Camp des 4 Sans, du 26 au 28 juin - Fort de l'appui de plusieurs personnalités publiques, le FRAPRU occupera un terrain au centre-ville de Québec

Camp des 4 Sans, du 26 au 28 juin - Fort de l'appui de plusieurs personnalités publiques, le FRAPRU occupera un terrain au centre-ville de Québec

Camp des 4 Sans, du 26 au 28 juin - Fort de l'appui de plusieurs personnalités publiques, le FRAPRU occupera un terrain au centre-ville de Québec
QUEBEC, le 6 juin /CNW Telbec/ - C'est fort de l'appui de nombreuses personnalités publiques que des dizaines de personnes et de familles mal-logées et sans-abri occuperont jour et nuit un terrain public du centre-ville de Québec du 26 au 28 juin, à l'occasion des Fêtes des 400 ans de la Capitale. Elles chercheront à attirer l'attention sur toute l'ampleur et l'urgence des problèmes de logement au Québec et à revendiquer davantage d'investissements en logement social de la part des gouvernements fédéral et québécois. Le tout se terminera le 28 juin par une manifestation nationale qui se mettra en branle en face du Manège militaire. Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui organise l'événement, a profité de l'ouverture de son 28ième congrès à Québec pour dévoiler la liste de personnalités qui ont accepté d'associer leur nom à ce qu'il surnomme le Camp des 4 Sans en référence aux Sans toit, aux Sans l'sou, aux Sans droits et aux Sans voix. Parmi ces personnalités, on retrouve les chanteurs et chanteuses Dan Bigras, Richard Desjardins, Marie-Annick Lépine (Les Comboys Fringants) et Rudy Caya (Les Vilains Pingouins). On compte aussi les comédiens Emmanuel Bilodeau, Sylvie Legault, Sylvie Potvin, Johanne Fontaine, Catherine Florent, Didier Lucien, Marc Béland et Stéphane Crête, de même que les auteurs François Avard et Yves Beauchemin, le poète Paul Chamberland, le sculpteur Armand Vaillancourt, le groupe d'humoristes Les Zapartistes et le cinéaste Hugo Latulippe. Les ex-syndicalistes Madeleine Parent et Gérald Larose comptent au nombre des appuis, avec le professeur Léo-Paul Lauzon et la militante écologiste Laure Waridel. L'emplacement rendu public le 26 juin Faute d'entente avec les autorités municipales de Québec, la Commission de la Capitale nationale et Parcs Canada, propriétaires des terrains publics de Québec, c'est au moment même où les campeurs et campeuses planteront leurs tentes que le FRAPRU rendra public l'emplacement du Camp des 4 Sans. L'organisme, composé de 127 groupes de toutes les régions du Québec, dont 12 de Québec même, réitère que le Camp ne cherche aucunement à perturber les célébrations du 400ième anniversaire de Québec. Selon son coordonnateur, François Saillant, "le Camp des 4 Sans se veut un événement politique, qui donnera lieu à quelques actions de visibilité et qui se terminera par une grande manifestation, mais c'est aussi un moment d'échanges, de discussions et de fête ouvert à toute la population". Véronique Laflamme, organisatrice au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste de Québec, précise : "Tout au long du camp, des ateliers d'éducation populaire et des panels traiteront de sujets comme l'histoire des luttes urbaines et populaires au Québec, la lutte des familles mal-logées de Paris, les conditions de logement des peuples autochtones et le commerce équitable. Le vendredi 27, les porte-parole des gouvernements fédéral et québécois, ainsi que des partis politiques, sont invités à venir dialoguer avec les campeurs et les campeuses et le soir, la population pourra assister à un spectacle". Derrière les chiffres, les drames humains Le FRAPRU estime que l'organisation d'un événement aussi exigeant que le Camp des 4 Sans se justifie pleinement, compte tenu de l'ampleur et de l'urgence des problèmes de logement. Il précise que, lors du recensement de 2006, 448 840 ménages locataires consacraient plus que la norme de 30 % de leur revenu au Québec, dont 203 085 qui y engloutissaient plus de 50 %. Dans la région métropolitaine de Québec, ces chiffres étaient respectivement de 43 220 et de 19 535. En raison de cette incapacité de payer d'une partie des ménages, en 2007-2008, le nombre de causes présentées à la Régie du logement pour non-paiement de loyer et pouvant se solder par une éviction, a atteint le chiffre record de 45 706. Par ailleurs, les logements à louer demeurent rares un peu partout au Québec. Dans la région de Québec même, le taux de logements inoccupés, qui devrait normalement être de 3 %, n'est que de 1,1 %, selon les données rendues publiques hier par la SCHL. Ca annonce un 1er juillet difficile surtout pour les familles, le taux de vacance étant d'à peine 0,6 % dans les logements de deux chambres à coucher et de 0,7 % dans les logements de trois chambres à coucher et plus. Le FRAPRU craint que la situation ne soit encore plus tendue au 1er juillet, compte tenu de l'augmentation de la location à court terme provoquée par les Fêtes du 400ième de Québec. -------- Source : FRAPRU - http://www.frapru.qc.ca/; communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/June2008/06/c8778.html