Amendements au projet de loi 57 sur l'aide aux personnes et aux familles : INCOHÉRENCE ENTRE LE DISCOURS ET LES GESTES!
Amendements au projet de loi 57 sur l'aide aux personnes et aux familles : INCOHÉRENCE ENTRE LE DISCOURS ET LES GESTES!
Montréal, le mercredi 1er juin 2005 - La Fédération des femmes du Québec (FFQ), L’R des centres de femmes du Québec (L’R), le Conseil d'intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) ainsi que la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) unissent leur voix pour réclamer le retrait du projet de loi 57 malgré les amendements proposés par la ministre, Madame Michelle Courchesne. Ces regroupements constatent un changement de ton, une approche qui veut s'inscrire davantage dans l'esprit de la loi pour l'élimination de la pauvreté. Des problèmes majeurs demeurent toutefois: pas de hausse des prestations, qui ne couvrent pas les besoins essentiels, et pas d'indexation complète pour tout le monde.
Un autre exemple d'incohérence entre le discours et les gestes: des groupes communautaires sous-financés recevront des montants qui auraient dû être versés aux prestataires. On ne nie pas le besoin de financement de ces groupes et la qualité de leur travail, mais on ne devrait pas les financer à même le trop maigre budget qui devrait être dédié aux prestataires d'abord. Le gouvernement fait fausse route en proposant un type d'insertion débouchant sur des formes précaires de travail. Les seules garanties de sortie de la pauvreté pour les femmes éloignées du marché du travail sont la formation qualifiante et un véritable accès à des services spécifiques d'intégration en emploi communautaires et publics dans toutes les régions du Québec. Par ailleurs, on considère toujours la pension alimentaire pour enfant comme un revenu pour le parent.
Malgré les amendements présentés hier par la ministre Courchesne, le projet de loi 57 ne constitue pas une réponse adéquate aux besoins des personnes les plus défavorisées, notamment pour les femmes et les familles monoparentales. Le projet n'est toujours pas fondé sur le droit à la sécurité du revenu pour assurer les besoins essentiels.
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Pour information et entrevue :
Michèle Asselin FFQ (514) 232-4847
Sylvie Lévesque FAFMRQ (514) 710-6661
Nathalie Goulet CIAFT (514) 839-1220