Le gouvernement Harper souhaite-il compter plus de victimes par armes à feu chez les femmes ?
MONTREAL, le 12 mai /CNW Telbec/ - A l'issue de l'annonce qu'Ottawa s'apprête à rendre inopérant le registre des armes à feu, la Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec se dit particulièrement inquiète !
La violence, et particulièrement la violence par armes à feu, affecte toujours un nombre trop élevé de femmes. Il faut reconnaître que la mise en oeuvre de la loi sur les armes à feu a conduit à d'importants progrès à ce niveau et en tant qu'organismes qui oeuvrent dans le domaine de la violence conjugale, nous trouvons extrêmement préoccupantes les annonces soutenant un affaiblissement du système canadien de contrôle des armes.
La Fédération réitère qu'il est nécessaire de conserver le processus de délivrance de permis et qu'il s'agirait d'une erreur d'accorder une amnistie aux chasseurs en ce sens. Le renouvellement des permis reste et demeure une mesure qui contribue certainement à éviter des tragédies.
Nous croyons également que le manquement à l'enregistrement de toutes les armes à feu devrait être passible d'une poursuite criminelle afin d'avoir un impact véritable sur la portée de la loi et sur le degré de responsabilisation des propriétaires d'armes. Ce dernier élément est d'une importance capitale, surtout si l'on considère que la présence d'une arme à feu dans un foyer augmente considérablement les risques qu'une agression devienne un homicide et fasse plusieurs victimes.
Sachant qu'un taux élevé des suicides et des homicides conjugaux par arme à feu impliquent une carabine ou un fusil de chasse légale, il faut reconnaître l'importance du fait que le contrôle des armes vise autant les armes de chasse que les autres.
La Fédération tient à rappeler que le système de contrôle des armes actuel est primordial dans notre capacité à aider les personnes victimes de violence conjugale. "Nous demandons au gouvernement Harper, avant d'entériner quelque changement que ce soit, de bien vouloir considérer les conséquences négatives sur la sécurité du public et, tout particulièrement, sur la sécurité des femmes." déclare Marie Guylda Thélusmond coordonnatrice de la Fédération.
La Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec est un organisme provincial qui regroupe 40 maisons d'hébergement pour femmes et leurs enfants.
Renseignements: Marie Guylda Thélusmond, Coordonnatrice, (514) 878-9757 ou magthelusmond@fede.qc.ca
--------
Source : communiqué sur Telbec au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/May2006/12/c8919.html