Retour sur le Forum international sur l'éducation non formelle (FORIENF)
8 au 11 janvier, Niamey, Niger

Dans la lutte contre la pauvreté, le Niger est confronté des défis gigantesques. Ce pays sahélien affiche un indice de développement humain parmi les plus bas au monde. Le taux d'analphabétisme qui dépasse les 80% de la population contribue fortement à cette position peu enviable. Dans ce contexte, l’éducation non formelle qui comprend l’alphabétisation des adultes et des jeunes qui ont été exclus du réseau scolaire formel est une absolue nécessité dans le processus de développement social et économique de ce pays affecté par la désertification et les crise alimentaires récurrentes.

Le CECI l'a bien compris. Grâce entre autres aux ressources de son programme Uniterra, de l'UNICEF et de l'ACDI, il a organisé du 8 au 11 janvier 2007 à Niamey, capitale du Niger, le Forum international sur l’éducation non formelle et l’alphabétisation (FORIENF) en collaboration avec le Réseau Éducation pour tous - Niger (REPTNI) et le ministère de l’Éducation de base de ce pays. Ce forum a réuni plus d’une centaine de professionnels de l’alphabétisation en provenance de plusieurs pays africains, (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Guinée et Maroc) ainsi que des partenaires canadiens représentant la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF), le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) et la Fondation Richelieu International.

Cet événement d'envergure a suscité beaucoup d’intérêt auprès des autorités politiques nigériennes. Il a donné à l’éducation non formelle une visibilité remarquable en plus de renforcer la place de l’alphabétisation au cœur des préoccupations des agences de coopération internationale actives en Afrique de l'Ouest.

Durant le Forum, des échanges entre participants ont permis de débattre sur les enjeux stratégiques, politiques et financiers de l'éducation de base et de communiquer sur des pratiques innovatrices dans de domaine de l'alphabétisation. Au plan de l'innovation, le CECI s'est distingué par la mise en œuvre de la stratégie du "faire-faire" où l'État confie à des partenaires de la société civile, des opérateurs à but non lucratif (ONG), la livraison des services d'alphabétisation. Selon Yahouza Ibrahim, directeur du CECI au Niger, "… un progrès notable a été accompli depuis la mise en œuvre de la stratégie du faire faire : les inscriptions dans les centres d’alphabétisation où la tendance en défaveur de la femme qui prévalait est totalement renversée; les taux de déperdition ont connu une baisse et les taux de réussite ont enregistrés une augmentation significative".

Alphabétisation et éducation pour tous

Le Forum de Niamey sur l'éducation non formelle constitue une contribution significative du CECI et d'Uniterra à la "Décennie de l'ONU pour l’alphabétisation / 2003-2012" et à la campagne mondiale "Éducation pour tous". Car, l'éducation non formelle et l'alphabétisation demeurent les parents pauvres des budgets consacrés à l'éducation dans tous les pays du monde. Pourtant, il est indispensable de créer des sociétés alphabétisées pour parvenir à éliminer la pauvreté, réduire la mortalité infantile, freiner l’expansion démographique, instaurer l’égalité entre les sexes et assurer durablement le développement, la paix et la démocratie.

Témoignages

Rappel: Invitation au Forum international sur l'éducation non-formelle (FORIENF) au Niger