Le mouvement des femmes dénonce l'absence d'engagement concret du gouvernement Libéral pour éliminer la pauvreté

Le mouvement des femmes dénonce l'absence d'engagement concret du gouvernement Libéral pour éliminer la pauvreté

MONTREAL, le 16 oct. /CNW Telbec/ - En cette semaine marquée par la rentrée parlementaire et la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, le mouvement des femmes presse le gouvernement Libéral de sortir de son inertie en matière de lutte à la pauvreté. Près de 4 ans après l'adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) s'interroge sur la volonté réelle du gouvernement à prendre les mesures qui s'imposent pour garantir la couverture des besoins essentiels des citoyennes et citoyens du Québec les plus durement touchéEs par la pauvreté. Parmi ces mesures, cette coalition d'organisations féministes réclame depuis mars 2005 : - la pleine indexation des prestations d'aide sociale et la gratuité des médicaments pour toutes les personnes dont les revenus proviennent de la Sécurité du revenu ; - l'augmentation de l'aide gouvernementale aux étudiantEs via le Régime des prêts et bourses ; - que la totalité des pensions alimentaires aux enfants ne soit plus soustraite des prestations d'aide sociale et des prêts et bourses puisqu'elles ne sont pas considérées comme un revenu du parent au niveau de la fiscalité. Or à ce jour, le gouvernement n'a encore pris aucun engagement concret en ce sens et n'a témoigné d'aucune ouverture à le faire. C'est en effet ce que se sont vues confirmer les porte-parole de la CQMMF, dont Michèle Asselin, lors de leur rencontre avec le premier ministre le 6 septembre dernier. Pourtant la CQMMF n'est pas la seule organisation à déplorer l'absence de mesures sociales prises par le gouvernement pour garantir à toutes les citoyenNEs du Québec un niveau de vie décent. Dans son rapport du 22 mai dernier, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU blâmait sévèrement le gouvernement canadien et les provinces pour leur manque de respect à l'égard de plusieurs droits économiques et sociaux. En autres observations, ce comité a noté avec inquiétude que (...) les prestations d'assistance sociale sont inférieures à ce qu'elles étaient il y a une décennie, ne fournissant pas un revenu pour satisfaire les besoins fondamentaux en matière d'alimentation, d'habillement et de logement, et sont souvent fixées à un niveau inférieur à la moitié du seuil de faible revenu(1). Les conclusions de ce rapport sauront-elles ébranler les décideurEs politiques qui, jusqu'à maintenant, se sont montréEs insensibles aux demandes répétées des mouvements sociaux engagés dans la lutte à la pauvreté ? Il est impératif que le gouvernement du Québec s'engage à respecter sa propre loi et les droits économiques et sociaux des Québécoises et Québécois, d'affirmer Michèle Asselin, présidente de la FFQ et porte parole de la CQMMF. Aussi, en cette rentrée parlementaire, elle rappelle à toutEs les députéEs du Québec leurs responsabilités sociales en tant que gestionnaires du bien commun et, en ce sens, les presse d'agir pour éliminer la pauvreté. (1) NATIONS UNIES. Observations finales du Comité des droits économiques, sociaux et culturels. Mai 2006, paragraphe 21. -------- Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/October2006/16/c8519.html