Les groupes de femmes dénoncent le gouvernement Harper, réclament la tenue d'un débat des dirigeants nationaux en matière d'égalité
Les groupes de femmes dénoncent le gouvernement Harper, réclament la tenue d'un débat des dirigeants nationaux en matière d'égalité
OTTAWA, le 10 déc. /CNW Telbec/ - La Journée des droits de la personne a été l'occasion pour des groupes de femmes de partout au Canada d'unir de nouveau leurs efforts pour dénoncer vivement le bilan du gouvernement Harper en ce qui a trait à l'égalité des femmes et des droits de la personne au pays et pour réclamer la tenue d'un débat de nos dirigeantes et dirigeants nationaux avant les prochaines élections fédérales.
Il y a un an aujourd'hui, des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants participaient à la grandeur du pays à des manifestations pour protester contre les compressions budgétaires et les changements d'envergure apportés par "le nouveau gouvernement du Canada" à Condition féminine Canada (CFC) ainsi qu'à d'autres programmes. "L'abolition des ententes pancanadiennes sur les services de garde des enfants, le refus d'agir en ce qui concerne l'adoption d'une loi proactive sur l'équité salariale et l'élimination du Programme de contestation judiciaire illustrent bien l'attitude répressive de nos pouvoirs publics à l'égard des femmes", a déclaré Paulette Senior de l'organisme YMCA Canada.
Faute de pouvoir répondre aux nouveaux critères de financement de CFC, bon nombre de groupes de femmes ont été contraints de mettre la clé sous la porte de leurs locaux ou de réduire des services et des projets de très grande importance. La recherche qu'ils effectuent et leur action militante les rendent inadmissibles au Programme de la promotion de la femme de CFC.
La Coalition spéciale pour l'égalité des femmes et les droits de la personne réclame la tenue, avant les prochaines élections, d'un débat des dirigeantes et dirigeants nationaux sur les principales questions d'importance pour l'égalité des femmes. La Coalition regroupe des représentantes et des représentants d'organismes militant pour l'égalité à l'échelon national, provincial et communautaire. Des centaines de groupes et de personnes ont signé la déclaration de la Campagne du 10 décembre pour l'égalité des femmes et les droits de la personne, organisée par la Coalition, qui prie Stephen Harper de respecter ses promesses électorales.
Un débat sur l'égalité des femmes faciliterait l'examen prochain du bilan du Canada en application de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Avant les élections de 2006, les chefs des principaux partis politiques, y compris M. Harper, ont signé une promesse de respecter l'engagement du Canada à l'égard de l'égalité des femmes dans le cadre de la Convention.
La Coalition effectue actuellement un sondage pour savoir de quelle façon les changements apportés à CFC font du tort aux groupes de femmes. "L'action, d'ajouter Senior, doit pouvoir s'appuyer sur de la recherche et des analyses. On n'a pas tendance à adopter des mesures en faveur de l'égalité des femmes sans qu'il y ait eu action militante de la part de groupes de femmes. Or, comment va-t-on éliminer la discrimination sans que des recherches aient montré les répercussions de politiques discriminatoires sur les femmes et sans critique des mauvaises décisions?"
Les récents propos de Stephen Harper à l'occasion du 18e anniversaire du massacre de Montréal ont mécontenté davantage les membres de la Coalition. "Cela illustre parfaitement à quel point notre gouvernement est déconnecté de la réalité des femmes. Les crédits consentis à Condition féminine ont peut-être été accrus, mais les groupes qui peuvent s'en prévaloir sont moins nombreux", a rétorqué Amanda Aziz de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants en réponse aux dires de Harper selon lesquels le gouvernement qu'il dirige s'attaque à la violence faite aux femmes. Au printemps de 2007, CFC a fermé 14 de ses bureaux régionaux, si bien que les groupes de femmes ont plus de difficultés à se prévaloir de services dans leurs localités. Les résultats préliminaires du sondage révèlent que les politiques du gouvernement conservateur ont frappé à plein fouet les maisons de refuge pour femmes battues, les centres de crise et les maisons de transition.
"Le bilan du gouvernement en ce qui a trait aux politiques qui garantiront l'égalité réelle des femmes est catastrophique, a pour sa part affirmé Lise Martin de l'Institut canadien de recherches sur les femmes. Les Canadiennes méritent plus que des promesses vides et non tenues. Nous exigeons de savoir ce que feront nos dirigeantes et dirigeants politiques pour que l'égalité devienne une réalité et ne reste pas seulement un slogan."
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Source : www.womensequality.ca; communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/December2007/10/c9528.html