Charest protège le principe de précaution en maternité

Charest protège le principe de précaution en maternité


Un article de Paul Journet publié dans La Presse le 9 novembre 2011

(QUÉBEC) Le gouvernement Charest refuse de toucher au programme Pour une maternité sans danger de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) régi par le principe de précaution. «Nous voulons davantage d'enfants au Québec et nous n'allons pas toucher à ce programme», a-t-il assuré hier. La ministre du Travail, Lise Thériault, doit déposer d'ici la fin de l'année, ou l'hiver prochain, un projet de loi pour moderniser différents aspects du régime de santé et de sécurité du travail. Mais elle ne prévoit pas changer le programme pour les femmes enceintes. Les syndicats saluent la décision, le patronat la dénonce.

«C'est décevant, dit Françoise Bertrand, PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). Nous ne voulons pas du tout abandonner le programme. On veut plutôt retourner à son esprit de départ, lors de sa création il y a 30 ans. On contrait le danger en place. On n'utilisait pas l'interprétation très large du principe de précaution.»

 

Selon ce programme, une femme enceinte peut être réaffectée si elle court un risque pour sa santé. Il faut l'avis d'un médecin traitant, puis un autre de la Santé publique. Moins de 5% des demandes sont refusées. Environ une travailleuse enceinte sur deux en bénéficie. «Les femmes ont des droits et ce n'est surtout pas à moi de venir juger si le diagnostic des médecins est correct ou non», a réagi la ministre Thériault.


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