Pourquoi y a-t-il autant de pauvreté au Canada ? Participez à la consultation en ligne du CNBES jusqu'au 20 décembre
15 décembre 2006 :
Le Conseil national du bien-être social (CNBES) est un organisme consultatif de citoyens auprès de la Ministre des Ressources humaines et du Développement social sur des questions relatives aux citoyens à faible revenu.
Le CNBES interroge les organismes d'économie sociale, les intervenants et le public sur la pauvreté et sur les moyens à privilégier pour « travailler » le problème...
https://media6.magma.ca/www.leverus.com/ncw/?refererid=10
Ça prend un petit 15 minutes à remplir. Participez au sondage sur Internet. Vous avez jusqu'au mercredi 20 décembre, 17h, pour répondre au questionnaire.
Ajout le 18 décembre 2006 par Katherine Macnaughton-Osler, CDÉACF : Le Collectif pour un Québec sans pauvreté a produit le document ci-dessous, « Quelques balises sur la consultation du CNBES » qui peut vous aider dans votre participation à ce sondage : Brièvement, voici quelques observations et jalons pour enrichir la réflexion sur la consultation du Conseil national du bien-être social. Ce document a été écrit pour les membres du Collectif, puis adapté à la suite d’une demande de publication sur Internet. Il n’est pas une analyse en bonne et due forme du questionnaire, mais un outil de réflexion circonstanciel. Rappelons d’abord que ce Conseil est un genre de comité consultatif auprès du ministère fédéral des Ressources humaines et du développement social. Le Conseil a publié de nombreux documents faisant état de la pauvreté au Canada et des incidences des politiques sur les conditions des personnes en situation de pauvreté. On peut se renseigner sur le Conseil en allant sur son site internet : http://www.ncwcnbes.net/index_f.htm. On trouvera là également le lien vers le questionnaire de la consultation dans ses deux versions, pour les organismes et pour les individuEs. L’échéance pour répondre est le 20 décembre 2006. Le Collectif a été invité à une rencontre du conseil, en juin dernier, pour exposer son action citoyenne. Le Conseil a été très impressionné par ce qu’il a entendu du Collectif : la façon dont la population a été impliquée dans la construction de la proposition de loi, la mobilisation populaire pour faire pression sur le gouvernement, l’outil que représente la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans la lutte à la pauvreté. Cette rencontre a contribué à sa décision de promouvoir l’adoption d’une stratégie canadienne de lutte à la pauvreté. Le Conseil consulte maintenant la population canadienne. Il est important de seconder les pressions du Conseil pour que le gouvernement canadien s’engage dans la lutte à la pauvreté. Les QuébécoisEs sont souvent peu portés à s’intéresser au gouvernement fédéral, en particulier dans les domaines qu’ils considèrent de juridiction provinciale et non fédérale; le Conseil s’attend à recevoir des remarques en ce sens. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que plusieurs questions reliées à la pauvreté sont du ressort fédéral : nommons simplement l’assurance-chômage, le supplément de revenu garanti aux personnes âgées, le logement social; la moitié de la fiscalité est fédérale; les transferts sociaux et la péréquation jouent considérablement sur le budget des provinces. Il y a beaucoup d’argent à Ottawa, et il faudrait bien qu’une part plus grande soit consacrée à lutter contre la pauvreté. Cela dit, voici quelques commentaires sur le questionnaire lancé sur Internet. Dans la présentation, le plaidoyer pour une stratégie nationale anti-pauvreté s’appuie sur les coûts sociaux de la pauvreté et sur le peu de progrès réalisés depuis 25 ans. Il n’y a pas un mot sur les droits. Voilà certainement une lacune importante à souligner. L’introduction donne des informations et des statistiques intéressantes. Dans la version du questionnaire pour les organismes, elle n’est accessible qu’après avoir donné l’identification de l’organisme. Le truc consiste à télécharger la version imprimable, offerte après les questions d’identification, qui nous permet de lire et réfléchir en groupe. Plusieurs définitions données dans cette introduction facilitent la compréhension des questions qui portent sur les programmes et services. Le questionnaire sort peu des sentiers battus : il utilise des listes de programmes et de services déjà connus et ne propose pas d’innovations. Il y a une approche intéressante à la question 6 quand il nous suggère d’imaginer que nous sommes soit un organisme gouvernemental (pour les groupes), soit un ministre (pour les individus) qui a comme mandat de lutter contre la pauvreté. Dans le questionnaire pour les individus, les questions 10 à 12 concernent l’implication personnelle par rapport à la pauvreté, ce qui est inhabituel et intéressant. Enfin, la dernière question est une question ouverte qui donne l’espace pour parler de tout ce qui a été passé sous silence avant. Voici quelques suggestions pour répondre à cette question :
Ajout le 18 décembre 2006 par Katherine Macnaughton-Osler, CDÉACF : Le Collectif pour un Québec sans pauvreté a produit le document ci-dessous, « Quelques balises sur la consultation du CNBES » qui peut vous aider dans votre participation à ce sondage : Brièvement, voici quelques observations et jalons pour enrichir la réflexion sur la consultation du Conseil national du bien-être social. Ce document a été écrit pour les membres du Collectif, puis adapté à la suite d’une demande de publication sur Internet. Il n’est pas une analyse en bonne et due forme du questionnaire, mais un outil de réflexion circonstanciel. Rappelons d’abord que ce Conseil est un genre de comité consultatif auprès du ministère fédéral des Ressources humaines et du développement social. Le Conseil a publié de nombreux documents faisant état de la pauvreté au Canada et des incidences des politiques sur les conditions des personnes en situation de pauvreté. On peut se renseigner sur le Conseil en allant sur son site internet : http://www.ncwcnbes.net/index_f.htm. On trouvera là également le lien vers le questionnaire de la consultation dans ses deux versions, pour les organismes et pour les individuEs. L’échéance pour répondre est le 20 décembre 2006. Le Collectif a été invité à une rencontre du conseil, en juin dernier, pour exposer son action citoyenne. Le Conseil a été très impressionné par ce qu’il a entendu du Collectif : la façon dont la population a été impliquée dans la construction de la proposition de loi, la mobilisation populaire pour faire pression sur le gouvernement, l’outil que représente la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans la lutte à la pauvreté. Cette rencontre a contribué à sa décision de promouvoir l’adoption d’une stratégie canadienne de lutte à la pauvreté. Le Conseil consulte maintenant la population canadienne. Il est important de seconder les pressions du Conseil pour que le gouvernement canadien s’engage dans la lutte à la pauvreté. Les QuébécoisEs sont souvent peu portés à s’intéresser au gouvernement fédéral, en particulier dans les domaines qu’ils considèrent de juridiction provinciale et non fédérale; le Conseil s’attend à recevoir des remarques en ce sens. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que plusieurs questions reliées à la pauvreté sont du ressort fédéral : nommons simplement l’assurance-chômage, le supplément de revenu garanti aux personnes âgées, le logement social; la moitié de la fiscalité est fédérale; les transferts sociaux et la péréquation jouent considérablement sur le budget des provinces. Il y a beaucoup d’argent à Ottawa, et il faudrait bien qu’une part plus grande soit consacrée à lutter contre la pauvreté. Cela dit, voici quelques commentaires sur le questionnaire lancé sur Internet. Dans la présentation, le plaidoyer pour une stratégie nationale anti-pauvreté s’appuie sur les coûts sociaux de la pauvreté et sur le peu de progrès réalisés depuis 25 ans. Il n’y a pas un mot sur les droits. Voilà certainement une lacune importante à souligner. L’introduction donne des informations et des statistiques intéressantes. Dans la version du questionnaire pour les organismes, elle n’est accessible qu’après avoir donné l’identification de l’organisme. Le truc consiste à télécharger la version imprimable, offerte après les questions d’identification, qui nous permet de lire et réfléchir en groupe. Plusieurs définitions données dans cette introduction facilitent la compréhension des questions qui portent sur les programmes et services. Le questionnaire sort peu des sentiers battus : il utilise des listes de programmes et de services déjà connus et ne propose pas d’innovations. Il y a une approche intéressante à la question 6 quand il nous suggère d’imaginer que nous sommes soit un organisme gouvernemental (pour les groupes), soit un ministre (pour les individus) qui a comme mandat de lutter contre la pauvreté. Dans le questionnaire pour les individus, les questions 10 à 12 concernent l’implication personnelle par rapport à la pauvreté, ce qui est inhabituel et intéressant. Enfin, la dernière question est une question ouverte qui donne l’espace pour parler de tout ce qui a été passé sous silence avant. Voici quelques suggestions pour répondre à cette question :
- Appuyer le droit à des conditions de vie décentes sur le PIDESC, le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels, signé par le Canada. Vous pouvez trouver des infos à propos du PIDESC et du Canada sur le site de la Ligue des droits et libertés. Si vous descendez assez bas dans la page d’accueil de la Ligue, vous trouverez le Guide d'introduction aux droits économiques, sociaux et culturels; Connaître nos droits pour en revendiquer le respect ! (version pdf : http://www.liguedesdroits.ca/documents/desc/guide.pdf). Voir à la page 15 de ce guide pour le droit à un niveau de vie suffisant. Vous pouvez trouver le texte intégral du Pacte sur le site français suivant qui donne tous les grands textes sur les droits humains : http://www.droitshumains.org/ ; le PIDESC se trouve avec la Charte des droits de l’Homme (hé oui, ils l’appellent encore comme ça). Article 11.1 du PIDESC : « Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu'à une amélioration constante de ses conditions d'existence. »
- S’appuyer sur l’égalité de tous les humainEs pour lutter contre les inégalités sociales.
- Énoncer le rôle de l’État dans la valorisation et la mise en œuvre de la solidarité sociale.
- Exiger l’imputabilité des gouvernements en rapport avec l’augmentation / la diminution de la pauvreté.
- Revendiquer des moyens d’actions et des ressources pour la défense collective des droits.
- La lutte à la pauvreté ne doit pas seulement s’attaquer aux conséquences, mais aux causes de la pauvreté : l’organisation du travail, la rémunération insuffisante, les délocalisations d’entreprises, …, sont des causes de pauvreté sur lesquelles les gouvernements doivent agir.
- Les prestations sociales, quels que soient le nom qu’on leur donne, doivent garantir la couverture des besoins essentiels pour respecter la dignité des personnes.
- La participation citoyenne des personnes en situation de pauvreté doit être reconnue.
- Enfin, on peut aussi signaler au Conseil que la forme du questionnaire n’est pas particulièrement invitante pour les personnes en situation de pauvreté, qui sont à la fois les premières concernées par ces questions et les expertes sur les répercussions des programmes et des services… ou de leur absence. Penser et agir AVEC les personnes concernées est un principe qui peut s’appliquer aussi aux organismes gouvernementaux!