Pénurie de main-d’œuvre - Décrocher pour travailler
Source avec lien:
Sara L., 16 ans, ne va plus à l’école. Plus depuis l’an dernier. Elle travaille à temps plein dans deux restaurants, à Montréal et à Longueuil. Pour un salaire de 21 $ l’heure.
Combien de jeunes la pénurie de main-d’œuvre retirera-t-elle des bancs d’école ? Trop, redoutent directions d’école et organismes. Et des indicateurs suggèrent que le décrochage scolaire augmente déjà.
« L’école, c’est quand même important pour moi. J’avais dans la tête, plus jeune, de finir mon secondaire », confie Sara.
L’école n’a jamais été une partie de plaisir pour l’adolescente. Elle a redoublé trois fois, a été victime d’intimidation. Sa mère manquait d’argent, aussi.
Lorsqu’un emploi attrayant s’est offert à elle, elle a cessé d’y aller. Pour l’instant, du moins.
Son cas n’est certes pas unique. Mais il est impossible pour l’instant de dresser un portrait complet de la situation, car les dernières statistiques du ministère de l’Éducation qui permettent de mesurer le décrochage scolaire remontent à l’année 2019-2020.
[...]