Les femmes autochtones des Amériques se réunissent à Kahnawake KAHNAWAKE – 23 août 2005 – La violence contre les femmes ainsi que d’autres problèmes de droits de la personne affectant les peuples autochtones des Amériques seront au cœur d’une réunion internationale inédite regroupant cette semaine à Kahnawake plusieurs dirigeantes autochtones. À l’initiative de Femmes autochtones du Québec, avec l'appui de Droits et Démocratie et de l’Agence canadienne de développement international, la réunion rassemble des membres du Réseau continental des femmes autochtones ( http://enlace.nativeweb.org/) du Panama, du Pérou, du Mexique, du Nicaragua, d'Argentine, de Colombie et du Canada. « Les femmes autochtones sont plus marginalisées que n'importe quel groupe au monde. Je pense que c'est seulement par l’unité que la voix des femmes autochtones sera entendue, » a déclaré Ellen Gabriel, présidente de Femmes autochtones du Québec. La réunion de cette semaine est une chance unique pour les participantes de discuter de leur propre expérience dans leur pays et de développer des stratégies pour résoudre des problèmes communs tels que les lois sur la propriété intellectuelle, la promotion de la non-violence et la reconnaissance internationale des droits des peuples autochtones. La violence contre les femmes est un fait sinistre dans la vie des peuples autochtones à travers le Canada et dans l'ensemble des Amériques. Les statistiques montrent en effet que les femmes autochtones du Canada comptent cinq fois plus de risques de décès à la suite de violences que les femmes canadiennes d'autres origines. Dans son rapport 2004 sur la Colombie, Rodolfo Stavenhagen, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme et des libertés fondamentales des peuples autochtones, a fait état d’allégations d'abus et de violations des droits des femmes autochtones, souvent sous forme de violences physiques et d’assauts sexuels perpétrés par les groupes armés impliqués dans le conflit interne qui touche la Colombie. Victoria Neuta, coordonnatrice de la commission sur la non-violence du Réseau continental des femmes autochtones, a déclaré : « Ce sont les femmes qui sont à l’origine du mouvement indigène. Il faut donc que les femmes soient prises en considération dans les politiques générales, à la fois au niveau de l’état et du continent, et qu’elles aient leur place à l'ordre du jour international. » Jean-Louis Roy, président de Droits et Démocratie, souligne que « cet effort collectif des femmes autochtones à travers les Amériques est indispensable pour faire face aux réalités intolérables qu’elles doivent trop souvent affronter, et pour réussir à inverser la tendance. Au nom de Droits et Démocratie, je suis fier de soutenir cette réunion importante et d’appuyer les efforts continus de ces femmes pour affirmer leurs droits. » Le Réseau continental des femmes autochtones a été fondé en 1993 à l’initiative des femmes autochtones canadiennes afin d’unifier les femmes autochtones de toutes les Amériques, dans le but de trouver des façons d’aborder les nombreux problèmes qui les affectent, elles et leurs peuples. Ces efforts sont soulignés dans la publication conjointe du Réseau continental des femmes autochtones, Femmes autochtones du Québec et Droits et Démocratie, intitulée Femmes autochtones des Amériques – 2004. ( www.dd-rd.ca ). - 30 - Renseignements et demandes d’entrevues : Droits et Démocratie, Louis Moubarak au 514-984-0622 ================================================================================================ Cette semaine, du 22 au 26 août, plusieurs membres du Réseau continental des femmes autochtones, avec l’appui de Droits et Démocratie, seront à Kahnawake pour une réunion sur la situation des femmes autochtones dans les Amériques : - Sonia Henriquez, CONAMUIP, (Panama), Coordonnatrice et responsable de la coordination de la commission sur la propriété intellectuelle - Ellen Gabriel, FAQ, (Canada), Responsable de la coordination de l'Amérique du Nord Tarcila Rivera Zea, CHIRAPAQ, (Pérou), Responsable de la coordination d'Amérique du Sud - Felicitas Martinez, CNMI, (Mexique), Responsable de la coordination Mexique - Nancy Henriquez, AMICA, (Nicaragua), Responsable de la coordination d'Amérique centrale - Eva Gamboa, CONAMI, (Argentine), Responsable de la coordination de la commission sur la formation - Victoria Neuta, ONIC, (Colombie), Responsable de la coordination de la commission sur la non-violence - Margarita Gutierrez, CNMI, (Mexique), Responsable de la coordination de la commission sur les instruments internationaux Il y aura des possibilités d'entrevues en français avec : 1. Ellen Gabriel, le mercredi 24 août entre 17h30 et 18h30 dans nos bureaux ou par téléphone ainsi que le jeudi 25 août entre 12 h et 13h30 à Kahnawake ou par téléphone. 2. Marie St-Louis, Agente de programme, Droits des peuples autochtones, Droits et Démocratie. Mêmes disponibilités que Mme Gabriel et également les mardi 23 août et jeudi 25 août de 13h30 à 17h. En espagnol (traduction vers le français offerte) avec toutes les invitées sauf Ellen Gabriel. Il y aura des possibilités d'entrevues aux mêmes heures que Mme Gabriel et également du 23 au 25 août après 17h. Veuillez consulter ce lien pour la trousse et autres documents à télécharger : http://www.dd-rd.ca/francais/commdoc/publications/autochtones/fichesFemmes/menu.html