Lancement de la publication "Regards sur l'éducation: les indicateurs de l'OCDE 2006"

Lancement de la publication "Regards sur l'éducation: les indicateurs de l'OCDE 2006"

L'OCDE lançait le 12 septembre l'édition 2006 de cette publication annuelle: "Recueil de statistiques nationales de l’éducation sur des indicateurs aussi divers que la taille des classes et les traitements des enseignants, Regards sur l’éducation donne aux pouvoirs publics et aux professionnels de l’enseignement des informations, comparables à l’échelle internationale, qui peuvent étayer les débats et les décisions concernant les grandes orientations." (...) "Les indicateurs analysent qui participe aux activités éducatives, quelles dépenses leur sont affectées, comment les systèmes éducatifs fonctionnent et quels sont les résultats obtenus."

Le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) [CMEC] a préparé un profil canadien présentant les données canadiennes contenues dans l'édition 2006 de cette publication:
 
Communiqué:

Un faible niveau de formation demeure pénalisant dans de nombreux pays de l’OCDE

12/09/2006 - L’éducation est un passeport pour l’emploi et les niveaux de formation continuent de progresser dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE, beaucoup de pays affichant en particulier une augmentation spectaculaire du nombre de titres et diplômes universitaires. Tel est le constat mis en évidence dans l’édition 2006 de la publication annuelle de l’OCDE,Regards sur l’éducation.

Toutefois, si plus d’un tiers des étudiants dans l’ensemble des pays de l’OCDE – et près de 50 % dans certains d’entre eux – obtiennent à présent des diplômes universitaires, une proportion toujours importante de jeunes ne vont pas au terme de la scolarité secondaire qui aujourd’hui représente le niveau minimum pour s’insérer avec succès dans le marché du travail.

En moyenne dans les pays de l’OCDE, 56 % seulement des adultes sans diplôme de fin d’études secondaires sont pourvus d’un emploi. Parmi ceux-ci, 26 % ont un revenu du travail égal ou inférieur à la moitié du revenu national médian. Alors que de nombreux pays ont enregistré une forte progression des avantages que procurent des études universitaires, y compris ceux où la formation à ce niveau s’est le plus développée, les personnes qui n’ont pas achevé le secondaire, en particulier les femmes, continuent d’être sérieusement pénalisées sur le marché du travail.

Afin de remédier à cette situation, il faudrait, selon les analystes de l’OCDE, que les pays réduisent l’importance des modes de financement de l’éducation qui sont en soi favorables à certaines classes sociales et ont souvent un caractère régressif, et dont il n’est pas rare de constater les effets dans les évaluations des niveaux de formation. En moyenne dans les pays de l’OCDE, par exemple, les élèves issus du quartile de la population la plus défavorisée du point de vue socio-économique risquent trois fois et demie plus que leurs camarades de se situer dans le quartile inférieur pour les résultats en mathématiques, et quel que soit le pays, ils le risquent au moins deux fois plus.

Recueil de statistiques nationales de l’éducation sur des indicateurs aussi divers que la taille des classes et les traitements des enseignants,Regards sur l’éducation donne aux pouvoirs publics et aux professionnels de l’enseignement des informations, comparables à l’échelle internationale, qui peuvent étayer les débats et les décisions concernant les grandes orientations. L’édition de cette année comprend, entre autres, les renseignements suivants :

  • En moyenne dans les pays de l’OCDE, 84 % des diplômés de l’enseignement supérieur sont pourvus d’un emploi. En revanche, parmi les personnes qui n’ont pas même un certificat de fin d’études secondaires, seuls 56 % en occupent un.
  • Le financement public de l’éducation demeure une priorité sociale, même dans les pays de l’OCDE où l’Etat intervient relativement peu dans d’autres domaines : entre 1995 et 2003, la part de l’éducation dans les dépenses publiques totales a augmenté dans la majorité des pays, la réorientation des deniers publics en faveur de l’éducation étant particulièrement importante au Danemark, en Grèce, en Nouvelle?Zélande, dans la République slovaque et en Suède.
  • Dans l’enseignement supérieur, cependant, la part des dépenses publiques dans les dépenses totales, qui était en moyenne de 81.2 % dans les pays de l’OCDE en 1995, est tombée à 76.2 % en moyenne en 2003, seules l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la République tchèque affichant une progression. A ce niveau d’enseignement, la part des financements privés varie de moins de 5 % au Danemark, en Finlande, en Grèce, en Norvège et en Turquie à plus de 50 % en Australie, en Corée, aux Etats-Unis, au Japon, ainsi qu’au Chili, pays partenaire. Les fonds privés proviennent pour l’essentiel des ménages, en particulier sous forme de droits de scolarité que trois quarts des pays de l’OCDE perçoivent, à des niveaux très variables il est vrai.
  • Le nombre d’étudiants scolarisés dans le supérieur à l’étranger est en hausse rapide. En 2004, cet effectif comprenait 2.7 millions d’étudiants à l’échelle mondiale, soit une progression de 8 % par rapport à l’année précédente et de plus du double par rapport à 1995. Plus de la moitié de ces étudiants sont inscrits dans quatre pays de l’OCDE – les Etats-Unis (22 %), le Royaume-Uni (11 %), l’Allemagne (10 %) et la France (9 %).
  • Les traitements annuels des enseignants ayant au moins 15 ans d’exercice dans le premier cycle du secondaire se situent entre 10 000 USD en Pologne et 48 000 USD ou plus en Allemagne, en Corée et en Suisse, et dépassent 80 000 USD au Luxembourg.
  • Les écarts de taux de diplômés selon le sexe évoluent en faveur des femmes. Pour les personnes âgées de 55 à 64 ans, la durée moyenne de la formation initiale place les femmes en tête dans trois pays seulement ; pour la génération des 25 à 34 ans, néanmoins, le nombre moyen d’années d’étude terminées est plus élevé chez les femmes dans 20 pays de l’OCDE sur 30, et parmi les dix pays restants, seules la Suisse et la Turquie affichent un écart supérieur de six mois en faveur des hommes.

L’édition 2006 de Regards sur l’éducation est disponible pour les journalistes sur le site web protégé. Pour des informations complémentaires, les journalistes sont invités à contacter la Division des relations avec les médias de l’OCDE (tél. [33] 1 45 24 97 00).

Regards sur l’éducation est en vente en format papier ou en format électronique via la Librairie en ligne de l’OCDE. Les abonnés et les lecteurs des institutions abonnées peuvent consulter l'étude via SourceOCDE.

Pour de plus amples informations sur l’édition 2006 de Regards sur l’éducation, il est possible de consulter http://www.oecd.org/edu/rse2006, où se trouvent également des notes par pays sur l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Mexique et le Royaume-Uni.


Source: Site de l'OCDE