AccueilL’éducation au changement climatique

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Publié le lundi 02 mai 2022

Résumé

Le changement climatique est un enjeu sociétal majeur, et l’éducation est considérée comme un levier important dans les politiques d’adaptation ou d’atténuation de ses conséquences. L’objet de ce dossier de RDST (Recherches en didactique des sciences et des technologies) sera l’occasion de faire le point sur les recherches en didactique des sciences et des technologies qui prennent pour objet le changement climatique. Un des objectifs de ce dossier est de reprendre le fil initié dans le numéro 46 d’Aster publié en 2008 sur l’éducation à l’environnement ou au développement durable. Il s’agit en particulier de comprendre comment l’éducation au changement climatique s’insère à la fois dans un enseignement et une éducation scientifique et technologique, et dans une éducation à l’environnement ou au développement durable. 

Annonce

Coordination scientifique du dossier

Coordonné par Nicolas Hervé et Patricia Marzin-Janvier

Argumentaire

Le changement climatique est un enjeu sociétal majeur, et l’éducation est considérée comme un levier important dans les politiques d’adaptation ou d’atténuation de ses conséquences. L’accord de Paris, entré en vigueur en octobre 2016, engage ainsi les pays signataires à mettre en œuvre des politiques éducatives ambitieuses, en intégrant à tous les niveaux de formation des contenus d’éducation au changement climatique (ECC). Cette ambition rejoint celle de l’ONU portée par le programme de développement durable à l’horizon 2030, en particulier de l’objectif 13 « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ».

Les recherches nationales et internationales considèrent certains ingrédients comme indispensables à l’ECC : la compréhension du système climatique, de son évolution et de ses conséquences sur le vivant, des démarches scientifiques et des rapports à l’expertise (en particulier autour du fonctionnement du GIEC et de l’interaction des élèves avec des scientifiques), la littératie énergétique, l’étude de questions socialement vives (notamment pour aborder les dimensions éthiques ou prospectives des choix sociétaux à effectuer), la promotion d’une citoyenneté critique et transformative mobilisant des expériences locales (à l’échelle d’un établissement ou d’un territoire). La question de l’appropriation de l’ECC par les acteurs de l’éducation est au cœur des enjeux, dans un contexte de mobilisation des lycéens (par exemple lors des marches pour le climat), des étudiants et de la communauté scientifique.

Pour autant, l’ECC n’a pas de contenu stabilisé, elle implique d’articuler notamment des savoirs sur le climat (donc plutôt de nature biogéophysique ou issus des sciences du vivant) et des savoirs en lien avec les changements individuels et collectifs (davantage tournés vers les sciences humaines et sociales, et les humanités).

Une place plus importante qu’auparavant est accordée aux problématiques climatiques, au fur et à mesure du renouvellement des curricula. Ainsi, des savoirs « classiques » mais difficiles à enseigner (par exemple l’effet de serre) côtoient des savoirs émergents (le climat comme « système », les modèles climatiques par exemple) sur lesquels les travaux en didactique sont encore limités. Les projets de sciences participatives scolaires se développent et associent les communautés scientifiques et éducatives dans un double objectif de produire des données exploitables par les scientifiques et de sensibliser les enseignants et les élèves. Ils contribuent à une meilleure prise en charge de la gestion raisonnée et soutenable des écosystèmes et ils accroissent l’intérêt des participants pour les sciences du vivant et de l’environnement. Des travaux en didactique valident l’intérêt de ces dispositifs et en pointent également les limites, comme la nécessité d’une interconnaissance des pratiques des chercheurs et des enseignants pour transposer les problématiques scientifiques aux situations d’enseignement. Les objectifs sociopolitiques de l’ECC recoupent ceux de l’éducation à l’environnement ou au développement durable, ce qui peut conduire à renouveler la question du positionnement réciproque des disciplines scolaires entre elles et avec les éducations à, ainsi qu’à problématiser dans un contexte d’urgence climatique les tensions entre les visées d’instruction et de socialisation de l’enseignement scientifique.

L’objet de ce dossier de RDST sera l’occasion de faire le point sur les recherches en didactique des sciences et des technologies qui prennent pour objet le changement climatique. Un des objectifs de ce dossier est de reprendre le fil initié dans le numéro 46 d’Aster publié en 2008 sur l’éducation à l’environnement ou au développement durable. Il s’agit en particulier de comprendre comment l’éducation au changement climatique s’insère à la fois dans un enseignement et une éducation scientifique et technologique, et dans une éducation à l’environnement ou au développement durable. Ce dossier visera également à décrire dans quelle mesure l’urgence climatique renouvelle les questions didactiques des disciplines scientifiques et technologiques à propos du climat comme objet scientifique, mais aussi sociopolitique.

Ce dossier est ouvert à toutes les recherches en didactique des sciences et des technologies qui questionnent les enjeux, finalités, objectifs, contenus, modalités, ou conditions d’un enseignement et d’un apprentissage du changement climatique, aussi bien d’un point de vue théorique qu’empirique.

À titre d’exemples, les contributions peuvent porter sur :

  • Les programmes de formation et d’enseignement : l’intégration curriculaire du changement climatique à différents niveaux et pour différents publics, les disciplines mobilisées, les liens entre enseignement disciplinaire et éducation au développement durable, la place dans la formation des enseignants, etc.
  • Les connaissances et/ou représentations que les élèves, étudiants ou adultes ont sur le changement climatique, ou plus largement sur les changements environnementaux d’origine anthropique, sur la production des savoirs ou de l’expertise climatique (par exemple le GIEC) ;
  • L’enseignement-apprentissage de savoirs et pratiques des sciences du climat : les démarches, propositions didactiques, et expérimentations à propos des composantes du système climatique, de l’effet de serre, du bilan radiatif, des modèles et projections climatiques, des conséquences du changement climatique sur le vivant, la biodiversité et interactions biotiques, etc.
  • L’analyse de situations d’enseignement et de formation dans différents contextes d’ECC (en classe ou en dehors [les Forest Schools, les aires éducatives], au musée, etc.) : les objectifs d’apprentissage, l’acquisition des savoirs scientifiques stabilisés, les interactions didactiques, ainsi que le rôle des émotions dans les apprentissages ;
  • Les programmes de recherche : les effets sur l’enseignement et sur les apprentissages, l’implication sociale de collectifs de scientifiques, et les acteurs impliqués ;
  • Les liens sciences-technologies-société : les controverses sociétales ou les questions socialement vives, les nouvelles formes de mobilisation citoyenne, l’activisme des élèves ou des enseignants, la médiation scientifique, la dimension politique de ces questions et leur impact sur l’enseignement-apprentissage.

Modalités de soumission

Les propositions devront être adressées par courrier électronique à l’adresse : revue.rdst@ens-lyon.fr

avant le 2 octobre 2023.

Il vous sera retourné un accusé de réception.

Voir le document « Consignes aux auteurs » pour les consignes générales et techniques.

Modalités de sélection

Les articles reçus sont lus par un des rédacteurs-en-chef qui détermine si l’article est dans le champ de la recherche en didactique des sciences et des technologies. Si tel est le cas, un membre du comité de rédaction est sollicité pour superviser l’expertise de l’article avec l’appui du comité de rédaction et des coordinateurs du dossier. Pour chaque article deux experts sont nommés. Les deux expertises sont réalisées par des pairs en double aveugle. Un troisième expert peut être sollicité lorsque les avis des deux premiers divergent. Sur la base des expertises la poursuite ou l’arrêt du processus d’expertise est décidée. Les expertises ayant servies à fonder la décision sont envoyées aux auteurs.

Si un article proposé pour la partie dossier a été considéré en dehors du thème du dossier, les rédacteurs en chef peuvent proposer à l’auteur de soumettre son article pour la partie varia.

En fin de procédure, la décision du comité de rédaction ainsi que tous les documents ayant servi à prendre cette décision, (expertises, synthèses d’expertises, recommandation du comité de rédaction, etc.) sont transmis aux experts.

Consulter la liste des membres du comité de rédaction

Catégories


Dates

  • lundi 02 octobre 2023

Fichiers attachés

Mots-clés

  • changement climatique, environnement, développement durable

Contacts

  • Cécile Malhey-Dupart
    courriel : revue [dot] rdst [at] ens-lyon [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Cécile Malhey-Dupart
    courriel : revue [dot] rdst [at] ens-lyon [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’éducation au changement climatique », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 02 mai 2022, https://doi.org/10.58079/18t3

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