Avortement : le remboursement ne règle pas le problème de la gratuité ni l'accès aux services
Journée internationale des femmes, élections provinciales
Toute l'égalité, L'égalité pour toutes... Mission inachevée
AVORTEMENT, le remboursement ne règle pas le problème de la gratuité, ni l'accès aux services.
M. Couillard,
Le 17 août dernier, la Cour supérieure a conclu que votre gouvernement a violé sa propre loi en ne défrayant pas les coûts d'un avortement et vous a condamné à verser 13M$ aux femmes qui ont eu à payer un avortement entre le 2 mai 1999 et le 26 février 2006.
Le Centre de santé des femmes de Montréal, un organisme communautaire qui offre aux femmes le service d'avortement depuis plus de 25 ans a été touché durement par votre illégalité puisque ce n'est qu'en 2001 que nous avons commencé à être financer un peu mieux pour ce service.
En ce 8 mars 2007, journée internationale des femmes, nous déplorons que malgré cette condamnation, les femmes doivent toujours payer pour le service d'avortement offert en clinique et doivent faire un don au Centre de santé puisque le service n'est pas encore suffisamment financé. Pourtant, M. Couillard, vous annoncez publiquement que la situation est réglée.
Vous dites aux femmes qu'elles doivent passer par le public en premier et que si le service ne peut être donné dans un délai raisonnable, elles seront alors référées dans une clinique et leur avortement sera payé par le régime d'assurance maladie.
Est-ce un retour à la case départ ?
Cette procédure va à l'encontre du droit de choisir son médecin et du lieu pour obtenir un avortement. C'est une entrave à l'accessibilité libre et gratuite.
Qui jugera du délai raisonnable?
Le délai raisonnable pour les femmes est d'une semaine M. Couillard. À chaque jour, les femmes nous témoignent que le réseau public ne répond pas à ce critère et qu'elles ont beaucoup trop de démarches à faire.
Comment et qui va gérer ces références? Qui décidera pour les femmes ce qui est le mieux pour elles ?
Nous entendons plusieurs informations à ce sujet, mais vous ne nous avez toujours pas contacté pour nous informer de vos réelles intentions. En attendant M. le ministre, les femmes continuent de payer et elles se préparent à intenter un deuxième recours contre votre gouvernement puisque vous êtes toujours dans l'illégalité.
En attendant de vos nouvelles M. Couillard, tout comme vous, les femmes du Québec se préparent pour les élections et elles ne savent toujours pas si elles peuvent compter sur votre gouvernement pour protéger leur droit au libre choix.
Johanne B. de Passillé
pour l'équipe du Centre de santé des femmes de Montréal
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