Des groupes de femmes du Nouveau-Brunswick se prononcent contre les changements à Condition féminine Canada

Des groupes de femmes du Nouveau-Brunswick se prononcent contre les changements à Condition féminine Canada

Le 19 janvier 2007 Mercredi dernier, des représentantes de trois groupes néo-brunswickois durement touchés par des changements récents à Condition féminineCanada se sont rendues à Fredericton afin de rencontrer Greg Thompson, ministre régional pour le Nouveau-Brunswick au Cabinet fédéral. Elles étaient accompagnées de Ginette Petitpas-Taylor, présidente du Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick. « Nous tenions à lui présenter nos préoccupations » affirme Ginette Petitpas-Taylor. « Nous trouvons particulièrement inquiétant le retrait de l'expression 'égalité des femmes' du mandat de Condition féminine Canada. Nous déplorons également les nouvelles modalités de financement car elles excluent les groupes de défense des droits. Pourtant, il faut faire des pressions et promouvoir les droits pour changer les systèmes qui créent des problèmes sociaux. » Ainsi, les groupes qui n'auront plus droit à des subventions fédérales sont ceux qui proposent des moyens d'aider les femmes à passer de l'assistance sociale au marché du travail, de valoriser le travail traditionnel des femmes, d'améliorer les politiques et les services pour les femmes et les enfants victimes de violence, de prévenir la violence dans les fréquentations et d'augmenter l'accès à des services de garde de qualité. Alors que ces groupes se verront refuser du financement, les organismes à but lucratif sont maintenant admissibles. Seuls les organismes et entreprises offrant des services directs peuvent être financés. Autre barrière pour les petits organismes : l'exigence qu'ils soient incorporés. « Les femmes qui vivent dans la pauvreté, qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts et à s'assurer que leurs enfants aient de quoi manger, ne sont pas en mesure de se rendre à Fredericton ou au bureau de leur député pour revendiquer des réformes » soutient Brenda Murphy de l'Urban Core Support Network de Saint-Jean. « En parlant pour elles, notre groupe a obtenu des mesures telles que l'augmentation de l'exemption de salaire pour les bénéficiaires de l'aide au revenu et le prolongement des prestations de maladie pour les individus qui quittent l'aide au revenu pour prendre un emploi rémunéré. » Travailler avec des partenaires communautaires pour revendiquer de meilleures politiques et services va de soi pour Jackie Matthews, de la Coalition des maisons de transition du N.-B. Les pressions exercées auprès du gouvernement provincial depuis 18 ans ont contribué à plusieurs réalisations, dont l'obtention d'un financement accru pour les maisons de transition qui hébergent les femmes et les enfants victimes de violence ainsi que l'embauche d'une coordonnatrice des soins auprès des enfants dans chaque maison de transition. « Après tant d'années passées à travailler avec le gouvernement provincial pour le convaincre que la violence domestique est un enjeu important, nous obtenons des changements. Mais maintenant, on se fait couper l'herbe sous le pied » déplore Jackie Matthews. « Comment poursuivre notre travail ? » « Le travail des femmes est encore sous-évalué et sous-payé » affirme Anne-Marie Gammon, présidente de la Coalition pour l'équité salariale. "Mais les femmes dans leur milieu de travail ne s'en plaignent pas puisqu'elles ont peur de perdre leur emploi. Dans les petites communautés, elles craignent que d'autres employeurs ne les embauchent pas. » La Coalition a fait de l'éducation publique et a contribué à sensibiliser les employeurs concernant cette forme de discrimination, tout en poursuivant sa lutte pour une loi provinciale sur l'équité salariale. « Nos gouvernements devront reconnaître que ces groupes constituent des ressources précieuses, puisqu'ils ont des connaissances enracinées dans leurs communautés, et la détermination nécessaire à l'avancement des femmes » de conclure Ginette Petitpas-Taylor. Le ministre Thompson s'est engagé à faire part des préoccupations des groupes de femmes au Cabinet. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec : - Ginette Petitpas-Taylor, présidente, Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick au (506) 444-4101 ou 1-800-332-3087. - Jackie Matthews, coordonnatrice, Coalition des maisons de transition du N.-B., au (506) 467-5936 (anglais seulement) - Brenda Murphy, coordonnatrice, Urban Core Support Network au (506) 642-9033 (anglais seulement). - Anne-Marie Gammon, présidente, Coalition pour l'équité salariale du N.-B. (506) 548-9496 ou (506) 545-6821 ou cellulaire (506) 544-6437. - Johanne Perron, coordonnatrice, Coalition pour l'équité salariale du N.-B. (506) 855-0002 ou (506) 878-8396 (cellulaire). -------- Source : Wendy Johnston, Agente de liaison et d'analyse des politiques, Conseil consultatif sur la condition de la femme du N.-B. - http://www.acswcccf.nb.ca