En catimini, le Ministre de la Solidarité sociale fait son choix: l'appauvrissement garanti à la place de la justice ...

En catimini, le Ministre de la Solidarité sociale fait son choix: l'appauvrissement garanti à la place de la justice ...

En catimini, le Ministre de la Solidarité sociale fait son choix: l'appauvrissement garanti à la place de la justice ...

MONTREAL, le 10 déc. /CNW Telbec/ - Vendredi dernier, le 7 décembre à 17h47, le ministre de la Solidarité sociale, monsieur Sam Hamad, a annoncé en catimini sa décision de ne pas indexer pleinement, pour une quatrième année consécutive, les prestations d'aide sociale des plus pauvres. Pour Nicole Jetté, porte-parole du Front commun des personnes assistées sociales (FCPASQ) "encore une fois, le ministre fait le choix de l'appauvrissement garanti à la place de la justice. Encore une fois, il choisit la charité et la guignolée au détriment de véritables politiques visant à éliminer la pauvreté".

Comme organisme de défense des droits des personnes assistées sociales, le FCPASQ tient à répéter que les personnes à l'aide sociale n'ont pas choisi ce statut. En effet,
  • Avoir 40 ans et perdre son emploi à cause de la fermeture de l'usine ou d'une fusion ou de la réingénérie de l'Etat
  • Terminer des études et être en attente d'un employeur qui embauche des personnes sans expérience
  • Etre québécoise ou québécois originaire d'ailleurs dont la formation et les compétences ne sont pas reconnues
"De multiples raisons obligent des personnes à recourir à une aide que le ministre reconnaît de dernier recours. Comment peut-il alors décider délibérément de condamner ces centaines de milliers de personnes et familles à la mendicité?" s'interroge avec consternation madame Jetté.

Convaincus que la pleine indexation est une question de justice, depuis le 17 octobre, plus de 375 organismes du mouvement des femmes, syndicaux, de défense des droits, d'éducation populaire, d'entraide, de dépannage ont adressé au ministre et aux deux porte-parole de l'opposition en matière de solidarité sociale des lettres et des télécopies démontrant leur appui. En plus, diverses études et statistiques sur la santé, la fréquentation et la participation scolaire démontrent les effets inhumains ainsi que les coûts sociaux de la pauvreté (pensons aux rapports de la Direction de Santé publique, au Bilan-faim produit par l'Association des Banques alimentaires et des Moissons, à des rapports d'Association des consommateurs et à des entrevues et témoignages entendus dans le cadre de la Grande guignolée des médias)... Malgré cette réalité incontestable, le ministre enrobe sa décision d'un discours de confusions et de manipulation statistique. Entre autres, il affirme que 20 000 enfants de moins se trouvent dans une famille inscrite à l'aide de dernier recours et qu'ils auront ainsi la chance de briser le cercle de la pauvreté. "Combien de ces enfants sont devenus soutiens de famille à cause de leur pension alimentaire? Combien de ces familles continuent de faire appel aux banques alimentaires? Au Club des petits déjeuners? Lors de la rentrée scolaire, aux magasins partage et aux Maman Dion..." s'indigne la porte-parole du FCPASQ.

Le FCPASQ invite chaque citoyenne et citoyen du Québec qui refuse d'être complice d'une politique d'exclusion sociale de le signifier clairement à son député en exigeant qu'il intervienne auprès du ministre responsable de la Solidarité sociale et du Premier ministre afin de leur faire entendre raison. Tous les humains sont de ma race, Nicole Jetté faisant siennes ces paroles de Gilles Vigneault conclut "Etant égales et égaux en droits, choisissons la justice pour un partage équitable des richesses".

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Source : Front commun des personnes assistées sociales (FCPASQ) - www.fcpasq.qc.ca; communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/December2007/10/c9484.html