Enquête sociale générale sur la victimisation - résultats 2004

Enquête sociale générale sur la victimisation - résultats 2004

Le jeudi 7 juillet 2005 Enquête sociale générale sur la victimisation 2004 Une proportion croissante de Canadiens pense être à l'abri du crime, selon les nouvelles données sur la victimisation provenant de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2004. Dans l'ensemble, la vaste majorité (94 %) des Canadiens estiment qu'ils ne risquent pas personnellement de devenir une victime, comparativement à 86 % en 1993 et à 91 % en 1999. Cependant, malgré leur niveau de satisfaction élevé relativement à leur sécurité personnelle, les Canadiens craignent dans une certain mesure d'être victimes d'un crime dans trois situations : lorsqu'ils marchent le soir dans leur quartier, lorsqu'ils attendent ou utilisent seuls les transports en commun ou lorsqu'ils sont seuls à la maison le soir. Parmi les Canadiens qui marchent seuls le soir, 10 % déclarent ne pas se sentir en sécurité. En outre, 20 % craignent pour leur sécurité lorsqu'ils sont seuls à la maison, et 42 % de ceux qui attendent ou utilisent les transports en commun après la tombée de la nuit sont craintifs. L'enquête révèle également que le sentiment de sécurité varie d'une province à l'autre. Les résidents des provinces de l'Atlantique sont les plus susceptibles de se déclarer «très» protégés contre le crime. Dans les autres provinces, les sentiments sont partagés, certains résidents estimant être «très» protégés tandis que les autres se considèrent «assez» protégés. Les femmes demeurent plus craintives que les hommes, mais l'écart entre les sexes rétrécit Les femmes continuent de craindre davantage d'être victimes d'un crime, mais l'écart entre les deux sexes diminue depuis 1999. Dans l'ensemble, 95 % des hommes pensent être personnellement en sécurité, comparativement à 93 % dans le cas des femmes. Les hausses enregistrées à cet égard entre 1999 et 2004 sont de cinq points chez les femmes et de deux points chez les hommes. Toutefois, on constate d'importantes différences entre les sexes. Par exemple, 58 % des femmes utilisant les transports en commun le soir sont craintives lorsqu'elles le font seules en soirée, comparativement à 29 %, soit deux fois moins, dans le cas des hommes. De même, 27 % des femmes craignent pour leur sécurité personnelle lorsqu'elles sont seules à la maison le soir, comparativement à seulement 12 % dans le cas des hommes. Les femmes sont presque trois fois plus susceptibles de craindre pour leur sécurité personnelle lorsqu'elles marchent seules après la tombée de la nuit. Chez les femmes, la crainte de devenir victime d'un crime diminue généralement avec l'âge. Ainsi, 79 % des femmes âgées de 15 à 24 ans estiment être en sécurité lorsqu'elles marchent seules dans leur quartier après la tombée de la nuit. Parmi les femmes âgées de 65 ans et plus, 87 % estiment être en sécurité. Par ailleurs, les jeunes hommes se considèrent un peu plus en sécurité que leurs homologues âgés. Près de six personnes sur dix estiment que le niveau de criminalité dans leur quartier est stable En 2004, 58 % des personnes estimaient que les niveaux de criminalité n'avaient pas évolué, tandis que 30 % croyaient que la criminalité avait augmenté au cours des cinq années précédentes. Ces taux ne sont guère différents de ceux signalés lors de l'enquête de 1999. Cependant, la perception à l'égard de la criminalité dans le quartier s'est améliorée depuis l'enquête de 1993. À l'époque, les Canadiens étaient plus susceptibles de déclarer que la criminalité était à la hausse; 46 % de la population était alors de cet avis. La perception quant à la criminalité dans le quartier semble influer sur la crainte d'être victime d'un crime. Parmi les répondants estimant que le taux de criminalité est plus élevé dans leur quartier qu'ailleurs au Canada, 18 % craignent d'être victimisés. À l'opposé, seulement 3 % des répondants qui pensent que le taux de criminalité dans leur quartier a diminué partagent la même crainte. Cette association existe également pour les activités qui ont lieu le soir. Par exemple, 17 % des personnes qui pensent que la criminalité a augmenté craignent de marcher seules le soir, comparativement à 9 % dans le cas de celles qui estiment qu'elle a diminué. La population du Canada atlantique craint moins le crime Par rapport aux résidents des autres régions du Canada, ceux du Canada atlantique craignent moins de devenir victimes d'un crime. À Terre-Neuve-et-Labrador, par exemple, 71 % de la population est «très» satisfaite de sa sécurité personnelle et 28 %, «assez» satisfaite. Les habitants des autres provinces ont eux aussi exprimé un niveau de satisfaction relativement élevé quant à leur sécurité personnelle. Cependant, les gens se répartissent à peu près également quant au niveau de satisfaction. Au Manitoba, 46 % de la population est «très» satisfaite et 47 %, «assez» satisfaite. Au Manitoba, moins de la moitié (46 %) des gens qui utilisent les transports en commun le soir ne craignent pas du tout pour leur sécurité personnelle lorsqu'ils le font seuls, comparativement à 83 % à Terre-Neuve-et-Labrador et à 74 % au Nouveau-Brunswick. Les résidents du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador sont les moins enclins à croire que la criminalité dans leur milieu a augmenté. Moins du quart (23 %) de la population de ces provinces estime que la criminalité s'est accrue au cours des cinq dernières années. À titre de comparaison, c'est dans les deux provinces situées le plus à l'Ouest que ce sentiment est le plus élevé. Près de 35 % des personnes sont d'avis que la criminalité a augmenté au cours des cinq dernières années en Alberta, comparativement à 36 % en Colombie-Britannique. La majorité des Canadiens ont une opinion favorable de la police Les répondants à l'ESG de 2004 ont aussi été interrogés au sujet de leurs perceptions à l'égard des quatre secteurs du système de justice pénale, soit la police, les tribunaux, le système carcéral et le système de libération conditionnelle. On leur a demandé d'évaluer la performance pour certaines activités ou fonctions dans chaque secteur. L'opinion de la population en ce qui touche la performance de la police n'a guère varié au fil du temps. Dans l'ensemble, la majorité des Canadiens jugent favorablement leur police locale. Un peu moins des deux tiers des Canadiens (61 %) pensent que leur police locale s'acquitte bien de son rôle en ce qui concerne la protection des citoyens. Les jeunes sont moins susceptibles d'avoir une opinion favorable à l'égard de la police. À peine un peu plus de la moitié des personnes de 15 à 24 ans jugent que la police réussit bien à traiter les gens équitablement, comparativement à 62 % chez les personnes âgées de 45 à 64 ans et à 66 % chez celles qui ont 65 ans et plus. L'attitude du public à l'égard des tribunaux s'améliore De façon générale, l'attitude du public relativement aux tribunaux s'est améliorée depuis 1993. Par rapport à 1993 et 1999, une plus forte proportion de gens estimaient en 2004 que les tribunaux s'acquittent bien de leur rôle pour ce qui est d'assurer la justice rapidement, d'aider la victime et de déterminer la culpabilité ou l'innocence de l'accusé. On constate également une amélioration de la perception à l'égard du système carcéral. Une plus grande proportion de Canadiens ont attribué en 2004 une bonne note à la performance des prisons et moins leur ont accordé une mauvaise note. Ainsi, en 1999, 28 % des Canadiens avaient évalué négativement le rôle des prisons en matière de réadaptation. En 2004, cette proportion était tombée à 23 %. En général, c'est le système de libération conditionnelle qui reçoit la moins bonne note parmi les divers secteurs de la justice pénale. La plupart des Canadiens pensent que le système de libération conditionnelle s'acquitte de son rôle moyennement bien ou mal pour ce qui est de la libération des délinquants et de leur surveillance. Accès au texte complet et aux graphiques qui l'accompagnent : http://www.statcan.ca/Daily/Francais/050707/q050707b.htm Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Denis Boudreau au (514) 283-3312, Bureau régional des services consultatifs du Québec, région de l'Est.