Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe

Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe

Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe Les femmes jouent un plus grand rôle sur le marché du travail, et leur présence s'accentue dans de nombreux secteurs professionnels, selon une nouvelle évaluation de l'évolution du rôle de la femme dans la société canadienne. Cependant, il existe encore de larges écarts entre les hommes et les femmes dans de nombreux domaines clés. Les gains moyens des femmes qui occupent un emploi sont toujours considérablement plus bas que ceux des hommes. De même, les femmes représentent une fraction disproportionnée de la population ayant un faible revenu et elles sont aussi beaucoup plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel. Par ailleurs, une de leurs grandes réussites a été la hausse spectaculaire de la proportion de la population féminine possédant un diplôme universitaire. Les femmes, toutefois, sont encore un peu moins susceptibles que les hommes de détenir un diplôme universitaire, bien que l'écart soit beaucoup moindre que par le passé. La situation actuelle des femmes est évaluée dans la cinquième édition du recueil Les femmes au Canada: rapport statistique fondé sur le sexe, en vente dès aujourd'hui. Ce document de 300 pages donne un aperçu statistique de leurs caractéristiques démographiques, situation familiale, santé, éducation, expérience du travail rémunéré et non rémunéré, revenu, logement et victimisation criminelle. Il comprend également des sections distinctes qui décrivent la situation des immigrantes, des femmes de minorités visibles, des femmes autochtones, des femmes âgées et des femmes ayant une incapacité. Le rapport constate que la participation accrue des femmes à la population active rémunérée est l'une des tendances sociales les plus importantes observées au Canada au cours du dernier quart de siècle. En 2004, 58 % de toutes les femmes de 15 ans et plus faisaient partie de la population active rémunérée, une hausse par rapport à 42 % en 1976. Par contre, la proportion d'hommes ayant un emploi a chuté pour passer de 73 % à 68 % au cours de la même période. Par conséquent, les femmes formaient 47 % de la population active occupée en 2004, en hausse par rapport à 37 % en 1976. Le rapport indique également que les femmes possèdent, en moyenne, de meilleures compétences en littératie que la population masculine; il constate aussi que la proportion des femmes vivant avec leur conjoint a diminué au cours des deux dernières décennies, qu'un plus grand nombre de femmes vivent seules et que les femmes forment la majorité des Canadiens ayant une incapacité. Les femmes exercent une présence accrue dans de nombreux domaines professionnels Les femmes ont élargi leur représentation dans divers domaines professionnels au cours des dernières années. En effet, les femmes représentent actuellement bien plus de la moitié des personnes employées à des postes de diagnostic et de traitements médicaux, dans des professions liées à la santé et dans le secteur des affaires et de la finance. La proportion des femmes occupant des postes de gestion a également enregistré une croissance à long terme. En 2004, 37 % de toutes les personnes occupant un poste de gestion étaient des femmes, en hausse par rapport à 30 % en 1987. Toutefois, cette progression s'est produite entièrement au début de la période. En fait, la proportion des postes de gestion occupés par les femmes a légèrement diminué entre 1996 et 2004. De plus, parmi les gestionnaires, les femmes sont généralement mieux représentées aux niveaux inférieurs qu'aux niveaux supérieurs. Les femmes demeurent également largement minoritaires parmi les professionnels employés dans les sciences naturelles, l'ingénierie et les mathématiques. Le rapport révèle aussi que la croissance a été particulièrement spectaculaire dans les niveaux d'emploi des femmes qui ont de très jeunes enfants. En 2004, 65 % des femmes ayant des enfants de moins de trois ans avaient un emploi, soit plus du double du chiffre enregistré en 1976. De même, 70 % des femmes dont le plus jeune enfant avait entre trois et cinq ans effectuaient un travail rémunéré en 2004, comparativement à 37 % en 1976. De plus, la part des femmes monoparentales occupant un emploi a augmenté de façon spectaculaire au cours des trois dernières décennies. En 2004, 68 % des mères seules avaient un emploi, alors que ce chiffre était inférieur à 50 % en 1976. Les femmes sont aussi beaucoup plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel. En 2004, 27 % de l'ensemble de la population active féminine était employé à temps partiel, plus du double de la proportion de seulement 11 % observée chez les hommes. Les femmes représentent actuellement environ 70 % des employées à temps partiel, proportion qui n'a pas énormément changé depuis le milieu des années 1970. La majorité des femmes au travail continuent d'occuper des emplois à prédominance féminine. En 2004, les deux tiers de toutes les femmes au travail oeuvraient dans les domaines suivants : enseignement, soins infirmiers et professions du domaine de la santé, travail de bureau ou d'administration, vente et services. En fait, on n'observe pratiquement aucun changement dans la proportion de femmes au travail dans les occupations à prédominance féminine au cours de la dernière décennie. Les gains des femmes sont toujours considérablement moindres Les gains moyens des femmes qui occupent un emploi sont encore bien inférieurs à ceux des hommes, même lorsqu'elles travaillent à temps plein toute l'année. En 2003, les femmes ayant travaillé à temps plein toute l'année ont affiché des gains moyens de 36 500 $, ce qui correspond à 71 % des gains des hommes. De même, l'écart entre les gains des femmes et des hommes n'a pas beaucoup changé au cours de la dernière décennie. Les femmes représentent une part disproportionnée de la population canadienne ayant un faible revenu, établi selon le seuil de faible revenu (SFR) après impôt de Statistique Canada. Les femmes seules sont particulièrement susceptibles d'avoir un faible revenu. En 2003, 31 % des femmes seules de 16 ans et plus avaient un faible revenu. Les aînées seules sont les moins susceptibles de toucher un faible revenu. En fait, l'incidence du faible revenu chez les femmes âgées vivant seules a reculé radicalement depuis le début des années 1980. Les taux de faible revenu des familles monoparentales ayant à leur tête une femme étaient aussi relativement élevés. En 2003, 38 % des familles monoparentales ayant à leur tête une femme touchaient un revenu inférieur au SFR après impôt. Par comparaison, cela était le cas de 13 % des familles monoparentales ayant à leur tête un homme et de seulement 7 % des familles biparentales non âgées avec enfants. Toutefois, l'incidence du faible revenu chez les familles monoparentales ayant à leur tête une femme a reculé quelque peu depuis le début des années 1980, quand ce taux s'établissait à environ 50 %. Par conséquent, les familles monoparentales ayant à leur tête une femme continuent de représenter une part disproportionnée de tous les enfants qui vivent dans une situation de faible revenu. En 2003, 43 % des enfants de familles à faible revenu vivaient avec une mère seule, alors que ces familles ne représentaient que 13 % de tous les enfants de moins de 18 ans. Une femme sur sept appartient à une minorité visible Plus de deux millions de femmes, soit 14 % de l'ensemble de la population féminine, se considéraient comme des femmes appartenant à une minorité visible. Les femmes appartenant à une minorité visible vivent principalement à Toronto et à Vancouver. Plus du quart (26 %) des femmes se disant membres d'une minorité visible étaient Chinoises, tandis que 22 % étaient Sud-Asiatiques et 17 % étaient Noires, selon le Recensement de 2001. Trois femmes sur quatre appartenant à une minorité visible vivaient en Ontario ou en Colombie-Britannique. Les femmes appartenant à une minorité visible représentaient 22 % des femmes de la Colombie-Britannique et 19 % des Ontariennes. Les femmes de minorités visibles au Canada sont relativement bien scolarisées. En 2001, 21 % de ces femmes (de 15 ans et plus) détenaient un diplôme universitaire, comparativement à 14 % des femmes n'étant pas de minorités visibles. Bien que les femmes de minorités visibles soient plus instruites, en moyenne, que les autres Canadiennes, elles sont un peu moins susceptibles d'être employées. De plus, les travailleuses de minorités visibles sont généralement moins rémunérées que les autres travailleuses. La publication Les femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, 2005 (89-503-XPF - http://www.statcan.ca/cgi-bin/IPS/display_f?cat_num=89-503-XPF, 49 $) est maintenant en vente en version imprimée seulement. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Colin Lindsay (tél. : 613-951-2603), Division de la statistique sociale et autochtone. Télécopieur : (613) 951-0387. -------- Source : Le Quotidien, Statistiques Canada, le mardi 7 mars 2006 - http://www.statcan.ca/Daily/Francais/060307/q060307a.htm