Lire et écrire : un enjeu de société!
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Vous savez, chers amis, jusqu’à quel point j’accorde une importance majeure à l’éducation. Il s’agit d’une richesse, tant au niveau de l’emploi, des droits que de la santé en général. Tout autant que je suis impliquée dans plusieurs nobles causes, je crois que nous devons, en tant que société, cesser de jouer à l’autruche et affronter les enjeux en éducation afin de laisser à nos jeunes une structure leur permettant d’atteindre de nouveaux sommets. Nous avons, tous et chacun, le pouvoir de changer les choses et de participer, de différentes manières, à notre éducation.
Saviez-vous qu’un Québécois sur deux n’atteint pas le niveau de compétence 3 en littératie, soit le niveau permettant de comprendre et d’utiliser de l’information d’une complexité moyenne, comme par exemple de remplir une offre d’emploi? Dans la mesure où la province de Québec se classe en neuvième rang en ce qui concerne les compétences en littératie, ne devrions‑nous pas placer nos efforts afin d’améliorer notre sort et d’outiller nos concitoyens, à défaut d’investir dans une réforme de l’orthographe qui ne fait manifestement pas l’unanimité? À mon humble avis, l’importance d’une population instruite devrait transcender l’orgueil d’un accent circonflexe!
Réduire la stigmatisation pour permettre la prise en charge!
Les préjugés liés à l’analphabétisme sont omniprésents et ne collaborent aucunement au développement des personnes qui en souffrent.
J’entends souvent : « Ce ne sont que des immigrants et des personnes âgées! » Ou pire : « Ils ne sont pas assez intelligents! » Il n’y a pas plus faux, chers amis!
Tout d’abord, 39% de la population dont le niveau de littératie est au plus bas est âgé entre 26 et 46 ans et seulement 31% de ces derniers sont des immigrants! En ce qui concerne leur capacité intellectuelle, je ne peux qu’en saluer la créativité! Constamment confrontés aux obstacles liés à leur incapacité d’interpréter les informations écrites, ils ont su développer des stratégies leur permettant de cacher leur incompréhension. Cette amie qui a constamment oublié ses lunettes de lecture, ce livreur qui vous demande d’interpréter la facture et ce voisin qui valide toujours auprès du chauffeur l’autobus dans lequel il se trouve, ne sont pas toujours ceux que vous croyez connaitre!
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