Appel à la solidarité - femmes en Algérie

Appel à la solidarité - femmes en Algérie

Une organisation de femmes algériennes basée à Oran, L'AFEPEC a reçu une mise en demeure de quitter les locaux qu'elle occupe. Peut-être que cet avis d'expulsion est lié à la mission de la rapporteure spéciale sur la violence faites aux femmes des Nations Unies en Algérie effectuée fin janvier début février 2007. Elles ont besoin de notre soutien. SVP envoyer votre appui à l'adresse de courriel à la fin de l'appel ci-joint. Il est nécessaire que le gouvernement algérien clarifie les circonstances de cette expulsion. L'AFEPEC est une organisation qui fait un travail essentiel à Oran et son travail doit se poursuivre dans les meilleurs conditions possible. Voir ce qui suit : SOLIDARITE AVEC L’AFEPEC Association Féminine pour l’Epanouissement de la Personne et l’Exercice de la Citoyenneté L’AFEPEC mise en demeure de quitter les locaux qu’elle occupe. L’AFEPEC est une association féminine qui agit depuis plus de vingt ans en faveur des droits des femmes et de l’affirmation de leur citoyenneté. L’AFEPEC a, entre autres, ouvert et assuré des guichets d’écoute psychologique et de consultation juridique au bénéfice des femmes en difficulté, mené des actions de vulgarisation sur le code de la famille, de réflexion sur la condition féminine en Algérie et de solidarité avec les femmes en détresse et notamment avec celles de Hassi Messaoud. Le mardi 06 février 2007, l’AFEPEC a été sommée de quitter les locaux qu’elle occupe depuis 2003 et qui lui avaient été affectés par la Mairie d’Oran. Pour rappel, les locaux dont il est question sont une école désaffectée, complètement en ruine et fermée durant plusieurs années. L’AFEPEC avait eu la décision d’affectation de la part de la Direction de l’éducation et de la Mairie. L’école étant dans un état lamentable, l’AFEPEC s’est démenée pour y faire progressivement des travaux. Il a fallu presque deux ans pour réussir à refaire l’étanchéité de toute l’école, travaux lourds et coûteux. Ces travaux terminés, les locaux ont continué à abriter l’Université Populaire de la Citoyenneté ainsi que des réunions d’autres associations. Pourquoi l’AFEPEC doit-elle quitter ces lieux aujourd’hui ? Y a-t-il un rapport avec la réunion tenue le 24 janvier 2007 dans les locaux de l’AFEPEC avec la rapporteure spéciale de l’ONU chargée des violences à l’encontre des femmes et des associations des droits des femmes ? A-t-on osé une telle décision parce que l’AFEPEC est une association de femmes ? A l’heure où l’Algérie a ratifié la Convention internationale pour l’élimination de toutes les discriminations à l’encontre des femmes et s’est engagée, depuis novembre 2006, lors de la Conférence interministérielle Euro-méditerranéenne d’Istanbul sur le Renforcement du rôle des femmes dans la société à « contribuer au renforcement des capacités des organisations de la société civile qui s’emploient à défendre l’ensemble des droits fondamentaux des femmes », il est impensable qu’une association de femmes soit privée de son lieu de travail et de réunion par ceux qui, par leur position de représentants de l’Etat, ont le devoir de protéger et soutenir le travail fait pour l’amélioration de la condition des femmes. Merci d’exprimer votre soutien en signant cet appel de solidarité avec l’AFEPEC. L’appel est à adresser à : afepec@yahoo.fr. -------- Transmis par : Ariane Brunet Coordinatrice Droits des Femmes Droits et Démocratie http://www.womensrightscoalition.org/ http://www.wraf.ca (Women's Rights Afghanistan Fund) http://www.dd-rd.ca