Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) de Montréal : un PPP qui révèle des lacunes, conclut le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)

Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) de Montréal : un PPP qui révèle des lacunes, conclut le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)

Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) de Montréal : un PPP qui révèle des lacunes, conclut le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)

Montréal, le 14 novembre 2007. Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) dénonce les conditions d’intervention inappropriées dans les établissements privés de Montréal qui ne permettent pas au personnel d’accorder un soutien social adéquat aux femmes qui participent au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)[1].

Le RQASF rend public aujourd’hui les résultats de son rapport de recherche intitulé Programme québécois de dépistage du cancer du sein - Répondre aux besoins de soutien des participantes : un défi pour le personnel. Cette recherche novatrice a été menée au cours des deux dernières années auprès de 186 membres du personnel affecté au PQDCS. Elle démontre des écarts notables entre les conditions d’intervention du personnel des établissements publics du réseau de la santé et celles des établissements privés, pour le soutien social des participantes au PQDCS.

Cette recherche révèle que les établissements publics sont mieux structurés que les établissements privés pour offrir le soutien social aux participantes au PQDCS. Le personnel des établissements publics bénéficie de ressources professionnelles clairement mandatées au soutien des femmes, de meilleurs outils d’intervention et de plus de temps lors des examens complémentaires qui font suite à un résultat anormal de mammographie de dépistage du cancer du sein. Dans les établissements privés, le personnel est confronté à des conditions défavorables au soutien des femmes. Le manque de ressources et le manque de temps, liés à une logique de productivité, sont des entraves au soutien des participantes :

- 92% de l’ensemble du personnel des établissements privés affirme qu’aucune personne n’est spécifiquement attitrée au soutien des femmes;

- 41% du personnel de bureau de ces établissements qui accueille les participantes affirme ne pas avoir du tout de temps pour les soutenir.

Le personnel des établissements privés reconnaît son impuissance devant l’anxiété des femmes et déplore les limites de leur mode de fonctionnement. Par exemple, les réceptionnistes sont régulièrement confrontées à la nécessité de soutenir des femmes en détresse alors qu’elles ne possèdent ni le temps, ni la formation, ni l’information, ni les ressources requises à qui les référer.

Pour toutes ces raisons, le RQASF recommande notamment, qu’à Montréal, les examens complémentaires (échographie, biopsie) se déroulent dans les établissements publics tel que prévu au départ dans le Cadre de référence du PQDCS (MSSS, 1996)[2].

Précisons qu’en 2005, 50 277 Montréalaises ont passé une mammographie de dépistage du cancer du sein dans le cadre du PQDCS. Environ 12 % de ces femmes ont obtenu un résultat anormal de leur mammographie, ce qui nécessite des examens complémentaires. Même si seule une petite minorité reçoit un diagnostic de cancer, toutes ces femmes vivent l’angoisse de l’attente du résultat final.

À propos du RQASF

Fondé en 1997, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes est un organisme provincial multidisciplinaire sans but lucratif dont la mission est de travailler solidairement à l’amélioration de la santé physique et mentale des femmes, ainsi que de leurs conditions de vie.

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Pour information : Lydya Assayag, directrice du RQASF Téléphone : : 514-877-3189 www.rqasf.qc.carqasf@rqasf.qc.ca


[1] Lors d’une première recherche sur l’anxiété et les besoins de soutien réalisée auprès de 631 femmes qui participent au PQDCS de Montréal, le RQASF constatait déjà en 2004 des lacunes dans le soutien qui leur est accordé. À la suite de la première recherche, il était essentiel de mettre en lumière le point de vue du personnel sur ses conditions d’intervention.

[2] Ministère de la Santé et des Services sociaux, 1996, Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) : Cadre de référence. Gouvernement du Québec.