Quand les familles d'ici et d'ailleurs se rencontrent - Une recherche du Conseil de la famille et de l'enfance sur la participation des familles immigrées aux activités des organismes communautaires Famille

Quand les familles d'ici et d'ailleurs se rencontrent - Une recherche du Conseil de la famille et de l'enfance sur la participation des familles immigrées aux activités des organismes communautaires Famille

QUAND LES FAMILLES D'ICI ET D'AILLEURS SE RENCONTRENT - Une recherche du Conseil de la famille et de l'enfance sur la participation des familles immigrées aux activités des organismes communautaires Famille


QUÉBEC, le 11 sept. /CNW Telbec/ - Au sein des organismes communautaires Famille, être parent rapproche des Québécois de souche et nouvellement arrivés : autour de leurs enfants, en parlant ensemble de leurs joies et des défis quotidiens, ils apprivoisent la parentalité et, en même temps, leurs différences.

Pour mieux comprendre les dynamiques de ces échanges, le Conseil de la famille et de l'enfance (CFE), en collaboration avec la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF), a réalisé une étude dont l'ensemble des résultats est rendu public aujourd'hui.

Un sondage, réalisé par le Conseil auprès des membres de la FQOCF et d'abord publié en 2006, avait d'emblée permis d'établir que des familles immigrées participent aux activités des OCF dans presque toutes les régions du Québec. Exception faite de certains OCF de la région montréalaise, elles y demeurent le plus souvent minoritaires. Souvent favorisée par les programmes gouvernementaux destinés aux familles vulnérables, leur présence est aussi motivée par une convergence naturelle entre leurs propres valeurs et l'approche «famille» caractéristique des OCF, ouverts à tous les habitants d'un quartier ou d'une municipalité.

L'univers des OCF est surtout féminin : les cinq études de cas qui, avec le rapport-synthèse, composent le deuxième volet de la recherche ont ainsi révélé que les OCF permettent aux jeunes mères immigrées de briser l'isolement rendu plus lourd du fait de l'absence de la famille immédiate. «On connaît l'importance du travail comme facteur d'intégration pour les nouveaux arrivants», souligne la présidente par intérim du CFE, Isabelle Bitaudeau. «Notre recherche nous rappelle toutefois que ce n'est pas le seul. Souvent, c'est dans un OCF que les mères immigrées vont parler à une Québécoise de souche pour la première fois. C'est aussi là qu'elles se familiarisent avec les rouages de leur société d'adoption, un élément essentiel pour leur mieux-être et le développement harmonieux de leurs enfants. Et pour les mères québécoises, surtout dans les quartiers moins favorisés et secteurs où sont situés la majorité des OCF, c'est aussi la première fois qu'elles ont l'occasion d'échanger avec quelqu'un venu d'ailleurs!»

Les haltes-garderies, lieu de francisation?

L'une des surprises de la recherche est le rôle inattendu joué par les haltes-garderies offertes par les OCF, comme lieu de francisation des enfants de parents immigrés. «Les haltes-garderies ne sont qu'une composante de notre mission, mais constituent souvent le premier point de contact des familles avec les OCF, et l'étude nous montre que c'est encore plus vrai dans le cas des familles immigrées», note la directrice générale de la FQOCF, Marie Rhéaume. «Cela prouve jusqu'à quel point les OCF jouent des rôles multiples, et très importants, auprès de toutes les familles des quartiers dans lesquels ils sont implantés. Mais il faudrait sans doute étudier davantage ce travail de francisation informelle assumé par nos haltes-garderies, qui déborde largement du cadre de leur intervention.»

Qu'elles soient Québécoises de souche ou récemment immigrées, plusieurs personnes rencontrées dans le cadre de cette étude ont souligné l'écart entre le climat qui prévaut dans les OCF, où l'emphase est mise sur le respect de l'autre et sur ce qui rapproche des personnes différentes, et les situations vécues dans d'autres contextes sociaux. Peut-on apprendre des expériences de ces OCF, et s'en inspirer? «Notre étude constitue un premier coup de sonde dans un milieu qui n'avait jamais été étudié sous cet angle» conclut Isabelle Bitaudeau. Il est certain qu'une étude plus approfondie permettrait de mieux comprendre les différents facteurs qui fondent ces relations positives, mais aussi les défis quotidiens relevés par celles et ceux qui les rendent possibles.

La version électronique de cette étude est disponible sur le site Internet du Conseil de la famille et de l'enfance, à l'adresse
www.cfe.gouv.qc.ca. On peut s'en procurer une copie papier en communiquant avec le Conseil par courriel ou en composant le 1-877-221-7024.

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Source : communiqué au http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Septembre2007/11/c7600.html