(Québec, le 18 octobre 2006) C’est avec un immense regret que le comité organisateur du CIVS 2007 doit annoncer l’ANNULATION du Colloque international sur les violences sexuelles (CIVS 2007) devant se tenir à Québec les 18, 19 et 20 avril 2007. En effet, depuis le début de l’année 2005, l’équipe de Viol-Secours en collaboration avec la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale, le Regroupement des groupes de femmes de la région 03 et l’Association ARSINOE en France a travaillé à établir des bases solides au projet de ce colloque international. Supportés par une firme spécialisée dans l’organisation de congrès, divers comités composés de personnes de tous les milieux ont rapidement été mis sur pied pour planifier les différents volets de cet événement. Toutes ces personnes étaient animées par le souci du dépassement tout en gardant à l’esprit l’entraide, la concertation et la coopération internationale. Le comité organisateur a aussi entamé rapidement des démarches auprès du Premier ministre du Québec et auprès de divers ministères concernés par la problématique, des gouvernements provincial et fédéral, afin qu’ils soutiennent financièrement l’organisation du Colloque international sur les violences sexuelles (CIVS 2007). Plusieurs de nos démarches sont demeurées sans réponse, d’autres ont obtenu des réponses négatives et parmi les réponses affirmatives obtenues, force est de constater que notre projet n’a pas obtenu l’attention souhaitée. En effet, malgré maintes démarches toutes plus prometteuses les unes que les autres, nous avons reçu un appui financier nettement insuffisant de ces différents paliers de gouvernement, des organismes publics ainsi que de l’entreprise privée. Ce résultat est consternant et très frustrant car les violences sexuelles demeurent des problèmes sociaux graves dont les conséquences sont considérables sur les plans individuels et collectifs. Ce Colloque international devait être l’aboutissement d’une réflexion majeure sur les différentes formes de violences que subissent les femmes, les hommes et les enfants partout dans le monde. Il voulait réunir des intervenantes et intervenants de tous les secteurs d’intervention et de recherche, autant publics que communautaires provenant de toutes les régions de la planète. Il se voulait un moment d’échanges et de partage d’expertises afin de se doter de stratégies d’intervention prometteuses qui répondent efficacement aux multiples besoins de la population québécoise, canadienne et d’ailleurs, et des victimes de violences sexuelles en particulier. Soulignons qu’à ce moment-ci, plus de 54 conférencières et conférenciers provenant d’une douzaine de pays sur 4 continents avaient exprimé leur intérêt à participer à l’événement dont une ministre des droits humains en Afrique. Trente résumés de présentations reflétant les réalités vécues par les populations cible nous étaient déjà parvenus d’ONG, d’associations et de milieux universitaires de tous les coins de la planète en plus de toutes les propositions de communications par affiche. Nul doute que la richesse des thèmes proposés a contribué au réel intérêt à participer à l’événement qu’ont manifesté bon nombre de professionnels de la santé, de chercheurs, d’intervenants sociaux, de médecins, d’infirmières, de services policiers et juridiques, d’intervenants du milieu de l’éducation, etc. Il est désolant de constater que les ministères sollicités ne se soient pas sentis concernés par la tenue de cet évènement de par leurs responsabilités face à un sujet aussi sensible que les violences sexuelles et les personnes touchées par ces problèmes et leurs proches. De plus, il va de soi que la tenue de cet événement d’envergure internationale aurait été une occasion importante de visibilité, de rayonnement du Québec et du Canada, et d’échanges avec d’autres régions du monde. Afin d’en assurer la réussite, nous devions compter sur leur contribution financière dans le budget global de la réalisation de cette importante activité qui nous concerne toutes et tous. C’est pourquoi, n’ayant pas reçu l’appui financier attendu, la situation financière de l’événement est devenue sérieuse et inquiétante. C’est donc avec un très grand regret que le comité organisateur du CIVS 2007 a dû prendre la décision de renoncer à la tenue de l’événement. Cette situation nous apparaît être le reflet de ce que nous observons plus largement dans tous les dossiers portant sur les violences sexuelles. Au-delà des politiques et des orientations ministérielles, les besoins de financement sont réels pour mettre en œuvre des actions concrètes visant à sensibiliser toutes les couches de la population face à ces phénomènes et à contrer les préjugés, à répondre toujours plus adéquatement aux besoins des victimes, à former adéquatement davantage d’intervenants sur ces questions et à diminuer de façon tangible les situations de violence que subissent quotidiennement femmes, hommes et enfants. Mme Élisabeth Laliberté Présidente du comité organisateur Directrice de Viol-Secours Mme Francine Michaud Vice-Présidente du comité organisateur Direction régionale de santé publique de la Capitale nationale Pour toutes les informations, consulter le site web du Colloque international sur les violences sexuelles (CIVS 2007) : http://www.civs2007.org/