Appel à contributions | Vol. 18-1 Les enjeux de l’écoformation à l’ère planétaire | Date limite : 5 septembre 2022

Les enjeux de l’écoformation à l’ère planétaire
Numéro thématique – Volume 18 (1)

Propositions d’articles acceptées jusqu’au 5 septembre 2022 (revue.ere@uqam.ca

Sous la direction de : 

  • Orane Bischoff, Institut Agro Florac, Université de Montpellier.
  • Dominique Cottereau, Réseau d’Éducation à l’Environnement en Bretagne (REEB), Université François Rabelais de Tours ;
  • Pascal Galvani, Université du Québec à Rimouski ; Université François-Rabelais de Tours
  • Gaston Pineau, Centr’ERE-UQAM, Université François-Rabelais de Tours.

Le premier ouvrage sur l’écoformation fut une publication franco-québécoise intitulé De l’air. Essai sur l’écoformation (Pineau et alii, 1992 réédité en 2015). Cette première publication a stimulé la création d’un groupe de recherche sur l’écoformation (GREF) selon une stratégie de réseaux à l’initiative de Gaston Pineau de l’Université de Tours et René Barbier de l’Université Paris 8.

Depuis ce premier ouvrage, les recherches et les publications sur l’écoformation se sont développées dans des revues et par la création de la collection « Écologie et Formation » aux éditions l’Harmattan qui compte aujourd’hui une vingtaine d’ouvrages.

À travers ces publications, le réseau de recherche sur l’écoformation « veut explorer les relations formatrices entre les personnes, les sociétés et l’environnement : formation de soi et/ou d’une société dans son rapport aux matières, aux éléments, aux milieux naturels et urbains et réciproquement, formation de l’environnement par ses occupants. La survie écologique implique ces écoformations et leurs prises de conscience pour inventer une nouvelle identité terrienne, transformant nos rapports d’usage en rapports de sage pour un développement durable. Elle s’adresse à toute personne intéressée par les liens entre formation et environnement : animateurs, enseignants, formateurs, éducateurs à l’environnement, praticiens et chercheurs »1.

Le terme d’écoformation ouvre les réflexions et les recherches sur la place des éléments naturels dans la formation humaine tout au long de la vie. Ce concept s’inscrit dans une perspective écosystémique qui envisage la formation humaine selon trois pôles : soi (autoformation), les autres (socioformation) et le monde (écoformation).

Le concept d’écoformation est né du paradigme d’auto-éco-organisation systémique d’Edgar Morin. L’auto-écoformation désigne ainsi la relation formatrice vitale entre le sujet et son environnement physique et social. Elle se conjugue donc avec l’autoformation et la socioformation. Elle ouvre une « écologie de l’esprit » (Bateson) avec la réintroduction du sujet connaissant dans la connaissance.

Cette théorisation de la formation avec l’écoformation reste encore à la périphérie des théories et pratiques éducatives dominantes. Mais l’hypercrise écologique actuelle avec ses conséquences sociales et personnelles oblige à une révision radicale du paradigme disciplinaire et scolaire. La mondialisation bouleverse les équilibres écologiques, mais ouvre aussi les horizons interculturels des formations/transformations possibles. Le préfixe éco semble être un opérateur majeur d’ouverture de ces nouveaux horizons. C’est pourquoi le néologisme d’écoformation est heuristique.

La problématique de ce numéro thématique articule plusieurs questions qui sont autant d’entrées possibles pour les contributions.

  • En quoi l’originalité du concept d’écoformation ouvre-t-elle un dialogue fertile avec d’autres concepts/notions telles que l’éducation à l’environnement, l’écosophie, l’écopsychologie, l’écophilosophie, etc. ?
  • En quoi le questionnement sur l’écoformation peut-il révéler des facettes et des dimensions encore implicites dans les nouvelles pratiques d’immersion en nature et dans les pratiques éducatives émergeantes : bain de foret, randonnée pédestre, voyage d’immersion en milieu naturel, école dehors, école en forêt, etc. ?
  • Quelle est la pertinence du concept et des pratiques d’écoformation face aux crises écologiques planétaires révélées par les diagnostics scientifiques du GIEC et d’autres organismes de recherche sur le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la pollution des océans, etc. ? 

L’objectif de ce numéro thématique 18.1 est de faire le point sur l’évolution des réflexions et des pratiques d’écoformation et de réfléchir à leur pertinence face aux enjeux des crises écologiques de l’ère planétaire (Morin, Motta, Ciurana, 2003). Cette publication devrait permettre de relier des chercheurs pionniers dans le domaine avec de nouveaux chercheurs pour faire apparaitre et mettre en dialogue les terrains, les enjeux et les réflexions théoriques.

Échéancier

5 septembre 2022 : Date limite de réception des résumés (250 mots) accompagnés de 3 références bibliographiques et d’une note biographique de l’auteur ou de chacun des co-auteurs (75 mots maximum par note). Les résumés doivent être adressés à revue.ere@uqam.ca. L’acceptation du projet d’article parviendra aux auteurs dans les meilleurs délais. Si le résumé est approuvé par le comité de direction, cela n’implique pas toutefois que l’article soit automatiquement accepté. Il sera d’abord évalué par des pairs.

31 octobre 2022 : Date limite pour la remise des textes complets par les auteurs en respectant les directives de publication de la revue : https://journals.openedition.org/ere/268. Début du processus d’évaluation par les pairs

Janvier – Mars 2023 : Dépôt des textes révisés par leurs auteurs en fonction des commentaires des évaluateurs.

Avril 2023 : Mise en ligne du numéro thématique sur OpenEdition

Pour information : revue.ere@uqam.ca