La lutte des femmes pour l'égalité continue à l'occasion de la Journée de la personne

La lutte des femmes pour l'égalité continue à l'occasion de la Journée de la personne

Le 18 octobre 2006 Le mercredi 18 octobre, la Gouverneure générale du Canada [rend] hommage à six femmes extraordinaires pour leur rôle dans l’amélioration des vies des femmes au Canada. Charlotte Thibault et Joyce Hancock comptent parmi les récipiendaires du Prix de la Journée de la personne pour leur longue lutte en faveur de l'égalité des femmes au Québec et au Canada. La Journée de la personne a été instaurée le 18 octobre 1929, lorsque le Conseil privé de l'Angleterre a statué que les femmes étaient des «personnes» en vertu du droit canadien et, de ce fait, admissibles à siéger au Sénat. Cette décision a fait suite à un long combat juridique et politique que l’on a appelé l’«affaire personne». La reconnaissance de ces femmes arrive à un moment difficile dans la lutte pour l'égalité des femmes au Canada. Le gouvernement fédéral a récemment annoncé des coupures d'environ 43 % au budget administratif de Condition féminine Canada (CFC). De plus, il a changé le mandat de son programme de financement des organisations de femmes. L’État fédéral exclut maintenant tout soutien au travail sur les réalités politiques et juridiques des femmes et n'accordera plus de fonds à la «défense de droits», l’activité même pour laquelle on rend aujourd'hui hommage à Madame Thibault et Madame Hancock. Charlotte Thibault, présidente actuelle du comité sur les relations gouvernementales de l'Alliance canadienne féministe pour l'action internationale (AFAI), oeuvre depuis plus de vingt-cinq ans à l'établissement de liens entre les femmes du Québec, du Canada et du monde entier. Par son activisme au sein de l'AFAI, de l'Initative du secteur bénévole, de la Fondation canadienne des femmes et du Comité de coordination de Beijing, Madame Thibault s'est dépensée sans compter en vue de créer un environnement inclusif pour les femmes du Québec. Son travail a facilité la participation des Canadiennes à des processus onusiens aussi importants que la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing et ses conférences de suivi en 2000 et en 2005, pour ne nommer que ceux-là. «Je suis très honorée de recevoir ce prix», a déclaré Madame Thibault. «J'ai voué ma vie à l'égalité des femmes, mais il reste encore tellement de travail à faire. Au Québec et au Canada, la lutte pour l'égalité est loin d'être terminée: les Nations Unies l'ont souligné dans leurs évaluations du Canada. Je presse sincèrement ce gouvernement de soutenir sans réserve les organisations de femmes qui oeuvrent pour mettre fin à la discrimination au Canada.» Quant à Madame Hancock, elle a écrit ceci au Premier ministre, en apprenant sa nomination: «La véritable démocratie fonctionne à plusieurs niveaux, et les leaders judicieux ont toujours reconnu que, tant que les femmes ne seront pas également et équitablement représentées dans les appareils décisionnels politiques, on aura besoin de mécanismes internes et externes de défense de droits qui soient respectés et pourvus en ressources.» - 30- Source : http://www.fafia-afai.org/fr/node/375