34e Semaine québécoise de la dignité des personnes assistées sociales - Pour que cesse la discrimination : Notre pauvreté nous combattons - Notre dignité nous affirmons!

34e Semaine québécoise de la dignité des personnes assistées sociales - Pour que cesse la discrimination : Notre pauvreté nous combattons - Notre dignité nous affirmons!

34e Semaine québécoise de la dignité des personnes assistées sociales - Pour que cesse la discrimination: Notre pauvreté nous combattons - Notre dignité nous affirmons!

MONTREAL, le 7 mai /CNW Telbec/ - Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) a choisi pour thème de cette Semaine L'AIDE SOCIALE EST UN DROIT. Le barème plancher est notre choix!

Pour le FCPASQ, prendre prétexte employabilité pour justifier une prestation de famine comme prestation minimale à l'aide sociale est une violation tant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC art.11) auquel les gouvernements du Canada et du Québec ont adhéré en 1976 qu'à la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (art 25). En adoptant les deux articles mentionnés, le gouvernement québécois s'est engagé à assurer le droit à un revenu suffisant à l'ensemble des citoyennes et citoyens. Ce droit est légalement nié aux personnes assistées sociales. C'est pourquoi le FCPASQ s'insurge contre cette loi. Nous demandons que les besoins essentiels (se nourrir adéquatement pour assurer sa santé, se loger convenablement, demeurer socialement actif) soient comblés afin de s'orienter dans le sens du respect de cet engagement. Concrètement, le FCPASQ somme le gouvernement du Québec d'accorder, sans discrimination, à toutes les personnes et familles qui se retrouvent dans l'obligation de recourir à l'aide sociale le montant actuellement admis comme nécessaire pour couvrir les besoins vitaux et octroyé uniquement aux personnes reconnues comme ayant des contraintes sévères (828$/mensuellement).

Pour percer le mur de l'injustice et du mépris, il faut bâtir une politique qui respecte l'égale dignité de toutes et de tous. En plus de la structure même de la loi d'aide sociale qui divise les personnes en "bons-méritants-pauvres" et "méchants-paresseux-pauvres", le système de gestion appliqué au nom de l'équité est une garantie supplémentaire d'exclusion sociale. En effet, lorsqu'une personne répond aux critères d'admissiblité à l'aide sociale, elle se retrouve dans une cage qui redéfinit des droits comme des privilèges. Sans oublier la situation de Fernand rapportée par le journal Le Devoir du 18 avril dernier, prenons la réalité d'un enfant à qui un juge accorde une pension alimentaire pour lui éviter de subir les effets de l'appauvrissement découlant d'une séparation, d'un divorce. Si le parent gardien se retrouve à l'aide sociale ou dans le système des prêts et bourses, l'enfant devra subvenir aux besoins de son parent. En effet, tout montant dépassant 100$ par mois versé comme pension alimentaire à un enfant est diminué de la prestation, habituellement de la mère.

Pour justifier ces coupures relatives à l'entraide de source familiale ou de connaissances ainsi qu'à la pension alimentaire versée aux enfants, l'argumentation gouvernementale se base sur le principe d'équité ainsi défini: Le constat : d'une part, des personnes assistées sociales ne peuvent pas recevoir de l'aide régulière de membres de leur famille ou de personnes amies
et d'autre part, des enfants, dont les parents reçoivent de l'aide sociale, n'ont pas la "chance" de recevoir de pension alimentaire.

Devant un tel état de fait, selon le gouvernement du Québec, il serait inéquitable que des personnes assistées sociales reçoivent de l'aide de membres de leur famille ou aient des amis, amies qui les invitent à manger car d'autres personnes assistées sociales N'ONT PAS CES PRIVILEGES. La même logique implacable est utilisée pour justifier le détournement des pensions alimentaires versées aux enfants.

Pour le FCPASQ, de toute urgence, il faut mettre fin à toutes formes de pratiques, règlements et directives discriminatoires car ce système condamne des personnes à vivre dans un modèle de prison de la misère. Les personnes assistées sociales sont des citoyens et citoyennes à part entière. CESSONS DE LES STIGMATISER. Les personnes assistées sociales ont droit à un revenu mensuel qui couvre les besoins essentiels sans encourir de déficit personnel au plan économique et humain : L'AIDE SOCIALE, C'EST UN DROIT. LE BAREME PLANCHER, NOTRE CHOIX! C'EST UNE QUESTION DE DIGNITE.

Le FCPASQ est un regroupement national d'une trentaine d'organismes locaux ou régionaux dont la mission première est de faire la promotion des intérêts des personnes assistées sociales et de voir à la défense de leurs droits collectifs et individuels.

www.fcpasq.qc.ca

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Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/May2007/07/c5540.html