La commission de la condition de la femme demande aux gouvernements de prendre toutes les mesures pour lutter contre la traite des femmes
La Commission de la condition de la femme, qui achève les travaux de sa 49e session consacrée depuis le 28 février au suivi du Programme d’action de Beijing de 1995, a demandé, cet après-midi, aux gouvernements de prendre toutes les mesures appropriées pour éliminer la demande des femmes et des filles victimes de trafics pour toute forme d’exploitation.
La Commission a aussi demandé aux gouvernements de prendre les mesures voulues pour s’attaquer aux causes profondes du trafic, notamment la pauvreté et l’inégalité des sexes, ainsi qu’aux facteurs externes, les mariages forcés et le travail forcé, notamment en renforçant leur législation et de punir les coupables, sur le plan pénal et sur le plan civil. La résolution adoptée sans vote leur demande également d’ériger en crime la traite des personnes, en particulier des femmes et des filles, sous toutes ses formes et de condamner et sanctionner les trafiquants et leurs intermédiaires, tout en assurant protection et assistance aux victimes de la traite, dans le plein respect de leurs droits fondamentaux.
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Dix ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, qui s’était tenue à Beijing, les délégations et des milliers de représentants de la société civile ont dressé un bilan mitigé des réalisations en faveur des femmes. De nombreuses lois et mesures juridiques ont été adoptées dans le monde entier. Des améliorations ont été enregistrées dans l’accès des femmes et fillettes aux soins de santé et à l’éducation. Toutefois, de nouveaux défis sont apparus comme l’incidence extrême de la pandémie du VIH/sida sur les femmes, la féminisation de la pauvreté et la traite des être humains.
La Commission avait, au cours de la première semaine de ses travaux consacrée notamment à son débat de haut niveau, adopté une Déclaration politique dans laquelle elle reconnaissait le lien de complémentarité entre la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le Programme d’action de Beijing. La Commission avait également célébré le 4 mars dernier la Journée internationale de la femme, proclamée officiellement pour le 8 mars de chaque année.
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Aux termes de la résolution relative à l’Opportunité de nommer un Rapporteur spécial chargé des lois discriminatoires à l’égard des femmes (E/CN.6/2005/L.4), adoptée sans vote telle qu’amendée oralement, la Commission de la condition de la femme, a décidé d’examiner à sa cinquantième session la pertinence de nommer un Rapporteur chargé des lois discriminatoires à l’égard des femmes et, dans ce contexte, elle demande au Secrétaire général de présenter un rapport à la cinquantième session de la Commission de la condition de la femme sur les implications de la création d’un poste de Rapporteur spécial.
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La Commission a adopté, sans vote, la résolution intitulée « Promotion économique de la femme »
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Dans cette résolution qui contient un dispositif de 19 paragraphes, la Commission demande aux États Membres de promouvoir l’intégration d’une démarche soucieuse d’égalité entre les sexes dans l’élaboration, la mise en œuvre, la surveillance et l’évaluation des phases de toutes les politiques économiques et sociales. Elle demande aussi aux États Membres de renforcer les capacités de collecte, de diffusion et d’analyse d’indicateurs statistiques ventilés par sexe pour faciliter une meilleure politique de développement et de meilleurs contrôle et évaluation des progrès économiques et sociaux de la femme.
La Commission prévoit ensuite des dispositions concernant l’accès égal des femmes et des filles à l’éducation et la création d’un environnement favorable à la participation des femmes à la vie économique. Dans ce contexte, elle prône des mesures en faveur du droit des femmes à la terre et de leur accès aux services financiers ainsi qu’aux nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC). Les mesures concernant l’égalité des droits dans le marché du travail sont également comprises dans le texte et, en conséquence, celles visant à concilier responsabilités professionnelles et responsabilités familiales. Après avoir appelé à reconnaître la contribution des femmes migrantes au développement économique de leurs pays d’origine et de destination, le texte se termine par un appel au système de l’ONU et aux donateurs. À ces derniers, aux institutions financières internationales et aux banques de développement régionales, il est demandé de mettre en œuvre des politiques qui appuient les efforts nationaux visant â accroître les ressources mises à la disposition des femmes, en particulier dans les zones rurales.
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Source : Organisation des Nations-Unies
Pour lire la version intégrale de ce communiqué : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/FEM1504.doc.htm