« McGill affaiblit le Centre contre l'agression sexuelle, une fois de plus »
MONTREAL, le 28 mars /CNW Telbec/ - Des étudiantes bénévoles travaillant au Centre contre l'agression sexuelle de l'Association étudiante de McGill (SACOMSS) dénoncent l'éviction de leur bureau de nuit. En raison de cette décision de l'administration de l'Université McGill, la ligne de crise de SACOMSS sera paralysée, ce qui met en péril le service dans son ensemble.
"Nous n'arrivons pas à comprendre le refus de McGill de fournir 70 pieds carrés d'espace à nos étudiantes qui travaillent d'arrache-pied pour fournir un service délicat et crucial", dit Sharon Marcushamer, l'une des coordinatrices du Centre. L'emplacement de la ligne nocturne doit demeurer confidentiel pour assurer la sécurité des bénévoles, ce qui explique pourquoi elle ne peut être située dans l'édifice des services aux étudiants.
Manon Massé, une leader féministe présentement impliquée dans une élection partielle au sein du nouveau parti politique Québec solidaire, est venue donner son appui aux bénévoles travaillant au Centre.
"L'agression sexuelle est un grave problème social. Fermer un centre venant en aide aux survivantes d'agression sexuelle constitue un recul pour les femmes", a-t-elle soutenu.
Les deux femmes ont rappelé que les services fournis par SACOMSS sont extrêmement importants, et que la fermeture de cette institution mettra en péril la sécurité des survivantes d'agression sexuelle à McGill et à Montréal.
De plus, les services offerts par SACOMSS sont tout à fait uniques à McGill. Compte tenu du fait que le Bureau contre le harcèlement sexuel de McGill n'offre pas des services d'écoute active ou des programmes de soutien, et que le service de santé mentale de McGill est toujours débordé, SACOMSS joue un rôle irremplaçable au sein de la communauté universitaire.
SACOMSS est une ressource vitale sur le campus. Fondé en 1991, ce service était le seul centre contre l'agression sexuelle entièrement géré par des étudiants en Amérique du Nord. SACOMSS fournit un service d'aide téléphonique confidentiel, neuf différents groupes de soutien, un programme d'aide à la communauté, un service d'accompagnement et un bureau avec une bibliothèque, le tout de façon tout à fait gratuite. Cette année, SACOMSS a préparé des ateliers pour 700 élèves du secondaire, 1500 étudiants de McGill en première année et a soutenu des centaines d'individus, tout en appuyant des projets spéciaux. 500 heures bénévoles par mois sont effectuées seulement pour combler les besoins des clients par rapport à la ligne de crise. Bien que très peu d'institutions desservent la population anglophone de l'île de Montréal ou les survivants masculins d'agressions sexuelles, SACOMSS est là pour aider ces deux groupes. Le Centre est entièrement financé par les étudiants de l'Université McGill, qui dans leur plus récent référendum, ont voté à 86% pour préserver ces services.
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Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/March2006/28/c6794.html
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[Note de Katherine Macnaughton-Osler : J'ai reçu également de la part des étudiantes du SACOMSS une demande pour signer leur pétition en ligne ; on la trouve au http://petitiononline.com/sacomss, en anglais seulement. Au http://www.savesacomss.com/, vous trouverez le blogue du groupe, avec l'historique des événements, toujours en anglais]
Voir aussi le communiqué "Manon Massé dénonce la fermeture d'un centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle" au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/March2006/28/c6911.html