Actualisation de la "Loi du 1%" favorisant le développement de la formation de la main-d'oeuvre

Actualisation de la "Loi du 1%" favorisant le développement de la formation de la main-d'oeuvre

Afin d'améliorer l'effort de formation et de qualification - Québec fait effectuer un virage qualitatif à la Loi favorisant le développement de la formation de la main-d'oeuvre


QUÉBEC, le 15 juin /CNW Telbec/ - Conscient du lien important qui existe entre l'investissement en formation et la croissance économique, comme vient tout juste de le rappeler le Conference Board dans son bilan comparant la performance du Canada à celle d'autres Etats, le gouvernement du Québec entend faire effectuer un virage qualitatif à la Loi favorisant le développement de la formation de la main-d'oeuvre (surnommée «Loi du 1 %»). «Le projet de loi 5, qui vient d'être adopté à l'unanimité par l'Assemblée nationale, donne un sérieux coup de barre à la Loi et fait en sorte qu'elle soit davantage en lien avec son objectif premier qui est d'améliorer la qualification de la main-d'oeuvre», a déclaré le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Sam Hamad.

Le ministre a fait part aujourd'hui en conférence de presse des changements importants apportés à la Loi, et ce, en présence de plusieurs membres de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), soit Mmes Marjolaine Loiselle, présidente de la CPMT, Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, Françoise Bertrand, présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec et, Nancy Neamtan, porte-parole de la Coalition des organismes communautaires en développement de la main-d'oeuvre. La CPMT a joué un rôle de premier plan dans l'actualisation de la Loi.

«L'accroissement de la compétitivité de nos entreprises constitue l'un des principaux moyens d'améliorer notre niveau de vie et de créer de la richesse. Avec le vieillissement des travailleurs et les pénuries de main-d'oeuvre qualifiée anticipées dans certains secteurs, il nous faudra compter encore davantage sur les compétences des personnes au travail. Pour cela, nous avons besoin d'un système de formation en entreprise extrêmement performant, capable d'augmenter les compétences de notre main-d'oeuvre et de bien intégrer la relève. Nous avons besoin d'une main-d'oeuvre très qualifiée dont les compétences pourront s'améliorer de façon continue», a ajouté le ministre Hamad.

L'actualisation de la Loi, qui introduit le Cadre de développement et de reconnaissance des compétences, permet :
- de reconnaître formellement les compétences acquises en milieu de travail par une attestation ou une certification de l'Etat;
- d'offrir d'autres moyens pour aider les entreprises à mieux structurer les formations en milieu de travail, et ce, en plus du Programme d'apprentissage en milieu de travail qui existe déjà;
- de confirmer le rôle exercé par les comités sectoriels de la main d'oeuvre dans l'élaboration des normes professionnelles et la mise en place du Cadre de développement et de reconnaissance des compétences;
- et enfin de permettre la mise sur pied de mutuelles de formation afin de regrouper des entreprises qui ont besoin de structurer leur formation. Ces mutuelles seront utiles notamment aux petites entreprises qui éprouvent souvent des problèmes en matière de formation et de gestion des ressources humaines.
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Par ailleurs, la loi adoptée vient renforcer le rôle et la portée des actions de la CPMT et des comités sectoriels de main-d'oeuvre.

«Essentiellement, la nouvelle loi amène un virage en intégrant un dispositif de qualification des travailleurs en emploi. Il s'agit d'un outil conçu par et pour le milieu du travail. Les efforts consentis par tout le réseau des partenaires pour mettre à l'avant-plan la qualification de la main-d'oeuvre sont maintenant concrétisés par cette loi», a mentionné pour sa part la présidente de la CPMT, Mme Marjolaine Loiselle.

La nouvelle loi aura pour effet d'accroître la capacité de qualification de la main-d'oeuvre en fonction des besoins des entreprises, en leur donnant les moyens qui les aideront à structurer et à organiser la formation en emploi.

«La Loi nous assurera que l'effort collectif de formation en milieu de travail produira des résultats sur le plan des compétences et des qualifications de la main-d'oeuvre présentes dans nos entreprises et dans nos organisations. Elle permettra, entre autres, aux travailleurs qui ont de l'expérience dans un domaine de voir leurs compétences reconnues par l'Etat, ce qui les aidera à avoir accès à des postes plus élevés ou encore à se replacer plus facilement, advenant un licenciement», a ajouté le ministre Sam Hamad.

Le projet de loi 5 a été adopté par l'Assemblée nationale le 7 juin dernier après une importante consultation de groupes et de spécialistes intéressés par le développement de la main-d'oeuvre. Ces consultations ont permis de dégager une série de consensus qui ont conduit à l'actualisation de la Loi.