8 mars : La solidarité plus que jamais
8 mars : La solidarité plus que jamais
La Journée internationale des femmes est toujours un moment de réflexion et de bilan pour les femmes. Un regard sur les cinquante dernières années nous donne certes des raisons de célébrer au vu des gains qui ont permis d’améliorer la situation des femmes au Canada. Toutefois, cette trajectoire du mouvement des femmes connaît incontestablement des revers.
Pour nombre de femmes au pays, il n’y a pas de quoi célébrer, en cette Journée internationale de la Femme. C’est du moins le constat auquel arrive Agathe Gaulin, la présidente de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC).
Selon Madame Gaulin, le mouvement des femmes au pays subit une importante démobilisation, suite aux coupures drastiques de financement de la dernière décennie. Au point que la cause des femmes enregistre des reculs là où l’on croyait pourtant avoir fait des avancées, que ce soit en matière d’équité, de violence ou même de santé des femmes.
Cette situation découle bien souvent d’un manque de volonté ou de reconnaissance de la part de nos politiciens devant l’urgence de nos revendications. Dans de nombreuses provinces, les Conseils du statut de la femme ont disparu suite au retrait du financement gouvernemental. « Il ne reste plus qu’une poignée de groupes de femmes comme le nôtre et ceux-ci doivent composer avec un manque chronique de financement » affirme Agathe Gaulin.
L’AFFC a su résister à la tourmente, mais non sans d’importantes transformations à sa structure. L’organisme réussit tout de même à développer des projets novateurs qui font avancer la cause des femmes francophones en situation minoritaire. Ces projets sont cruciaux parce que les défis sont de taille pour les femmes francophones.
L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne mène plusieurs études d’envergure qui portent principalement sur la violence, la pauvreté et la santé des femmes. Le travail déjà entamé a permis de dresser un portrait plus précis de la situation des femmes francophones en contexte minoritaire sur ces questions. Ce travail a aussi permis de mieux connaître les défis auxquels elles font face ainsi que leurs besoins particuliers.
On sait, par exemple, que l’isolement est un problème majeur pour un grand nombre d’entre elles. « Les femmes de nos communautés vivent souvent éloignées des grands centres, dans des régions où il n’y a presque pas de services disponibles pour leur venir en aide », de dire Madame Gaulin. « Certaines d’entre elles sont donc très vulnérables. » Même dans les centres urbains, le manque de financement des organismes francophones et l’absence des services en français minent le quotidien des femmes et fragilisent leur santé physique, économique et sociale.
Signe des temps, de nouvelles problématiques s’ajoutent et rendent encore plus complexe la situation des femmes francophones, comme l’immigration, la mobilité accrue des familles à la recherche d’emploi, le vieillissement et un système de santé publique qui ne suffit plus à la demande. Tous ces facteurs, et bien d’autres encore, obligent les femmes à assumer un nombre croissant de responsabilités sociales et familiales au détriment de leur propre bien-être et autonomie.
En ce 8 mars, la solidarité est donc plus que jamais nécessaire entre les groupes de femmes. C’est pourquoi l’AFFC s’engage à travers ses partenariats à contribuer à consolider les victoires du passé et à transformer notre avenir.
L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne vise le bien-être et défend les intérêts des femmes et des jeunes filles francophones vivant en milieu minoritaire au Canada.
-30-
Pour de plus amples informations :
Maggy Razafimbahiny, Directrice générale
Alliance de femmes de la francophonie canadienne
Place de la Francophonie,
302-450, rue Rideau
Ottawa (Ontario) K1N 5Z4
613-241-3500
sans frais : 1-866-535-9422
courriel : maggyr@franco.ca
site web : www.affc.ca