Québec doit soutenir le développement, la production et la diffusion des savoirs et savoir-faire des femmes et des groupes de femmes pour la construction d'une société égalitaire MONTREAL, le 27 sept. /CNW Telbec/ - Les femmes et les groupes de femmes du Québec produisent des connaissances et des savoirs. Il importe de soutenir la diffusion de ces connaissances et de ces savoirs pour qu'enfin s'ancre, dans notre inconscient collectif, une référence positive de la contribution des femmes dans la construction de notre société et de notre civilisation. "Cette référence généralisée aux réalisations collectives des femmes appuyées par des preuves documentaires, constitue un élément incontournable à l'atteinte de l'égalité entre les hommes et les femmes. De plus, elle contribue à corriger plusieurs siècles de l'exclusion systémique des femmes de la référence positive", d'affirmer Rosalie Ndejuru, directrice du Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine. Notre mémoire en bref : ------------------------------------- Le Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF) collecte, diffuse, promeut et rend accessibles, en français, les savoirs et savoir-faire des milieux de l'éducation des adultes, de l'alphabétisation et de la condition féminine du Québec et des communautés francophones du Canada depuis 22 ans. Il compte 300 membre dont le cinquième sont des groupes de femmes. Le CDEACF participe à la consultation publique québécoise "Vers un nouveau contrat social pour l'égalité entre les femmes et les hommes" dans le but de contribuer à combler les lacunes de l'Avis en partageant ses expériences et réflexions et en formulant des recommandations. Des éléments importants du portrait des femmes au Québec manquent à l'Avis. Entre autres, le fait que l'éducation, la formation, le droit à l'information, ainsi que la production et la diffusion de savoirs des groupes de femmes sont autant d'enjeux essentiels à l'atteinte de l'égalité entre les femmes et les hommes. Différents obstacles tels la pauvreté, la violence et les responsabilités familiales rendent difficile l'obtention d'une formation de base pour de nombreuses femmes. Intervenant majeur dans le domaine de l'éducation et de la formation de base, l'état doit développer des mesures pour surmonter ces obstacles pour les femmes. Les TIC présentent des occasions de solidarité et des outils pour la formation à distance, l'action et la participation sociale et politique des groupes de femmes. Mais les femmes et les groupes de femmes doivent y avoir accès afin d'en profiter. De plus, le cyberespace doit être un lieu sécuritaire, libre de violence ou d'atteinte à l'intégrité et la dignité des femmes et des groupes de femmes, pour qu'elles l'investissent. Les groupes de femmes produisent des savoirs et agissent à tous les niveaux de notre société dans le but d'atteindre l'égalité. Ces savoirs se doivent d'être connus par les hommes et la société en général; pour ce faire, l'état doit appuyer les groupes de femmes. La représentation et la participation sociales et politiques des femmes sont incontournables à l'élaboration de politiques et de programmes qui répondent aux besoins des femmes. Les groupes de femmes doivent être reconnus comme partenaires dans ces processus et consultés. Finalement, nous avons l'inquiétude de voir le Conseil du statut de la femme (CSF) et le Secrétariat à la condition féminine (SCF), deux organismes de l'Etat essentiels à l'avancement du dossier de l'égalité du point de vue conseil et du point de vue administratif, disparaître du paysage. Finalement, toute politique et plan d'action gouvernemental visant l'égalité en faveur des femmes devront s'élaborer en concertation avec les groupes de femmes. Notre mémoire peut être consulté sur Internet à l'adresse suivante : http://bv.cdeacf.ca/documents/PDF/2004_12_0001.pdf. -------- Renseignements et entrevue: Rosalie Ndejuru, (514) 606-9018. Source: Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine - http://www.cdeacf.ca/