Sommet 2005 : Kofi Annan appelle à mettre en oeuvre les réformes proposées et à poursuivre les efforts

Sommet 2005 : Kofi Annan appelle à mettre en oeuvre les réformes proposées et à poursuivre les efforts

SOMMET 2005 : KOFI ANNAN APPELLE À METTRE EN OEUVRE LES RÉFORMES PROPOSÉES ET À POURSUIVRE LES EFFORTS New York, 14 septembre 2005 Saluant les « réels progrès » marqués par les réformes contenues dans le document final, soumis aujourd'hui aux 150 chefs d'Etats, réunis pour le sommet mondial 2005, le Secrétaire général a appelé aujourd'hui les Etats membres à régler les urgentes questions laissées en suspens : le désarmement et la non-prolifération nucléaire et la réforme du Conseil de sécurité. « Il y a deux ans, j'ai averti que nous nous trouvions à la croisée des chemins [...]. Je ne voulais pas dire que l'ONU, qui marque cette année son soixantième anniversaire, traversait une crise existentielle [...]. Je voulais dire que de profondes divisions entre Etats membres, et la sous-performance de nos institutions collectives, nous empêchaient de joindre nos efforts pour répondre aux menaces auxquelles nous faisons face », a déclaré aujourd'hui Kofi Annan à l'ouverture du Sommet mondial 2005. Le Secrétaire général a rappelé que le mouvement de réformes lancé par la présentation de son rapport intitulé « Dans une liberté plus grande» avait porté des fruits avant même l'adoption, hier, d'un document final soumis aujourd'hui à l'approbation des Etats membres au Sommet 2005 (voir notre dépêche du 13 septembre 2005). Cette année a déjà vu la création d'un Fonds pour la démocratie et la rédaction d'une convention contre le terrorisme nucléaire, ainsi que le déblocage de près de 50 milliards de dollars par an pour lutter contre la pauvreté d'ici à 2015, l'adoption par un plus grand nombre d'Etats de l'objectif d'allouer 0,7% du PNB à l'aide publique au développement et l'annulation de la dette des pays les plus pauvres. « Par votre accord sur le document final, ces engagements seront consacrés, avec en retour des engagements de la part des bénéficiaires sur la bonne gouvernance et l'établissement de plan nationaux pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », a déclaré le Secrétaire général. Dans ce document, a-t-il rappelé, « vous condamnerez le terrorisme sous toutes ses formes [...] et quel qu'en soit le fondement », « pour la première fois vous accepterez [...] une responsabilité collective de protéger les populations des génocides et crimes contre l'humanité », c'est-à-dire que « vous vous engagez à agir si un autre Rwanda menace ». « Vous accepterez d'établir une Commission de consolidation de la paix » et de « créer une force de police permanente pour les opérations de maintien de la paix de l'ONU ». « Vous accepterez de doubler le budget du Bureau du Haut Commissariat aux Droits de l'homme » et de créer un « nouveau Conseil des droits de l'homme, dont les détails devront être établis au cours de la soixantième session de l'Assemblée générale ». « Vous renforcerez le financement humanitaire d'urgence, afin d'empêcher que des crises mal connues restent oubliées », « ainsi que cela arrive trop souvent notamment en Afrique ». « Et vous mettrez en place un cadre pour une réforme en profondeur du Secrétariat ». « Pris ensemble, tout cela constitue un ambitieux programme de réformes. Mais soyons francs, entre nous et avec les peuples des Nations Unies. Nous n'avons pas encore réalisé les réformes radicales et fondamentales que je crois, comme d'autres, nécessaires. De profonds désaccords, dont certains sont légitimes et fondés, ont été la cause de cet état de fait », a déclaré le Secrétaire général. « Notre plus grand échec porte sur la non-prolifération nucléaire et sur le désarmement » a affirmé le Secrétaire général, qui a rappelé que « deux fois cette année, lors de la conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire, et à nouveau à ce Sommet » la communauté internationale avait échoué sur cette question. « Cela est inexcusable », a-t-il déclaré, rappelant que « les armes de destruction massive posent un grave danger à tous, notamment dans un monde menacé par des terroristes aux ambitions mondiales et sans inhibitions ». « De même, la réforme du Conseil de sécurité nous échappe encore, même si tout le monde convient qu'il est grand temps qu'elle ait lieu ». « Le fait que vous ne soyez pas encore parvenus à un accord sur ces questions ne les rend pas moins urgentes », a déclaré le Secrétaire général aux Etats Membres, qui a appelé tout d'abord à mettre en oeuvre les objectifs convenus et par ailleurs de continuer à travailler sur les autres points, parce qu'il est clair à présent que « dans notre monde interdépendant, c'est ensemble que nous resteront debout ou que nous tomberons ». « Nous avons vu que même les plus forts d'entre nous ne peuvent réussir seuls », a-t-il souligné, rappelant que c'était la raison même qui rendait l'ONU si vitale. « C'est précisément parce que notre monde est si imparfait que nous avons besoin des Nations Unies », a conclu le Secrétaire général. ________________ Source : le Centre de nouvelles de l'ONU - http://www.un.org/french/newscentre/