À l'occasion de la Journée des femmes des Premières Nations, le 5 octobre, le chef national de l'Assemblée des Premières Nations dénonce le taux de pauvreté élevé chez les femmes et les enfants des Premières Nations
OTTAWA, le 5 oct. /CNW Telbec/ - A l'occasion de la Journée des femmes des Premières Nations, Phil Fontaine, chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), et Kathleen McHugh, présidente du Conseil des femmes de l'APN, se sont dits très préoccupés par les récentes réductions budgétaires du gouvernement fédéral touchant différents programmes, réductions qui selon eux auront des conséquences très graves pour les femmes et les enfants des Premières Nations.
"Aujourd'hui, nous soulignons le travail quotidien des personnes qui s'occupent véritablement de nos collectivités", a déclaré le chef national, Phil Fontaine. "Les femmes des Premières Nations sont réellement le ciment de nos familles. Cependant, nous devons reconnaître que nombreux sont les enfants et les femmes des Premières Nations qui vivent dans un état de pauvreté et de désespoir absolument scandaleux. Il s'agit du plus grand cas d'injustice sociale dans le Canada d'aujourd'hui."
Le chef national a fait remarquer que la semaine dernière, le gouvernement fédéral a annoncé des réductions budgétaires dans des programmes destinés à des groupes de défense des droits des femmes, des programmes d'alphabétisation, la stratégie antitabac de la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits (DGSPNI) ainsi que la Commission du droit du Canada. "Les Premières Nations ont grandement bénéficié de tous ces programmes. Il s'agit là d'un recul énorme."
"Il faut adopter une approche globale, qui s'attaque aux causes profondes de la pauvreté et des comportements nocifs, afin de réduire l'écart, en matière de bien-être des individus, qui sépare les femmes des Premières nations et les autres Canadiennes", a souligné Mme McHugh. "Au lieu de cela, le gouvernement fédéral effectue des réductions dans des programmes qui s'adressent aux populations canadiennes les plus à risque. Quatre-vingt pour cent des femmes des Premières Nations dépendent d'une aide financière gouvernementale. Soixante pour cent d'entre elles fument, et parmi elles, on compte des femmes enceintes. Cette situation devrait être jugée inacceptable par tous les Canadiens. L'inaction ne se traduira que par un fardeau encore plus lourd pour le système de santé canadien."
"Le mois prochain marquera le dixième anniversaire de la Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA) de 1996, ainsi que le premier anniversaire de l'Accord de Kelowna. Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait qu'aucun progrès notable n'a été enregistré dans la lutte contre la pauvreté chez les Premières Nations", a conclu le chef national. "Les Premières Nations ne peuvent se permettre de perdre une autre génération, qui compte entre autres tous ces enfants et ces femmes, dont la souffrance pourrait être évitée, et qui sont pris dans un cycle de pauvreté et de désespoir."
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières nations au Canada.
--------
Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/October2006/05/c5697.html