Résolution canadienne adoptée aux Nations Unies : les droits des femmes en matière de sexualité et de reproduction sont réaffirmés
Résolution canadienne adoptée aux Nations Unies : les droits des femmes en matière de sexualité et de reproduction sont réaffirmés
Genève-Ottawa, le 20 avril 2004 /CNW/- Une résolution du Canada sur l'élimination de la violence faite aux femmes a été adoptée à l'unanimité aujourd'hui par la Commission des droits de l'homme à Genève. Malgré les tentatives des Etats-Unis pour mitiger les termes proposés par le Canada, y compris les termes se rapportant aux droits des femmes en matière de sexualité, la Commission des droits de l'homme a réaffirmé son soutien à la plate-forme d'action de Beijing. La résolution adoptée stipule que "... les femmes ont le droit de contrôler leur sexualité et de décider librement et de façon responsable des affaires liées à leur sexualité..."(traduction libre)
La santé et les droits en matière sexuelle et reproductive ont reçu une attention sans précédent à la Commission des droits de l'homme cette année.
Pendant la discussion sur les droits économiques, sociaux et culturels, Paul Hunt, Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à la santé, a présenté son rapport annuel à la Commission et a déclaré que les questions se rapportant à la santé en matière sexuelle et reproductive "sont parmi les plus délicates et les plus controversées de la loi internationale sur les droits de l'homme, mais elles sont également parmi les plus importantes." Les Etats-Unis, le Pakistan, l'Egypte et l'Arabie saoudite ont tous critiqué le travail de M. Hunt. Les Etats-Unis ont ensuite essayé, sans succès, de faire enlever de la résolution sur le droit à la santé une référence contenue dans le rapport du Rapporteur spécial.
De Genève, Suki Beavers d'Action Canada pour la population et le développement (ACPD), une ONG canadienne, a félicité le Rapporteur spécial. Elle souligne son "intégrité et engagement à faire progresser les droits de l'homme et les libertés fondamentales, y compris les droits en matière de sexualité et de reproduction, sans égard à leur impopularité auprès de certains. La Commission n'est pas concours de popularité, son but est d'assurer que les gouvernements répondent à leurs obligations de respecter et protéger tous les droits de l'homme."
Quelques pays se sont même opposés à l'interdiction levée contre l'exécution sommaire de lesbiennes, homosexuels, bisexuels et de personnes transgenres. Malgré l'opposition, la résolution de la Suède sur l'exécution sommaire ou arbitraire a été adoptée encore une fois, avec une référence aux obligations de l'Etat de protéger contre une exécution et d'enquêter promptement et sérieusement sur toute exécution commise par suite de discrimination, incluant la discrimination en raison de l'orientation sexuelle.
Bien que la session annuelle de la Commission ne soit pas encore finie, les mandataires, tout comme les gouvernements, réfléchissent déjà à la façon dont ces questions pourront être abordées l'an prochain. Les résolutions sur les droits de l'homme et l'orientation sexuelle seront parmi celles qui auront la vedette. Même si aucun pays ne bloque la requête du Brésil pour que la résolution concernant l'orientation sexuelle soit étudiée par la Commission l'an prochain, la session 2004 semble indiquer que ce débat, qui aurait dû avoir lieu depuis longtemps, sera difficile.
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Source : Johanne Fillion, Directrice des communications, Action Canada pour la population et le développement
Téléphone : (613) 562-0880 Poste 228