Les sages-femmes veillent pour dénoncer l'impasse à la table de négociation

Les sages-femmes veillent pour dénoncer l'impasse à la table de négociation

QUÉBEC, le 6 juin 2013 /CNW Telbec/ - Les sages-femmes du Québec ont campé dans la nuit de mercredi à jeudi devant l'Assemblée nationale pour dénoncer l'impasse à la table de négociation. Le Regroupement les Sages-femmes du Québec (RSFQ) négocie depuis juin 2011 l'entente qui le lie au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). 


Comme elles le font auprès de milliers de femmes, les sages-femmes ont choisi de veiller sur l'Assemblée nationale durant toute une nuit, étant donné qu'à la table de négociation les pourparlers ne mènent nulle part. Nous comprenons mal pourquoi le gouvernement du Parti québécois, qui a pourtant légalisé la profession, refuse de nous octroyer des conditions de travail équivalant à celles qu'il accorde aux autres professionnels de la santé, précise Claudia Faille, présidente du RSFQ.
 

Le RSFQ demande au ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Réjean Hébert, de s'engager concrètement à régler les injustices que subissent toujours les sages-femmes, près de 15 ans après la légalisation de leur profession. « Les sages-femmes à temps complet sont de garde 24 heures sur 24, 10 jours sur 14, et disponibles à toute heure du jour ou de la nuit pour notamment se rendre à des accouchements ou pour effectuer des visites d'urgence », note la présidente du RFSQ. C'est cette garde, qui est au cœur du modèle de pratique des sages-femmes, qui permet de répondre aux besoins exprimés par les femmes, d'améliorer la santé des mères et leurs bébés, de réduire le nombre d'interventions obstétricales ainsi que les coûts pour le système de santé. Alors que les professionnels de la santé reçoivent une heure de salaire par 8 heures de garde, les sages-femmes ne reçoivent que 1 $ de l'heure de garde.

De plus, lorsqu'elles travaillent le soir, la nuit et les fins de semaine, elles n'ont droit à aucune prime d'horaires défavorables, et ce, contrairement à tous les professionnels du réseau de la santé.


Notre nuit passée devant l'Assemblée nationale représente toutes ces heures que nous passons de garde, au bout de notre téléavertisseur en étant sous-payées. Nous demandons au gouvernement d'être cohérent et conséquent avec la motion adoptée à l'unanimité avant-hier à l'Assemblée nationale, lance Claudia Faille. Rappelons que tous les députés de l'Assemblée nationale ont voté, plus tôt cette semaine, en faveur d'une motion reconnaissant l'apport indéniable de la pratique sage-femme à la société québécoise.