Ça cloche en alphabétisation populaire !

Ça cloche en alphabétisation populaire !

Communiqué


Ça cloche en alphabétisation populaire !

Les groupes d'alphabétisation populaire manifestent
à Montréal !

Montréal, mercredi 15 février 2006 - C'est par une manifestation et un rassemblement public que le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) a démarré aujourd'hui, à Montréal, sa campagne Ça cloche en alpha pop ! Cette campagne sonnera l'alarme dans chacune des régions du Québec au cours des prochains mois. Ce sera l'occasion de revendiquer une amélioration des moyens mis à la disposition des personnes impliquées dans une démarche d'alphabétisation populaire et du réseau qui les accueille.

Suite à leur manifestation, les groupes populaires en alphabétisation de l'île de Montréal se sont rassemblés dans les locaux de l'organisme Tour de lire, afin de présenter un état des lieux de la lutte contre l'analphabétisme au Québec et de formuler les revendications se trouvant au cœur de la campagne du RGPAQ. Christian Pelletier, coordonnateur du RGPAQ, Gilles Landry, président du RGPAQ, Monique Roberge, directrice de L'Ardoise du Bas-Richelieu et Caroline Meunier, responsable des dossiers politiques au RGPAQ se sont tour à tour adressés aux gens et aux médias présents.

« Selon la plus récente enquête de Statistique Canada, 1,3 millions d'adultes québécois vivent d'importantes difficultés de lecture et d'écriture qui engendrent de l'exclusion, de la pauvreté et qui limitent la participation citoyenne, ont souligné les porte-parole. Pourtant, il reste encore de nombreux obstacles empêchant ces personnes d'amorcer ou de poursuivre une démarche d'alphabétisation populaire et le gouvernement fait très peu pour améliorer les capacités d'accueil du réseau de l'alphabétisation populaire ».

Pour améliorer cette situation, le RGPAQ met de l'avant deux revendications claires visant la consolidation et le développement du réseau de l'alphabétisation populaire au Québec :

  • Un investissement additionnel et récurrent de 20 millions de dollars pour financer la mission globale des groupes populaires en alphabétisation du Québec ;

  • L'indexation des subventions octroyées aux groupes populaires en alphabétisation dans le cadre du Programme d'action communautaire sur le terrain de l'éducation (PACTE).

Madame Monique Roberge a rappelé que les personnes peu alphabétisées vivent des situations de pauvreté et d'exclusion inacceptables dans une société qui se veut véritablement solidaire et démocratique. « Dans leur vie quotidienne, ils ont de la difficulté à accomplir des tâches comme lire la posologie d'un médicament, aider leurs enfants à l'école ou signer des chèques, a-t-elle fait remarquer. Leur vie économique est minée par la difficulté de se trouver un emploi décent ou de le garder. Leur vie de citoyen est limitée par une incapacité à accéder à l'information, par leur difficulté à voter et à se faire entendre ». Bien ancrés dans leur communauté, les groupes populaires en alphabétisation luttent de façon originale contre ces problèmes.

Aujourd'hui, c'est en souhaitant faire de l'alphabétisation une réelle priorité nationale que le RGPAQ a mis en branle la campagne Ça cloche en alpha pop ! Au cours des prochains mois, les groupes populaires en alphabétisation membres du RGPAQ feront circuler une cloche de région en région, afin d'alerter la population et les élus sur l'urgence d'améliorer la situation des personnes peu alphabétisées et des groupes qui les accueillent. Dans chaque région, les participants glisseront à l'intérieur de la cloche des témoignages sur ce que signifie pour eux d'être peu alphabétisés et de participer à une démarche en alphabétisation populaire. Au terme de la campagne, ces messages seront remis au ministre de l'Éducation. « Nous souhaitons fortement que le ministre soit sensible à ces messages provenant des participantes et des participants eux-mêmes, a affirmé Caroline Meunier. La situation est difficile, mais elle n'est pas désespérée. L'analphabétisme, comme la pauvreté, n'est pas une fatalité. C'est un problème qui peut être réglé si l'on fait preuve d'un véritable engagement. À ce titre, certaines provinces canadiennes et certains pays font mieux que le Québec. À nous de les rattraper ».

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Source :
Jean-François Venne

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