Des syndicats québécois soutiennent la lutte enseignante et populaire à Oaxaca au Mexique
Lutte syndicale enseignante et populaire à Oaxaca au Mexique
La CSQ et la FNEEQ-CSN interviennent en faveur du respect des droits de l’homme
Montréal, le 18 janvier 2007 – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) profitent du passage à Montréal de deux représentantes du Syndicat national des travailleurs de l’éducation du Mexique – section 22 (SNTE) pour renouveler leur appui à la lutte syndicale et populaire qui est en cours à Oaxaca au Mexique afin d’améliorer les conditions d’enseignement dans ce coin du monde.
Le secrétaire-trésorier de la CSQ, M. Alain Pélissier, et le président de la FNEEQ, M. Ronald Cameron, ont tenu une conférence de presse en compagnie de M. Enrique Rueda, de Mme Raquel Eufemia Cruz Manzano, enseignante dans l’État d’Oaxaca au Mexique, respectivement secrétaire général et secrétaire aux affaires syndicales de la section 22 du Syndicat de l’enseignement SNTE, et de Mme Georgina Tecla Yalin, représentante de la coordination mexicaine de la Coalition trinationale en défense de l’éducation publique.
Il faut rappeler qu’au mois de mai 2006, la section 22 du SNTE a établi un campement dans le centre historique de la ville d’Oaxaca, au sud-ouest du Mexique, pour faire entendre ses revendications au gouverneur Ulises Ruiz. Les demandes des enseignantes et des enseignants consistaient en une augmentation de salaire, plus de ressources matérielles et financières, ainsi que le refus de la réforme de l’éducation. Il faut préciser que les salaires des enseignantes et des enseignants de cette région comptent parmi les plus bas au Mexique.
Le secrétaire-trésorier de la CSQ, M. Alain Pélissier, et le président de la FNEEQ, M. Ronald Cameron, ont tenu une conférence de presse en compagnie de M. Enrique Rueda, de Mme Raquel Eufemia Cruz Manzano, enseignante dans l’État d’Oaxaca au Mexique, respectivement secrétaire général et secrétaire aux affaires syndicales de la section 22 du Syndicat de l’enseignement SNTE, et de Mme Georgina Tecla Yalin, représentante de la coordination mexicaine de la Coalition trinationale en défense de l’éducation publique.
Il faut rappeler qu’au mois de mai 2006, la section 22 du SNTE a établi un campement dans le centre historique de la ville d’Oaxaca, au sud-ouest du Mexique, pour faire entendre ses revendications au gouverneur Ulises Ruiz. Les demandes des enseignantes et des enseignants consistaient en une augmentation de salaire, plus de ressources matérielles et financières, ainsi que le refus de la réforme de l’éducation. Il faut préciser que les salaires des enseignantes et des enseignants de cette région comptent parmi les plus bas au Mexique.
Intervention d’une brigade enseignante internationale
En peu de temps, la lutte syndicale enseignante a été rejointe par l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) qui regroupe des organisations sociales, des ouvrières et des ouvriers, des paysannes et des paysans. L’APPO représente les citoyens les plus pauvres de cette région du Mexique qui vivent avec moins de trois dollars par jour. La grève s’est rapidement transformée en soulèvement dont la revendication principale consistait en la démission du gouverneur Ruiz. Pour leur part, les autorités locales et fédérales mexicaines ont réagi au soulèvement populaire par une démonstration de force. Au cours de l’été, plusieurs affrontements ont eu lieu entre les grévistes et les forces de l’ordre, entraînant l’incarcération de militantes et de militants politiques et causant la mort de dizaines de personnes, dont plusieurs enseignants.Au mois de décembre dernier, des représentants de la CSQ et de la FNEEQ ont fait partie d’une brigade enseignante internationale pour participer au Forum international des enseignantes et des enseignants en solidarité avec le peuple d’Oaxaca. Cette brigade regroupait des organisations syndicales canadiennes et latino-américaines.
Messages au président du Mexique
La CSQ et la FNEEQ soulignent donc qu’elles suivent de près la situation à Oaxaca au Mexique et tiennent à attirer l’attention de la population sur les conditions difficiles que vivent les enseignantes et les enseignants de même que la population.
Les deux organisations se sont d’ailleurs adressées au président du Mexique afin de lui exprimer leurs préoccupations et demander le respect des droits humain de la population d’Oaxaca.
Le 4 décembre dernier, le président de la CSQ, M. Réjean Parent, a écrit au président du Mexique, M. Felipe Calderon Hinojosa, afin de lui demander que la police mette fin à ses actes d’intimidation et de s’assurer que les droits humains de la population, particulièrement des personnes emprisonnées, soient respectés.
Quant à la FNEEQ-SN, c’est le 15 juin 2006 qu’elle acheminait un message au président de l’époque, Vicente Fox Quesada, lui exprimant ses inquiétudes en regard de la situation et lui demandant de négocier avec les syndicats des enseignantes et des enseignants d’Oaxaca et de respecter l’autonomie et la démocratie sociale.
La CSQ et la FNEEQ-CSN se sentent très solidaires de la lutte que ces enseignantes et ces enseignants mexicains ont le courage de livrer et dénoncent la dure oppression qu’ils subissent pour avoir osé exprimer des revendications très légitimes », soutiennent le secrétaire-trésorier de la CSQ, M. Alain Pélissier, et le président de la FNEEQ-CSN, M. Ronald Cameron.
Les deux organisations se sont d’ailleurs adressées au président du Mexique afin de lui exprimer leurs préoccupations et demander le respect des droits humain de la population d’Oaxaca.
Le 4 décembre dernier, le président de la CSQ, M. Réjean Parent, a écrit au président du Mexique, M. Felipe Calderon Hinojosa, afin de lui demander que la police mette fin à ses actes d’intimidation et de s’assurer que les droits humains de la population, particulièrement des personnes emprisonnées, soient respectés.
Quant à la FNEEQ-SN, c’est le 15 juin 2006 qu’elle acheminait un message au président de l’époque, Vicente Fox Quesada, lui exprimant ses inquiétudes en regard de la situation et lui demandant de négocier avec les syndicats des enseignantes et des enseignants d’Oaxaca et de respecter l’autonomie et la démocratie sociale.
La CSQ et la FNEEQ-CSN se sentent très solidaires de la lutte que ces enseignantes et ces enseignants mexicains ont le courage de livrer et dénoncent la dure oppression qu’ils subissent pour avoir osé exprimer des revendications très légitimes », soutiennent le secrétaire-trésorier de la CSQ, M. Alain Pélissier, et le président de la FNEEQ-CSN, M. Ronald Cameron.
Appui de l’Internationale de l’Éducation
Par ailleurs, membres de l’Internationale de l’Éducation (IE), la CSQ et la FNEEQ-CSN entendent intervenir auprès des syndicats membres et partenaires de cette organisation qui représente plus de 30 millions d’enseignants et de travailleurs de l’éducation à travers le monde pour les sensibiliser à la situation qui prévaut à Oaxaca.
« L’Internationale de l’Éducation est la voix du secteur de l’éducation sur le plan mondial et, à ce titre, elle se porte à la défense des droits de tous les enseignants et de tous les étudiants qu’ils éduquent. Je vais donc me faire un devoir de m’assurer que cette voix se fait entendre au nom de nos collègues enseignants de la région d’Oaxaca au Mexique pour exiger le respect de leurs droits humains et défendre leur droit à la négociation pour améliorer leurs conditions de travail », précise M. Pélissier qui est membre du Bureau exécutif de l’IE.
« L’Internationale de l’Éducation est la voix du secteur de l’éducation sur le plan mondial et, à ce titre, elle se porte à la défense des droits de tous les enseignants et de tous les étudiants qu’ils éduquent. Je vais donc me faire un devoir de m’assurer que cette voix se fait entendre au nom de nos collègues enseignants de la région d’Oaxaca au Mexique pour exiger le respect de leurs droits humains et défendre leur droit à la négociation pour améliorer leurs conditions de travail », précise M. Pélissier qui est membre du Bureau exécutif de l’IE.
La FNEEQ dénonce la répression policière
Pour sa part, le président de la FNEEQ, M. Ronald Cameron, affirme qu’il est absolument inadmissible qu’un État dit démocratique use d’une telle répression à l’égard de ses propres citoyennes et citoyens.
« L’intervention de la police fédérale à Oaxaca s’est soldée par une vingtaine de morts, une soixantaine de disparus et plus de deux cents arrestations impliquant la torture. On a même procédé à l’arrestation d’enseignantes et d’enseignants dans les écoles, au beau milieu d’un cours, pour les enfermer dans des prisons à l’autre bout du pays. C’est une façon de faire digne des pires dictatures et nous appelons les gouvernements du Québec et du Canada à intervenir auprès du gouvernement du Mexique pour l’exhorter à respecter les droits humains de sa population », déclare M. Ronald Cameron.
« L’intervention de la police fédérale à Oaxaca s’est soldée par une vingtaine de morts, une soixantaine de disparus et plus de deux cents arrestations impliquant la torture. On a même procédé à l’arrestation d’enseignantes et d’enseignants dans les écoles, au beau milieu d’un cours, pour les enfermer dans des prisons à l’autre bout du pays. C’est une façon de faire digne des pires dictatures et nous appelons les gouvernements du Québec et du Canada à intervenir auprès du gouvernement du Mexique pour l’exhorter à respecter les droits humains de sa population », déclare M. Ronald Cameron.
Une conférence publique importante
D’autre part, M. Pélissier et M. Cameron ont tenu à saluer la présence à la conférence de presse de Mmes Cruz Manzano et Tecla Yalin qui sont au Québec dans le cadre d’une tournée d’information. Les deux représentantes de la population mexicaine prononceront d’ailleurs ce soir une conférence, organisée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et l’Observatoire des Amériques, à compter de 19 h 30 au Pavillon Hubert-Aquin de l’UQAM, local AM050, sous le thème Mexique-Oaxaca, la lutte syndicale et populaire continue.
« Nous invitons la population à participer nombreuse à cet événement. C’est une excellente occasion d’entendre de la bouche même de témoins une description de la situation difficile que traverse la population d’Oaxaca et une opportunité d’exprimer notre solidarité à son égard », affirment unanimement le secrétaire-trésorier de la CSQ et le président de la FNEEQ.
La CSQ et la FNEEQ-CSN sont membres du CISO.
Mentionnons également qu’une assemblée publique aura lieu à Québec, le vendredi 19 janvier, au 320, rue Saint-Joseph Est, à 19 h 30.
« Nous invitons la population à participer nombreuse à cet événement. C’est une excellente occasion d’entendre de la bouche même de témoins une description de la situation difficile que traverse la population d’Oaxaca et une opportunité d’exprimer notre solidarité à son égard », affirment unanimement le secrétaire-trésorier de la CSQ et le président de la FNEEQ.
La CSQ et la FNEEQ-CSN sont membres du CISO.
Mentionnons également qu’une assemblée publique aura lieu à Québec, le vendredi 19 janvier, au 320, rue Saint-Joseph Est, à 19 h 30.
Renseignements
Claude GirardAttaché de presse CSQ
Tél. cell. : 514 237-4432
France Desaulniers
Conseillère à l’information FNEEQ-CSN
Tél. cell. : 514 219-2947
Voir aussi: La CSQ et la FNEEQ-CSN, à Oaxaca au Mexique, en appui à la lutte enseignante et populaire