Conférence de presse et rencontre stratégique en lien avec la Déclaration de Nairobi sur le droit des femmes et des filles à un recours et à la réparation - le 15 mai

Conférence de presse et rencontre stratégique en lien avec la Déclaration de Nairobi sur le droit des femmes et des filles à un recours et à la réparation - le 15 mai

INVITATION

Conférence de presse suivie d’une rencontre stratégique en lien avec la Déclaration de Nairobi sur le droit des femmes et des filles à un recours et à la réparation

le 15 mai à 11h00

Maison Parent Roback (110 rue Ste-Thérèse dans le Vieux Montréal), Montréal


La Déclaration de Nairobi est un appel lancé aux ONG de défense des droits des femmes et aux réseaux de femmes ainsi qu’aux ONG de défense des droits humains du monde entier pour qu’ils mettent leurs ressources en commun et combattent ensemble pour que soient mis en œuvre, dans toutes les sociétés, des programmes de réparation justes et équitables pour les femmes et les filles au lendemain des conflits. La Déclaration de Nairobi est aussi un appel lancé aux États pour qu’ils se conforment aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et pour qu’ils se préoccupent de leurs citoyennes. Mais la Déclaration de Nairobi n’est que la première étape d’une campagne internationale à long terme visant à ce que les femmes ayant subi des violences à caractère sexiste obtiennent justice. La Coalition s’engage à élaborer des stratégies en vue de soutenir les militantes des droits femmes qui font du travail à la base. Joignez-vous à nous à l’occasion de notre conférence de presse, le 15 mai à 11h00 à la Maison Parent Roback. Un buffet léger sera servi, suivi d’une rencontre portant sur les stratégies en lien avec la déclaration.

Les femmes et les filles survivantes de violences sexuelles attendent toujours d'obtenir justice

La Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits, en collaboration avec Droits et Démocratie, a le plaisir de vous inviter à une conférence de presse au cours de laquelle sera rendue publique la Déclaration de Nairobi sur le droit des femmes et des filles à un recours et à la réparation.

En mars 2007, un an exactement après l’adoption, par l’Assemblée générale des Nations Unies, des Principes fondamentaux et directives concernant le droit à un recours et à la réparation des victimes de violations flagrantes du droit international relatif aux droits de l'homme et de violations graves du droit international humanitaire, des survivantes, des militantes et militants ainsi que des juristes de tous les coins du monde se sont réunis afin de discuter de la question de la réparation pour les victimes et les survivantes d’actes de violence sexuelle perpétrés dans des situations de conflit. La Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits, dont l’objectif premier est de veiller à ce que les crimes perpétrés contre les femmes fassent l’objet d’enquêtes et que les auteurs de ces crimes soient traduits devant les tribunaux, a entendu l’appel des femmes et des filles victimes de violences sexuelles : si la fin de l’impunité pour les crimes à caractère sexiste demeure un combat essentiel, justice ne sera jamais vraiment rendue si l’on ne s’attaque pas aux difficultés auxquelles doivent faire face les femmes et les filles dans leurs démarches pour obtenir une juste réparation. Même si des mécanismes internationaux et régionaux sont en place, aucun d’entre eux n’a vraiment permis de soulager adéquatement la détresse des femmes et des filles victimes de violences sexuelles.

Tout en reconnaissant l’impact particulier et dramatique de la guerre sur la vie des femmes et des filles, la Déclaration de Nairobi insiste sur le rôle des inégalités entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons existant préalablement aux conflits dans la perpétration de la violence sexuelle à l’endroit des femmes. La discrimination que subissent les femmes, et encore plus les filles, est à l’origine de la violence commise contre les femmes et les filles en situation de conflit. Par conséquent, on ne peut pas concevoir la reconstruction d’une société au lendemain d’un conflit sans tenir compte de ces injustices socioculturelles et de ces inégalités structurelles. Ainsi, dans la Déclaration de Nairobi, le mot réparation a un sens qui va au-delà de sa définition juridique. Pour les femmes et les filles, la réparation suppose une préoccupation réelle de la société face à la situation, et nécessite la justice sociale et l’enclenchement d’un processus de transformation sociale. La Déclaration de Nairobi reflète bien la croyance selon laquelle le processus de réparation doit contribuer à l’autonomisation des femmes et des filles et leur fournir un soutien leur permettant de jouer un rôle clé dans le rétablissement de la confiance et la reconstruction de la société. Par conséquent, les programmes de réparation doivent aller au-delà de la compensation et de la restitution, et donner les moyens aux femmes et aux filles d’aller de l’avant et de devenir des citoyennes à part entière au sein de la société.

Pour plus d'informations:

Gisèle Eva Côté
Agente de Programme, Droits des femmes
Programme Officer, Women's Rights
Droits et Démocratie - Rights & Democracy
1001 boul. de Maisonneuve Est
Bureau 1100, Montréal (Qc)
Canada H2L 4A2
http://www.womensrightscoalition.org/
http://www.dd-rd.ca
tél. 514 283-6073
fax. 514 283-3792