Les téléphones cellulaires à la défense des droits des femmes en Afrique
LES UTILISATEURS DES TELEPHONES CELLULAIRES SE RALLIENT POUR LES DROITS DE LA FEMME
29 Juillet 2004
Contrairement à l'opinion que l'Afrique n'a pas encore profité de l'explosion de la technologie de l'informatique, un groupe croissant d'utilisateurs de la téléphonie cellulaire se mobilise pour envoyer des messages en soutien d'une pétition pour les droits de la femme en Afrique.
Les utilisateurs de cellulaires à travers le monde peuvent maintenant envoyer des SMS's (Short Message Service - Service des Messages Textes Courts) depuis leur cellulaire pour signer une pétition en ligne en soutien d'une campagne pour presser les gouvernements africains à ratifier le Protocole de l'Union africaine sur les Droits de la Femme en Afrique.
« A notre connaissance, c'est la première fois que les technologies SMS auront été utilisées à grande échelle sur le continent Africain en soutien de droits de la personne, » a dit Firoze Manji, Directeur de Fahamu, un organisme des droits de l'homme qui a développé la technique.
«Le service permet à ceux dont l'accès à l'internet est faible ou non existant à signer la pétition en ligne et profite du fait qu'il y environ huit fois plus d'utilisateurs de cellulaires par rapport aux utilisateurs d'e-mail en Afrique. »
Les premiers essaies de la fonction SMS constate qu'il sera possible aux utilisateurs de cellulaires d'envoyer des SMSs depuis beaucoup de pays et de réseaux téléphoniques en Afrique. « Nous ne pouvons pas être certain que les personnes dans chaque pays pourrons utiliser ce service, mais nous pensons que la plupart devrait pouvoir le faire, » a dit Manji. Le Protocole sur les Droits de la Femme fut adopté par l'Union africaine le 11 Juillet 2003 mais n'est pas encore entré en vigueur parce que seulement trois pays (les Comores, la Libye et le Ruanda), sur les 15 requis l'ont ratifié à ce jour.
Le Protocole couvre un éventail très large de problémes concernant les droits de la personne et représente un cadre légal que les femmes Africaines peuvent utiliser pour faire valoir leurs droits. Une coalition de groupes travaillant sur les droits de l'homme, avec en tête les organismes des droits de la femme Equality Now et FEMNET, ensemble avec Oxfam, Credo for Freedom of Expression and Associated Rights et Fahamu, a développé une campagne pour promouvoir la ratification et la popularisation du Protocole, qui comprend une pétition adressée aux chefs d'état Africains.
« Une fois qu'il entre en vigueur le Protocole sera un outil puissant pour atteindre les droits égaux pour les femmes en Afrique. Il pourrait bien servir de model pour le reste du monde, » a dit Faiza Jama Mohamed, Directeur Régionale d'Equality Now.
Mais les pays d'Afrique sont à la traîne de poursuivre le Protocol jusqu'au but. Faisant écho des soucis sur la manque de volonté politique de la part des pays Africains d'avancer vers la ratification, Mary Wandia de FEMNET a noté, « Tant qu'il n'est pas entré en vigueur le Protocole restera simplement du rhétorique et les efforts ardus de lobby entrepris par les groupes de la société civils pour assurer que le Protocole reflète une liste complète des droits de la femme auront été gaspillés. » "Les dirigeants Africains se doivent de reconnaître que les femmes constituent la moitié de la population d'Afrique d'environ 800 million. Le fait de mettre en retard l'institutionnalisation des droits de la femme sera l'équivalent au retard du développement du continent d'Afrique. » a insisté Rotimi Sankore Coordinateur de CREDO for Freedom of Expression and Associated Rights.
En vue de l'annonce venant de la trésorerie de la GB que l'aide de la GB sera prête à être augmentée par 1 billion GB à partir de l'année prochaine, cette technologie pourrait aider à assurer que le peuple Africain puissent exercer une influence sur la façon dont ces fonds seront utilisés en Afrique. « L'utilisation d'une telle technologie sera critique pour faire entendre les voix du peuple dans les prochaines réunions du G8 qui seront présidées par Tony Blair de la Grande Bretagne, » a dit Irungu Houghton, Conseillère de la Politique Pan Afrique d'Oxfam.
A présent, l'Afrique compte 52 million d'utilisateurs de cellulaires et les chiffres nous montrent que le continent s'est bien pris à la mode Globale des SMS avec 450 million de messages SMS envoyés en décembre 2002, à comparer avec 350 million pour décembre 2001, une augmentation de presque 30% en un an. En tant qu'un des marchés de la téléphonie cellulaire le plus grandissant, l'Afrique atteindra 67 millions d'abonnés cellulaires à la fin de l'année 2004.
Dans un commentaire sur le pourquoi cette initiative avait été soutenue par IDRC, Sandy Campbell a dit, « La stratégie de SMS de Fahamu réunit la plaidoirie avec la technologie à leur disposition, pas la technologie que nous espérons existe. »
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Ceux qui souhaitent envoyer leur soutien pour le Protocole sur les Droits de la Femme peuvent le faire en envoyant un SMS à +27-832-933934, avec le mot « pétition » et leur nom dans le message. Les expéditeurs seront facturés le coût d'envoie d'un SMS international selon les tarifs de leur réseau. Ceux qui souhaite s'abonner à des alertes SMS gratuits peuvent s'inscrire à www.pambazuka.org La campagne est ouvert jusqu'en décembre.
La pétition en-ligne peut être signée à :
http://www.pambazuka.org/petition
Fahamu a développé la technologie qui donne la possibilité aux personnes de signer une pétition en utilisant un cellulaire avec le support de l'agence de développement du Canada, de l'IDRC et Oxfam GB.
Fahamu - http://www.fahamu.org