Des femmes de différents partis politiques réclament plus de candidates et lancent un défi aux chefs des partis fédéraux

Des femmes de différents partis politiques réclament plus de candidates et lancent un défi aux chefs des partis fédéraux

8 mars 2007 Kim Campbell, Judy Erola, Audrey McLaughlin et Pat Carney font front commun Des femmes de différents partis politiques réclament plus de candidates et lancent un défi aux chefs des partis fédéraux OTTAWA – À voix égales entend poursuivre sa lutte pour l’égalité des femmes pendant la Journée internationale de la femme en présentant Le défi canadien : Faire élire plus de femmes à la Chambre des communes aux chefs des quatre partis fédéraux – le chef conservateur Stephen Harper, le chef libéral Stéphane Dion, le chef du NPD Jack Layton, et le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe – qui demande à ces chefs de se servir de leur pouvoir pour s’assurer que leur parti présente plus de femmes à la prochaine élection fédérale. À voix égales n’a pas établi de cible, mais elle demande aux quatre chefs de présenter beaucoup plus de candidates à la prochaine élection. Trois pionnières de la politique ont présenté cette requête au nom d’À voix égales : la très honorable Kim Campbell, premier ministre de première femme du Canada, l’honorable Judy Erola, ancienne ministre libérale fédérale et première femme nommée ministre responsable de la condition féminine, la néo-démocrate, l’honorable Audrey McLaughlin, première femme chef d’un parti politique fédéral, et l’honorable Pat Carney a occupé trois postes ministériels : ministre d'Énergie, Mines et Ressources, ministre du Commerce international; et présidente du Conseil du Trésor. Première femme à accéder à ces postes de haut calibre économique dans la hiérarchie ministérielle. Ces trois femmes sont membres du Conseil consultatif d’À voix égales formé de femmes de toutes les allégeances politiques qui transcendent les lignes de leur parti pour militer en faveur de l’élection d’un plus grand nombre de femmes. Ces femmes qui ont fait sauter des barrières au cours de leur propre carrière politique observent qu’il y a eu peu de progrès dans la représentation des femmes à la Chambre des communes depuis plus d’une décennie. La représentation des femmes stagne à 21 % des députés. En fait, le nombre des députées a diminué à l’élection fédérale de 2006, avec seulement 64 députées siégeant présentement à la Chambre des communes. À voix égales déclare qu’il est temps que les partis politiques prouvent leur engagement envers l’égalité des femmes et prennent des mesures pour assurer la mise en candidature d’un plus grand nombre d’entre elles. "Ce sont les partis politiques qui contrôlent l’accès à la Chambre des communes et ils doivent devenir proactifs dans leur recrutement de candidates et les présenter dans des circonscriptions gagnables," déclare Raylene Lang-Dion, présidente nationale d’À voix égales. Elle ajoute : "À voix égales a lancé le Défi ontarien à Queen’s Park à Toronto l’an dernier, et les chefs de parti Dalton McGuinty, John Tory et Howard Hampton ont tous trois affirmé en chambre leur volonté de relever ce défi. Depuis ce temps, tous les partis en Ontario ont fait des progrès dans la mise en candidature de femmes au cours des élections partielles, et la proportion des femmes à la législature provinciale est passée de moins de 21 % à plus de 25 % – un jalon significatif." "Au cours de la dernière décennie, le nombre de femmes élues à la Chambre des communes n’a pas augmenté,“ souligne Kim Campbell. “Les Canadiens et Canadiennes devraient se demander ce qui cause cette situation, et quel message cette situation transmet aux jeunes femmes. On a besoin de plus de femmes à la Chambre des communes. Plus il y aura de modèles de femmes que le monde en général et que les jeunes femmes peuvent voir, plus les femmes seront portées à s’impliquer en politique." "Le classement international du Canada par rapport au nombre de femmes élues au parlement national de leur pays à chuté au 47e rang dans le monde, derrière la Mauritanie, l’Ouganda, le Rwanda, l’Afghanistan et l’Iraq » souligne l’honorable Pat Carney. "Nous voilà, 37 ans après la première Commission royale sur le statut de la femme, et un grand nombre des barrières identifiées dans le Rapport Bird existent toujours concernant la participation des femmes en politique." L’honorable Erola a ajouté que Doris Anderson qui, avec elle et beaucoup d’autres femmes, a lutté avec succès pour faire inscrire la disposition relative à l'égalité dans la Charte canadienne des droits et libertés, avait appuyé Le défi canadien que nous lançons. Mme Anderson, une des voix les plus ferventes de l’égalité des femmes et une inconditionnelle d’À voix égales, est décédée la semaine dernière sans avoir pu voir se réaliser l’égalité, son rêve de toujours. "Nous devons poursuive cette mission et intensifier nos actions pour obtenir un changement; nous le devons à toutes les femmes." "Il y a encore des barrières que toutes les femmes qui se présentent en politique doivent encore franchir », a déclaré l’honorable Audrey McLaughlin. "Les femmes disent souvent qu’il est beaucoup plus difficile de sortir gagnante d’un assemblée de mise en candidature qu’il ne l’est de se faire élire au cours d’une élection générale – et il n’y a aucun doute que les parties politiques doivent jouer un rôle dans la promotion de la mise en candidature de femmes. Certaines choses se sont avérées efficaces – la politique de mon parti, par exemple, qui gèle les mises en candidatures jusqu’à ce que les associations de comté aient démontré qu’elles ont fait des efforts pour recruter des candidates. Tous les partis doivent en faire plus", a-t-elle ajouté. Les femmes représentent 50 % de la population, mais seulement 20,8 % des sièges à la Chambre des communes. Selon l’Organisation des Nations Unies, il faut une masse critique de 30 % de femmes législateurs pour s’assurer que les politiques publiques reflètent les besoins des femmes. Le Canada n’a pas atteint cette cible de 30 %, encore moins la cible de 50 % qu’il faudrait pour avoir une représentation égale. Les partis politiques ont un rôle à jouer dans la résolution de cette absence de croissance du nombre des femmes parlementaires cours de la dernière décennie, de même que dans l’amélioration du classement international du Canada et dans la réduction des barrières auxquelles les femmes font face quand elles veulent briguer les suffrages. À voix égales est un regroupement national de femmes et d’hommes qui ont formé une organisation multipartite sans but lucratif militant pour l’idée encore audacieuse de faire élire plus de femmes à tous les paliers de gouvernement au Canada. À voix égales appuie la participation des femmes en politique au moyen de son cours de préparation à une campagne électorale intitulé « Osez vous lancer », de ses chapitres régionaux et de son chapitre national de jeunes. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez www.equalvoice.ca. -30-