1967-2007 : LE CÉGEP A 40 ANS CETTE ANNÉE
Montréal, le 14 août 2007 - Les douze premiers cégeps ont ouvert leurs portes il y a 40 ans cet automne. Véritable innovation québécoise, le cégep est né dans la foulée de la Commission Parent qui recommandait dans son rapport de 1965 la création d'une toute nouvelle institution, ouverte et accessible à la population.
« Le cégep est le résultat d'une vision profondément avant-gardiste et démocratique de la société. Il a été la pièce maîtresse de la réforme scolaire québécoise et il constitue, depuis 40 ans, l'un de nos meilleurs outils collectifs de développement », a affirmé M. Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps.
Un rôle significatif
Issu de la volonté d'élargir l'accès aux études supérieures, le cégep a atteint, et même dépassé, les objectifs de départ. Grâce aux cégeps, le Québec a rattrapé le retard qu'il accusait par rapport au reste du Canada en matière de scolarisation au premier niveau de l'enseignement supérieur. Le taux d'accès aux études collégiales a augmenté de manière significative : de 16 % qu'il était en 1961 avant la création du cégep, il est passé à 59,6 % en 2005-2006. Le cégep a aussi contribué à augmenter le taux d'accès à l'université, qui était de 7 % dans les années soixante et qui atteint 42 % en 2006-2007 pour les études de baccalauréat. Les personnes vivant à l'extérieur des centres urbains, les femmes et les jeunes de milieux socioéconomiques moins favorisés, qui accédaient en minorité aux études postsecondaires avant 1967, ont particulièrement bénéficié de la mise sur pied des cégeps.
Selon une analyse de l'économiste Pierre Fortin parue en 2004, le Québec occupe le premier rang canadien en matière d'obtention de diplômes de niveau postsecondaire, et ce, malgré un taux de décrochage élevé au secondaire — 13 % au Québec contre 9 % dans le reste du Canada. L'économiste attribue ce revirement de la performance québécoise au niveau postsecondaire à l'action déterminante des cégeps, qui agissent comme un antidote à la forte propension des jeunes à décrocher du secondaire.
Des retombées directes sur le milieu
L'impact des cégeps sur le développement du Québec dépasse largement leurs activités de formation. Chaque année, les cégeps injectent plus de 1,5 milliard de dollars en dépenses directes dans le circuit économique local. Pour les villes non universitaires qui accueillent des cégeps, cette injection de fonds est particulièrement importante. En outre, les cégeps partagent avec le milieu leurs infrastructures et leurs équipements technologiques, sportifs, scientifiques, culturels et artistiques. Les retombées des cégeps sur leur communauté s'inscrivent dans le droit fil des recommandations du Rapport Parent, qui affirmait que le cégep doit devenir « la chose de la population régionale ».
Un anniversaire à souligner
Diverses activités sont prévues dans les douze cégeps qui célèbrent leur 40e anniversaire cet automne. Les établissements créés en 1967 sont le Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, le Collège Ahuntsic, le Cégep de Chicoutimi, le Collège Édouard-Montpetit, le Cégep de Jonquière, le Cégep Limoilou, le Collège Lionel-Groulx, le Collège de Maisonneuve, le Cégep de l'Outaouais, le Cégep de Rimouski, le Cégep de Sainte-Foy et le Collège de Valleyfield.
Pour souligner l'événement, la Fédération des cégeps a demandé au bédéiste québécois Michel Rabagliati, qui a remporté de nombreux prix, notamment pour son œuvre Paul en appartement, de concevoir une bande dessinée sur le thème des 40 ans du cégep. On peut voir l'œuvre qu'il a créée sur le site Internet de la Fédération des cégeps, sous la rubrique « Événements spéciaux », à l'adresse www.fedecegeps.qc.ca. En outre, la Fédération ouvrira dans la semaine du 20 août un Vox Pop sur son site Internet, qui permettra à la population de livrer ses impressions sur le cégep.
Téléphone : (514) 381-8631, poste 2337
Cellulaire : (514) 239-2088