Lancement national de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité et dévoilement des cinq revendications québécoises
Lancement national de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité et dévoilement des cinq revendications québécoises
Montréal, 8 mars 2005 - Aujourd'hui, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes dévoile les cinq revendications québécoises en lien avec l'avènement de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité. Le dévoilement se déroule alors qu'en ce 8 mars, à Sao Paulo, au Brésil, des milliers de femmes se sont réunies pour le lancement mondial de la Charte et que des lancements simultanés ont lieu à travers le monde. « La Marche mondiale des femmes, qui rassemble 6 000 groupes de femmes dans 163 pays et territoires, franchit une étape importante aujourd'hui. Non seulement lance-t-on cette Charte, mais nous nous l'approprions en lui donnant un sens et une portée concrète. À l'endroit de l'État québécois, le mouvement des femmes adresse cinq revendications inspirées de la Charte », de déclarer Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec.
Les 5 revendications du mouvement des femmes au Québec :
ÉGALITÉ
Que le gouvernement du Québec poursuive son engagement en faveur de l'élimination de la discrimination sur la base du sexe; qu'il adopte une politique globale et un plan d'action en matière de condition féminine; qu'il maintienne des programmes spécifiques pour les femmes; qu'il maintienne le Conseil du statut de la femme (CSF) et le Secrétariat à la condition féminine (SCF), leur mission distincte et spécifique ainsi qu'un financement adéquat.
LIBERTÉ
Que le gouvernement du Québec négocie une entente avec le gouvernement du Canada afin de protéger les droits des femmes immigrantes victimes de trafic et d'empêcher toute expulsion ou déportation de celles-ci.
SOLIDARITÉ
Que les besoins essentiels des personnes dont les revenus proviennent de la Sécurité du revenu ou du Régime des prêts et bourses soient couverts.
JUSTICE
Que la Loi sur les normes du travail interdise les disparités de traitement fondées sur le statut d'emploi, afin de garantir aux personnes occupant un emploi atypique les mêmes conditions de travail (incluant le salaire et les avantages sociaux) que celles accordées aux autres personnes salariées qui effectuent un travail équivalent dans une même entreprise. Dans cette perspective, nous réclamons également la reconnaissance du statut de salarié pour les personnes qui reçoivent des prestations de la sécurité du revenu, qui participent à des mesures d'intégration au travail et qui effectuent une vraie prestation de travail.
PAIX
Que le gouvernement québécois mette en œuvre une grande campagne de sensibilisation et d'éducation sur dix ans (2,5 millions par année), visant le grand public, notamment par le recours aux médias, afin que toute personne soit responsabilisée et consciente du caractère criminel et intolérable des comportements violents à l'égard des femmes, que cette campagne soit réalisée avec les groupes féministes qui luttent contre les violences envers les femmes.
Ainsi, le 8 mars 2005 marque le début d'une campagne de pression politique à travers tout le Québec pour que ces revendications se réalisent. Une rencontre est d'ailleurs sollicitée auprès de la ministre récemment nommée à la Condition féminine, Mme Carole Théberge, et auprès du premier ministre, M. Jean Charest, relativement aux revendications québécoises. Des rencontres sont aussi sollicitées auprès de tous les ministres responsables des questions soulevées par les revendications.
Marche à relais
Le lancement de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité marque le coup d'envoi d'une marche à relais dans le monde. Cette marche à relais se déroulera du 8 mars au 17 octobre 2005 et passera par 53 pays. Au Québec, nous recevrons le relais le 7 mai, dans la ville de Québec. Une grande mobilisation est prévue.
Appuis à la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes :
Lyne Boissinot, présidente de L'R des centres de femmes du Québec; Sylvie Boulanger, vice-présidente de la FIIQ; Claudette Carbonneau, présidente de la CSN; Nicole Jetté, coordonnatrice du Front commun des personnes assistées sociales du Québec; Saramata Kamarate, de l'Association des aides familiales du Québec; Marie-Paule Lebel, de l'Association des religieuses pour la promotion des femmes; Sylvie Lévesque, coordonnatrice de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec; Esther Paquet, porte-parole d'Au bas de l'échelle; Réjean Parent, président de la CSQ; Claire Picard, deuxième vice-présidente du SPGQ; Michel Sawyer, président du SFPQ; Hélène Simard, vice-présidente de la FTQ; Dominique-Josée Whitty, déléguée du comité de la condition féminine, Syndicat des agents de la paix en service correctionnel du Québec.
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Source : Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes, sous les auspices de la Fédération des femmes du Québec - 8 mars 2005 -
Pour renseignements :
Linda Lévesque, (514) 389-2035; cellulaire : (514) 242-8909
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Pour en savoir plus sur le 8 mars - Journée nationale de lancement de la Charte et de dévoilement des revendications