Le français, une priorité à l’école, un devoir de société — Le gouvernement présente son plan d’action pour favoriser la réussite des élèves
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Quelques réactions
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- Plan d'action pour l'amélioration du français - Un pas dans la bonne direction, mais de grandes préoccupations demeurent (FSE-CSQ)
Québec, le 6 février 2008. — La ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de la Famille, Mme Michelle Courchesne, a rendu public aujourd'hui le rapport du Comité d'experts sur l'apprentissage de l'écriture en présence de son président, M. Conrad Ouellon. Mme Courchesne a profité de l'occasion pour présenter un ensemble de mesures exigeantes pour l'amélioration du français à l'école à l'intention de tous ceux et celles qui travaillent en éducation.
« Tous les moyens doivent être pris pour favoriser la réussite de nos enfants. Force est de constater qu'il est nécessaire d'apporter des correctifs importants pour amener les élèves à mieux maîtriser la langue française sur le plan de l'écriture. Ils doivent apprendre un français de qualité, connaître la richesse des mots et la façon de les écrire », a déclaré la ministre Courchesne.
Le plan présenté aujourd'hui comprend vingt-deux nouvelles mesures pour améliorer la maîtrise du français chez les jeunes. Ces mesures s'articuleront autour de cinq grands axes :
- Valoriser la place du français à l'école;
- Revoir le contenu des programmes de français;
- Accroître le suivi des apprentissages réalisés par les élèves en français;
- Accroître le niveau de préparation des enseignants et enseignantes;
- Renforcer les mesures de soutien.
« Nous valoriserons la place du français à l'école en renforçant certaines pratiques déjà existantes. Les élèves devront écrire un texte au moins une fois par semaine dans le cadre de leur cours de français et faire régulièrement une dictée de manière à ce que l'acquisition des connaissances puisse être vérifiée », a affirmé Mme Courchesne.
Le contenu des programmes de français sera révisé afin de préciser ce que les élèves doivent savoir et être en mesure de faire à la fin de chaque trimestre sur le plan de l'orthographe, de la grammaire et de la syntaxe. Un processus de révision continue des programmes sera également entrepris.
De plus, le suivi des élèves en français sera accru par l'ajout de deux examens ministériels d'écriture, un à la fin de la quatrième année du primaire et un autre à la fin de la deuxième année du secondaire.
« Les enseignants et enseignantes jouent un rôle de premier plan dans le cheminement de l'enfant et il est primordial de les soutenir dans leur tâche. C'est pourquoi nous annonçons notre intention d'augmenter significativement le nombre de conseillers pédagogiques. En moyenne, trois conseillers pédagogiques de plus par commission scolaire se consacreront exclusivement au français », a précisé Mme Courchesne.
La ministre a également annoncé que le niveau de préparation du personnel enseignant serait accru et les exigences, considérablement resserrées. Pour ce faire, les universités devront revoir le contenu linguistique de leurs programmes de formation initiale préparant à l'enseignement du français. Par ailleurs, chaque enseignant du réseau scolaire primaire et secondaire devra se doter d'un plan de formation continue en français.
Afin de faciliter la tâche au personnel enseignant, le Ministère établira une liste d'ouvrages sur l'écriture, la grammaire, l'orthographe et la syntaxe, qui sera transmise aux écoles. De plus, il soutiendra financièrement la recherche portant sur les moyens d'améliorer la capacité des élèves en matière d'écriture.
Enfin, le Plan d'action sur la lecture à l'école est renouvelé pour une autre période de trois ans. Il sera bonifié par l'ajout d'un nouveau programme d'embauche de bibliothécaires scolaires, une mesure évaluée à 22 millions de dollars par année. « Ces professionnels possèdent une connaissance approfondie de la littérature jeunesse. Ils viendront soutenir les commissions scolaires dans l'acquisition de nouveaux livres, en plus de permettre une meilleure exploitation pédagogique de ceux-ci », a affirmé Mme Courchesne.
« La langue française est au cœur de notre identité. Il est essentiel que nos enfants l'aiment, la respectent et en soient fiers. Nous interpellons les parents et la société dans son ensemble en leur demandant un appui de tous les instants, car il est question ici de l'âme même de la nation québécoise », a conclu la ministre.
Le rapport du comité d'experts est disponible sur le site Internet du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport à l'adresse suivante : http://www.mels.gouv.qc.ca/.
Source :
Jean-Pascal Bernier
Attaché de presse de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport
et ministre de la Famille
418 644-0664
Plan d'action pour l'amélioration du français
à l'enseignement primaire et à l'enseignement secondaire
Valoriser la place du français à l'école
- Les élèves devront écrire un texte au moins une fois par semaine dans le cadre de leur cours de français et faire une dictée régulièrement de manière à vérifier l'acquisition des connaissances.
- Une plage horaire consacrée à la lecture devra être prévue quotidiennement par les écoles.
- Les commissions scolaires devront fournir annuellement de l'information à l'égard du temps que leurs écoles consacrent à l'enseignement du français et analyser en conséquence les résultats de leurs élèves aux épreuves du Ministère en français.
- Chaque commission scolaire devra avoir une politique linguistique, notamment en ce qui concerne l'apprentissage du français et les communications avec les parents.
- Le niveau de maîtrise du français atteint par chaque élève à la fin du primaire sera communiqué à l'école secondaire qui l'accueille.
Réviser le contenu du programme de français - Les programmes d'études en français seront revus de manière à préciser ce que les élèves doivent connaître et être en mesure de faire à la fin de chaque année (orthographe, syntaxe).
- Un processus de mise à jour continue des programmes d'études sera établi, en commençant par le programme de français et en y associant étroitement les enseignants concernés.
Accroître le suivi des élèves en français - Deux examens d'écriture seront ajoutés (4e année du primaire et 2e secondaire) et les écoles devront prendre en considération le résultat obtenu par l'élève.
- Les exigences de réussite à l'épreuve d'écriture de la fin du primaire seront rehaussées, notamment en orthographe.
- Les commissions scolaires devront déterminer des cibles à atteindre concernant la performance des élèves aux examens de français du Ministère.
- Les écoles devront se fixer des objectifs d'amélioration en écriture dans toutes les matières et les intégrer à leur planification annuelle.
Accroître le niveau de préparation des enseignants - Le nombre de conseillers pédagogiques en français sera augmenté et un plan de formation assurera la mise à jour de leurs connaissances.
- Les universités devront revoir le contenu linguistique de leurs programmes de formation préparant à l'enseignement du français.
- Les universités devront offrir une formation de 2e cycle en didactique comportant notamment un volet consacré aux difficultés des élèves en lecture et en écriture.
- Les universités devront faciliter l'accès à l'enseignement du français au secondaire pour les étudiants diplômés en linguistique et en littérature.
- Chaque enseignant devra se donner un plan de formation continue en français. Les universités devront mettre en place une offre de formation compatible avec les besoins exprimés.
Renforcer les mesures de soutien - Une liste d'ouvrages sur l'écriture, la grammaire, l'orthographe et la syntaxe sera transmise aux écoles.
- Un programme de recherches sera établi afin de subventionner des études pour améliorer la capacité des élèves à bien écrire.
- Les impacts seront analysés pour déterminer, s'il y a lieu, la nécessité d'ajouter des exigences particulières pour pouvoir enseigner le français à l'enseignement secondaire.
- Un portail informatique sera créé afin de faciliter l'accès pour le personnel scolaire à la documentation relative à l'enseignement du français.
- Les programmes de formation à l'enseignement en formation professionnelle seront revus pour que les enseignants maîtrisent bien le lexique propre aux divers métiers concernés.
- Le Plan d'action sur la lecture à l'école, qui est en vigueur depuis trois ans, sera renouvelé et bonifié par l'embauche de bibliothécaires.