La formation continue au collégial

La formation continue au collégial

Un article de Pierre Vallée dans l'édition du Devoir des 6 et 7 janvier, dresse un bref portrait de l'évolution des missions et des clientèles de la formation continue au niveau collégial. L'augmentation de la clientèle immigrante a fait en sorte d'encourager l'implantation d'initiatives et de partenariats pour la reconnaissance de leurs compétences et leur intégration au marché du travail.

Appelée à croître, selon une des intervenantes interrogées par le journaliste, la formation continue au collégial nécessite plus de reconnaissance et de ressources financières du gouvernement québécois afin de se développer et de pouvoir jouer son rôle dans l'économie du savoir.

COLLÉGIAL - LES CÉGEPS SIGNENT DES ENTENTES AVEC LES ORDRES PROFESSIONNELS
La formation continue permet à la clientèle migrante de joindre enfin le marché du travail

Pierre Vallée, Le Devoir, samedi 6 et dimanche 7 janvier 2007

La formation continue au niveau collégial est une réalité depuis plusieurs années maintenant. Et l'on aurait tort de la réduire à des formations répondant uniquement aux besoins spécifiques de certaines entreprises. L'offre de service, quoique arrimée au marché du travail, est plus variée et plus pointue. Et surtout, elle dessert une toute nouvelle clientèle: les personnes immigrantes.

«Chez nous, la clientèle immigrante représente maintenant plus de 50 % des personnes inscrites à la formation continue, avance Eléna Galarneau, directrice de la formation continue au collège Maisonneuve. Dans certains secteurs, tels la transformation des aliments et les soins infirmiers, les personnes immigrantes peuvent composer jusqu'à 80 % de la classe.»

Même son de cloche de la part d'Anne Couillard, directrice de la formation continue au Collège Rosemont. «Il ne fait aucun doute que cette clientèle est en constante augmentation.» La raison pour l'engouement des personnes immigrantes pour la formation continue donnée dans les cégeps?

«C'est souvent une façon pour elles de réintégrer le marché du travail dans le secteur de leur formation, explique Eléna Galarneau. Plusieurs sont très scolarisées et ont des baccalauréats ou des maîtrises. En attendant que leurs compétences soient reconnues, cette formation leur permet au moins d'aller sur le marché du travail.» Elle donne en exemple des dentistes formés à l'étranger qui se recyclent dans l'hygiène dentaire.

Selon Anne Couillard, ces formations ont aussi l'avantage de permettre aux personnes immigrantes de s'adapter à la réalité québécoise. «Ce ne sont pas leurs acquis scolaires qui sont en cause, mais souvent les personnes immigrantes ne comprennent pas la manière de faire québécoise et la façon dont leur profession est exercée au Québec.»
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