Un recul pour les femmes des régions
UN RECUL POUR LES FEMMES DES REGIONS
QUEBEC, le 8 sept. /CNW Telbec/ - La députée de Terrebonne et porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, Mme Jocelyne Caron, déplore vivement la diminution du financement, par l'entremise du programme à Egalité pour décider, des tables de concertation des groupes de femmes en région qui oeuvrent à promouvoir la participation de celles-ci dans les lieux de pouvoir locaux et régionaux.
Pourtant, lors de la dernière étude des crédits, la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, avait lancé une "opération grande séduction" "pour convaincre un peu plus de femmes et de jeunes à se présenter en politique municipale", disait-elle. "Il semble bien que sa collègue, pourtant ministre responsable de la condition féminine, n'ait pas entendu l'appel puisqu'elle a choisi précisément le moment des élections municipales pour sabrer dans le financement d'organismes dont la mission principale est justement d'encourager les femmes à se lancer en politique", a affirmé Mme Caron.
Pour la députée, il ne s'agit pas du premier recul des libéraux en matière de condition féminine depuis leur élection. Il faut notamment se rappeler l'adoption de la loi 34, en décembre 2003, qui diminuait la présence des femmes au sein des instances décisionnelles régionales.
Par ailleurs, Mme Caron est fort inquiète du fait qu'au moins trois régions se retrouvent sans représentante du Conseil du statut de la femme et elle s'interroge sur le maintien de ce poste dans toutes les régions du Québec.
D'autre part, la députée déplore le retard dans le dépôt d'une politique en condition féminine. "Je fais appel à la ministre Théberge pour qu'elle présente dans les plus brefs délais la politique en condition féminine tant attendu. Si, comme veut le laisser croire la ministre, l'égalité entre les hommes et les femmes est importante pour le gouvernement libéral, il faudrait que ça se traduise plus concrètement et rapidement pour les Québécoises", a indiqué la députée.
"Je lui rappelle également que les regroupements de femmes attendent toujours sa réponse aux cinq revendications québécoises liées à la Charte mondiale des femmes. J'espère qu'elle assure la coordination entre les ministères touchés par ces revendications et qu'elle aura des réponses concrètes à offrir aux regroupements avant le 17 octobre tel qu'elle l'a promis", a conclu la députée.
- 30 -
/Renseignements: Isabelle Lewis, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, (418) 643-2743/