Quand l'analphabétisme tue
Une recherche américaine menée auprès de 3,260 personnes de 65 ans et plus et publiée dans la revue Archives of Internal Medicine a révélé que les personnes âgées qui sont incapables de lire et de comprendre des informations de base reliées à leur santé ont 50% plus de risques de mourir sur une période de cinq ans que les personnes dont la capacité de lecture est adéquate.
L'étude a vérifié les compétences des participants en 1997 et a fait le suivi sur les données de mortalité en 2002. Les chercheurs se sont dits étonnés par l'ampleur du problème : 25% des personnes qui ont participé à l'étude souffraient d'analphabétisme médical, et 39,4% de ces derniers sont morts entre 1997 et 2002. C'est presque deux fois plus de mortalité que parmi les personnes alphabétisées, dont 18,9% sont mortes durant la même période. Les 13% des participants qui avaient un taux d'alphabétisme médical dit «marginal» avaient 1,5 fois plus de risque que les personnes alphabétisées : leur taux de mortalité était de 28,7%.
Dans cette étude, seul le tabagisme avait un plus grand impact que «l'analphabétisme médical» comme facteur de risque de mortalité; l'analphabétisime médical était plus important que le revenu et le niveau de scolarisation, par exemple.
La mortalité était surtout relié à la maladie cardiaque. Selon le Dr David Baker, un des coauteurs de la recherche, certaines maladies exigent des efforts soutenus de la part des patients pour maintenir leur état de santé : «Si quelqu'un souffre de maladie cardiaque, du diabète ou de l'hypertension, il y a toute une foule de choses qu'il doit faire pour s'assurer une bonne santé à l'avenir -- prendre correctement ses médicaments, réduire le sel dans son alimentation, faire de l'exercice», dit-il, tandis que les patients atteints notamment du cancer sont davantage pris en charge par les équipes médicales.
Selon un autre coauteur, le Dr Wolfe, « il faut penser à des solutions. À priori, nous pensons qu'il faudra réduire la complexité du système de santé et la posologie des médicaments. Ce n'est pas à 60 ans qu'on apprend à faire des maths.»
L'équipe de Northwestern travaille actuellement avec des patients afin de produire des guides en langage clair et simple portant sur le cancer colorectal, la diabète et l'asthme.
Liens complémentaires
L'analphabétisme médical tue, article dans Cyberpresse
Confused older patients die sooner: study, article dans Scientific American
Low literacy equals early death, study concludes, sur CTV
L'étude a vérifié les compétences des participants en 1997 et a fait le suivi sur les données de mortalité en 2002. Les chercheurs se sont dits étonnés par l'ampleur du problème : 25% des personnes qui ont participé à l'étude souffraient d'analphabétisme médical, et 39,4% de ces derniers sont morts entre 1997 et 2002. C'est presque deux fois plus de mortalité que parmi les personnes alphabétisées, dont 18,9% sont mortes durant la même période. Les 13% des participants qui avaient un taux d'alphabétisme médical dit «marginal» avaient 1,5 fois plus de risque que les personnes alphabétisées : leur taux de mortalité était de 28,7%.
Dans cette étude, seul le tabagisme avait un plus grand impact que «l'analphabétisme médical» comme facteur de risque de mortalité; l'analphabétisime médical était plus important que le revenu et le niveau de scolarisation, par exemple.
La mortalité était surtout relié à la maladie cardiaque. Selon le Dr David Baker, un des coauteurs de la recherche, certaines maladies exigent des efforts soutenus de la part des patients pour maintenir leur état de santé : «Si quelqu'un souffre de maladie cardiaque, du diabète ou de l'hypertension, il y a toute une foule de choses qu'il doit faire pour s'assurer une bonne santé à l'avenir -- prendre correctement ses médicaments, réduire le sel dans son alimentation, faire de l'exercice», dit-il, tandis que les patients atteints notamment du cancer sont davantage pris en charge par les équipes médicales.
Selon un autre coauteur, le Dr Wolfe, « il faut penser à des solutions. À priori, nous pensons qu'il faudra réduire la complexité du système de santé et la posologie des médicaments. Ce n'est pas à 60 ans qu'on apprend à faire des maths.»
L'équipe de Northwestern travaille actuellement avec des patients afin de produire des guides en langage clair et simple portant sur le cancer colorectal, la diabète et l'asthme.
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L'analphabétisme médical tue, article dans Cyberpresse
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