Cinq enfants toujours séparés de leur mère - Le Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration doit intervenir

Cinq enfants toujours séparés de leur mère - Le Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration doit intervenir

CENTRE DES FEMMES DE LAVAL FEDERATION DES FEMMES DU QUEBEC TABLE DE CONCERTATION DES ORGANISMES AU SERVICE DES PERSONNES REFUGIEES ET IMMIGRANTES Cinq enfants toujours séparés de leur mère - Le Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration doit intervenir MONTREAL, le 9 nov. /CNW Telbec/ - Le Centre des femmes de Laval, appuyé par la Fédération des femmes du Québec et de Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes demandent une intervention immédiate du Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Joseph Volpe, dans le dossier d'une Camerounaise attendant toujours le rapatriement de ses enfants. "Cette dame, qui désire conserver son anonymat pour sa propre sécurité et celle de ses enfants, semble, de toute évidence, être la victime d'un système défaillant et on s'explique très mal que ses enfants soient toujours au Cameroun", de déclarer Manon Massé, coordonnatrice du Centre des femmes de Laval. Les faits Madame, que nous appellerons Fatoumata, est arrivée au Canada en août 2001 et a demandé son statut de réfugiée politique qui lui a été octroyé en septembre 2002. Depuis ce jour, elle attend désespérément l'arrivée de ses cinq (5) enfants. Pendant que Fatoumata fait toutes les démarches nécessaires et attend leur arrivée au pays, le bureau d'immigration Canada en Côte-d'Ivoire, bureau responsable du dossier des enfants, fait parvenir au début septembre une lettre demandant un test d'ADN pour la plus vieille. La dame ne conteste aucunement ce test et a d'ailleurs déjà trouvé les 850$ pour financer ce test. Le problème se situe au niveau des quatre (4) autres enfants. Trois (3) sont ses propres enfants et l'autre est sa petite-fille de 7 ans qu'elle a à sa charge depuis sa naissance. Alors que la réfugiée camerounaise avait reçu la confirmation, le 22 septembre dernier, que l'ambassade de la Côte-d'Ivoire avait l'autorisation d'émettre les visas pour ces quatre (4) enfants, ces derniers ne sont toujours pas arrivés au Canada. "La raison donnée : on ne laissera pas partir les quatre plus jeunes enfants tant que les tests d'ADN de la plus âgée ne seront pas faits. Cette situation est complètement inacceptable", de poursuivre madame Michèle Asselin, présidente de la FFQ. C'est donc pour cette raison que les divers intervenants demandent publiquement l'intervention du Ministre Volpe. "Le Ministre connaît le cas qui nous préoccupe mais rien n'a encore été fait pour faire débloquer le dossier. Il doit maintenant prendre ses responsabilités et intervenir dans les plus brefs délais. Priver les enfants de leur mère pour une raison qui ne les concernent aucunement, c'est complètement illogique", poursuit madame Massé. La sécurité des enfants La mère est extrêmement inquiète pour la sécurité de ses enfants. Ses trois adolescents passent leurs journées dans les rues du village. Comme la mère avait reçu la confirmation de l'émission des visas, elle ne les avait pas inscrits à l'école au Cameroun. "Est-ce que la rue est réellement la place de jeunes adolescents? Est-ce que des enfants qui ont faim et veulent aussi avoir un pantalon de jeans comme le voisin sont vraiment en sécurité dans un pays de grande pauvreté et de SIDA? Je n'en peux plus de savoir mes enfants dans ces conditions. Ma santé et leur santé se dégradent. La plus vieille qui s'occupe de la famille depuis 4 ans est épuisée. Elle n'en peut plus. Les enfants doivent revenir dès maintenant, et le Ministre peut faire quelque chose", témoigne Fatoumata. Un autre malheureux cas "Cette dame camerounaise a rempli toutes les conditions relatives à l'émission des visas de ses enfants, à l'exception du test d'ADN pour la plus vieille. Nous avons encore, et malheureusement, un bel exemple du constat fait par le Conseil canadien pour les réfugiés en novembre 2004. Les demandes de réunification des familles de réfugiés sont un réel cauchemar. Dans le cas qui nous préoccupe, la dame a son statut de réfugié depuis 2002. Trois ans plus tard, ses enfants sont toujours séparés d'elle. C'est inacceptable!", de conclure Richard Goldman de la TCRI. -30- Renseignements: Manon Massé, Centre des femmes de Laval, (450) 629-1991, ou (514) 655-4310 http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/November2005/09/c2681.html