Appel à communications

Le numérique en éducation, quelles places pour une éducation anthropocentrée : vers des formations numériques critiques et émancipatrices

À l’instar de ROC 2021 et ROC 2023, l’édition 2025 de ce colloque s’intéresse au numérique dans l’éducation et à la formation au sens large, quel que soit le mode de formation. Alors que les technologies numériques évoluent rapidement et les institutions éducatives relativement lentement, ROC 2025 souhaite faire le point sur ces changements et différences de rythmes ainsi que sur les représentations et pratiques des acteurs dont les potentialités se voient circonscrites par les outils technologiques et institutionnels à leur disposition. Il souhaite mettre l’accent sur les défis soulevés par les innovations technologiques autant que par leurs potentialités permettant d’améliorer et d’enrichir les expériences d’enseignement et d’apprentissage.

De fait, les innovations technologiques soulèvent toujours des questions concernant leur intégration, leur pertinence, leurs apports et limites, voire leurs risques pour l’éducation et la formation. Même si ces questionnements et les faits observés peuvent sembler récurrents (Cuban, 1986), il parait toujours pertinent d’aller au-delà de l’idée d’une révolution de l’éducation permise grâce aux technologies ou d’un rejet de ces dernières par le milieu éducatif pour étudier concrètement les représentations, les usages et non-usages, les pratiques pédagonumériques, les évolutions du design pédagogique et les enjeux éthiques en lien avec ces évolutions de plus en plus rapides (Rosa, 2010). Il s’agit dès lors de s’intéresser aux changements et permanences repérées aux différents ordres d’enseignement, dans le cadre de formations formelles, non formelles ou informelles, en présence comme à distance (Glikman, 2021).

Plus particulièrement, dans quelle mesure les apprenants, enseignants et formateurs se sont-ils saisis de l’intelligence artificielle? Autrement dit, voit-on une appropriation de cette dernière et à quelle fin? Quels sont les avantages et les risques perçus et comment transforment-ils les pratiques d’enseignement et d’apprentissage? Quels enjeux éthiques les situations éducatives soulèvent-elles et comment les acteurs et institutions y répondent-ils? Qu’en est-il également des développements constants des métavers, des hologrammes, des jeux sérieux, etc.? Quelles sont les ruptures et continuités de ces technologies récentes avec les précédentes technologies et comment affectent-elles l’enseignement et l’apprentissage? Comment influencent-elles les manières d’évaluer les apprentissages? Comment adopter des approches technocritiques? Comment prendre en compte une éducation au numérique accessible, critique et émancipatrice?

Par ailleurs, comment faire en sorte qu’au-delà des avancées technologiques la formation, en présence comme à distance, soit toujours plus anthropocentrée? Dans quelle mesure les innovations technopédagogiques favorisent-elles une plus grande personnalisation des apprentissages? Se dirige-t-on vers des activités et parcours plus individualisés ou vers un développement des activités collectives? Où en sommes-nous dans le développement et la reconnaissance des compétences acquises dans et en dehors des établissements d’éducation et de formation? Dans quelle mesure les microcertifcations et autre reconnaissance des acquis de l’expérience sont-elles soutenues par les innovations technologiques? Quels sont leurs impacts sur l’employabilité et sur l’évolution du rapport aux qualifications dans nos sociétés? Quelle est la place de la sobriété numérique en éducation?

ROC 2025 vous invite à proposer une communication, un symposium ou un atelier (workshop) à partir des thématiques suivantes :

  • Apprentissage et numérique
  • Jeux sérieux
  • Formation à distance
  • Environnement numérique d’apprentissage
  • Formation numérique en milieu de travail
  • Modélisation et gestion des connaissances
  • Analytique de l’apprentissage
  • Technologies et usages novateurs
  • Apprentissage et robotique
  • Compétences numériques
  • Culture et numérique
  • Apprentissage collaboratif à l’aide du numérique
  • Évaluation numérique des apprentissages
  • Développement des interactions et des rétroactions à distance
  • Intelligence artificielle
  • Littératie numérique
  • Pratiques pédagogiques innovantes
  • Santé mentale et formation à distance
  • Personnalisation de l’apprentissage
  • Interactions médiatisées

Références

Cuban, L. (1986). Teachers and Machines: the Classroom Use of Technology since 1920. Columbia University Press.

Glikman, V. (2021). Il était une fois… la formation à distance. Médiations et médiatisations, (6), 3-11. https://doi.org/10.52358/mm.vi6.228

Rosa, H. (2010). Accélération : une critique sociale du temps, La Découverte.

Deux types de communication

Il est possible de présenter une communication scientifique ou une expérience.

1. Communication scientifique

Contexte, problématique, questions ou hypothèses, synthèse de la littérature, méthodologie, résultats, retombées.

2. Partage d’expérience ou d’innovation

Présentation du contexte et de la problématique, origines de l’innovation, présentation de ses caractéristiques principales, bilan critique et transfert.

Trois formats de communication

1. Symposium ou atelier (workshop)

Choix de la durée :

  • session (1 h 30)
  • demi-journée (3 h)

2. Communication synchrone libre

Présentation en ligne de 25 minutes

  • 20 minutes pour la présentation
  • 5 minutes pour les échanges

3. Communication numérique asynchrone

Présentation enregistrée de maximum 15 minutes

  • enregistrée d’avance
  • diffusée sur la plateforme numérique du colloque pendant l’événement
  • PowerPoint commenté ou prestation filmée (MP4)

Ce format permet une plus grande participation à travers la francophonie, puisqu’il n’est pas nécessaire d’être dans le même fuseau horaire ou disponible lors de l’événement. Dans ce format, les présentations vidéo doivent être partagées avec les organisateurs une semaine avant l’événement.

Proposer un symposium

Un résumé de maximum 250 mots sans la bibliographie doit être soumis pour le cadrage du symposium. Ce résumé doit mettre en évidence des éléments tels que le contexte, la problématique, le cadre théorique et l’apport complémentaire des différentes communications.

Par ailleurs, chaque communication du symposium doit être soumise séparément comme toute communication synchrone en précisant, dans le canevas, à quel symposium elle est associée (donc pour un symposium court, le responsable doit soumettre un résumé de cadrage, et les trois participants doivent soumettre individuellement leur résumé de communication orale).

Proposer une communication synchrone ou asynchrone

Les propositions doivent comprendre un résumé court d’environ 250 mots (sans la bibliographie). S’ils le souhaitent, les auteurs peuvent dès à présent soumettre le résumé long d’environ 1000 mots (sans la bibliographie) qui sera publié dans les actes de colloque. Ils peuvent aussi le soumettre dans les 3 semaines suivant le colloque.

Les auteurs s’engagent à présenter des propositions de communication inédites. Certaines corrections ou modifications pourront être demandées par le comité scientifique dans le but de respecter une cohérence éditoriale et d’assurer une qualité rigoureuse.

Date limite des soumissions : 30 juin 2025 à 23:59 (heure de Montréal)

Toutes les propositions de communication seront évaluées par un comité d’experts. Les auteurs seront informés de la décision du comité d’ici le 29 août 2025.

Les personnes ayant communiqué seront invitées à soumettre un résumé long pour les actes ainsi qu’un article pour un numéro de la revue Médiations et médiatisations.

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