Témoignages croisés sur la formation des adultes

Témoignages croisés sur la formation des adultes

Signature de la SQAF
 
Que nous apporte la formation à l'âge adulte? À l'occasion de la Semaine québécoise des adultes en formation, nous donnons la parole à différents protagonistes de la formation qui mettent en lumière l'importance de l'apprentissage tout au long de la vie…dans leurs propres vies. Vous vous reconnaîtrez peut-être dans ces témoignages qui expriment plusieurs des défis et des satisfactions propres à la formation des adultes.

Dialogue et engagement social : réinvestir l'espace public grâce à L'Université autrement

Être modérateur pour "L'Université autrement: dans les cafés" me permet de créer, de manière très informelle, une plate-forme où je peux parler de sujets qui m'intéressent avec des gens que je ne connais pas mais qui partagent pourtant ma communauté. En se côtoyant ainsi dans les cafés de nos quartiers, nous apprenons à nous connaître les uns les autres et à partager nos points de vues respectifs, et ce, dans le respect. Nous parvenons donc à aller au-delà des distances et des différences qu'il y a entre nous et à faire de l'engagement social quelque chose de spontané, positionné en dehors des aires politiques traditionnelles et à se ré-approprier l'espace public.

Alex Magelas
Modérateur, L'Université autrement: dans les cafés
http://univcafe.org/fr

(Sur la photo de Maxime Damecour, de gauche à droite : Spencer Mann, Alex Mégélas, Roger Mégélas, Alexander Jim Morris et Elizabeth Hunt de l'Université autrement: dans les cafés)


La formation syndicale : un avantage social et professionnel

Militant à la CSN depuis une bonne quinzaine d'année, je suis maintenant impliqué dans le SAMVR (Service d'Appui aux Mobilisations et à la Vie Régionale).Avant de devenir conseiller syndical, je travaillais dans une usine d'abattage et de découpe de porc. Mes débuts dans le monde syndical de la CSN ont vu le jour à ce moment-là. Durant toutes ces belles années, j'ai reçu la formation nécessaire à mon travail syndical. La formation à la CSN en est une de qualité et cela m'a apporté beaucoup, tant au niveau social (aisance en public, réseau de contacts professionnel, nouvelles rencontres) qu'au niveau professionnel (amélioration de la méthode de travail, approfondissement des dossiers à traiter). La formation à la CSN nous apprend également à améliorer nos compétences dans plusieurs domaines tels : la santé-sécurité au travail, les griefs, la négociation, les lois sociales, etc. ; sans oublier la valeur sûre : le travail en équipe ! À la CSN, on ne passe pas à côté ; c'est un incontournable de notre quotidien !

Steve Houle
Conseiller syndical à la CSN-SAMVR
www.csn.qc.ca


Concilier les rôles d'étudiante, épouse et mère : la formation professionnelle, un défi qui vaut le coup

Infirmière en activité avant mon arrivée au Québec, mon grand amour pour cette profession et mon vif désir de m'intégrer dans la société Québécoise ont été les facteurs qui ont galvanisé ma volonté de suivre le programme d'intégration à la profession d'infirmière au Québec. Je vous avouerais d'entrée de jeu que cela n'a pas été facile. Mon parcours académique comprenait des cours théoriques et des stages pratiques en milieux hospitaliers. Étudiante, épouse et mère, il a fallut pour moi concilier tous ces rôles. Merci de tout cœur à mes enfants, mon cher époux, mes amies, ma responsable de formation et ma professeure de m'avoir encouragée et aidée à mettre à jour mes connaissances dans cette science mouvante que sont les soins infirmiers. Ceci me permettra de me valoriser, d'être utile auprès de ces personnes qui ont besoin d'excellents soins : mes patients. Vous comprenez donc que retourner aux études, apprendre, ça vaut vraiment le coup…

Hortence Mogué
Candidate à l'exercice de la profession infirmière, sortie de la formation des adultes du CEGEP du vieux Montréal.

Hortence Mogué est l'une des récipiendaires de la bourse du concours la "Fierté d'apprendre à Montréal, édition 2007.
(Sur la photo de Lucille Poirier: Hortence Mogué)


L'initiation à l'informatique : fouler ses préjugés et s'intégrer à la société québécoise

Les cours d'informatique m'ont permis de m'émanciper, d'élargir mes horizons, de fouler tous mes préjugés d'âge… et de m'intégrer mieux dans la société québécoise. Je suis immigrante et cet organisme m'a accueillie à bras ouverts, aussi je tiens à dire un merci spécial à Caroline qui m'a initiée à l'informatique, elle est très patiente.

Marie Lourde Antoine
Apprenante au CAPI du CDÉACF

(Sur la photo: Marie Lourde Antoine)

 

La formation : une construction de nouveaux savoirs vers la transformation du monde

Pour moi, être formatrice, c'est cheminer avec d'autres dans la compréhension et la transformation du monde. Ce n'est pas se situer en tant qu'experte qui détient " la connaissance " et prétend la partager avec d'autres. C'est plutôt entrer en dialogue avec les gens, réfléchir avec eux, à partir bien évidemment de savoirs développés dans la formation, mais aussi à partir de leurs savoirs. Pour moi, une formation doit permettre la construction de nouveaux savoirs. Et comme je suis féministe et formatrice dans les groupes de femmes et les groupes communautaires, j'inscris la formation dans une perspective de transformation des rapports sociaux et de renouvellement des pratiques.

Nicole Caron
Formatrice, Relais-femmes
http://www.relais-femmes.qc.ca

 


Des découvertes et des échanges enrichissants

Être formateur auprès des adultes, ça se traduit de plein de façons: épanouissement, échange, partage, défis, patience, gêne reconnaissance, stimulation, découverte, ouverture, contact humain, tissage de liens, rire, sympathie, empathie, sentiment d'être utile. Au début, on croit que ce n'est qu'un partage de connaissances plutôt techniques, puis on s'aperçoit que c'est plutôt un échange, une opportunité d'en apprendre plus sur les gens, de découvrir d'autres réalités, de développer son sens de l'humanité, de s'enrichir!

Caroline Cyr
Formatrice, Communautique
www.communautique.qc.ca
(Sur la photo: Caroline Cyr et une apprenante)

 


Réapprendre à parler…. en chantant !

L'Association québécoise des personnes aphasiques, mon association, comme j'apprécie tes grandes qualités et ton extrême sensibilité envers nous ! Toi qui m'aide à trouver les mots ou plutôt à les retrouver, ces mots qui apaisent et qui bercent. Merci à vous d'être là et de tenir les rênes de l'Association. Merci à toi, mon orthopédagogue du CREP (Centre de ressources éducative et pédagogique) pour ton grand optimisme si aisément offert à ceux que tu acceptes sans juger. Comme j'apprécie ta force et ton courage envers nous, les aphasiques. Tu m'encourages et me valorises. Grâce à toi, Monique, nous parlons et faisons des dictées. Merci aussi à toi Christine, ma directrice de chorale. Tu nous fais chanter tous les mardis. Grâce à ta belle énergie, nous chantons un peu partout. Tu m'as appris qu'il est plus facile de chanter que de parler… Merci encore à vous tous. C'est une belle et grande expérience pour moi.

Claire Lafrance
Membre de l'Association québécoise des personnes aphasiques

 


La francisation : une porte vers l'emploi, la culture et l'intégration

Je viens de l'Espagne et suis àMontréal depuis quelque temps. J'apprends le français depuis trois mois. Avec l'amélioration de mon français, j'ai constaté que je pouvais accéder à beaucoup plus de possibilités d'emploi. Mais le plus important pour moi, c'est que le français a ouvert le Montréal réel, dans sa vie quotidienne et son offre culturelle. Maintenant je commence à vraiment apprécier Montréal.

Julián Fuentes
Étudiant de français langue seconde à l'école Point 3
(Sur la photo de Blanca Perez: Julian Fuentes à Montréal)