L’alphabétisation est le meilleur remède : éditorial de Henning Mankell à l'occasion de la Journée internationale de l'alphabétisation
> Accéder
directement au Courrier de l'UNESCO - 2008, numéro 7
Ce romancier suédois de 60 ans vit entre l’Europe et l’Afrique et dirige bénévolement le « Teatro Avenida », à Maputo (Mozambique). Il a publié en 2004 (Random House Uk Ltd), le livre « I Die, but the Memory Lives on » (Je meurs, mais les souvenirs perdurent), dont les droits d’auteur sont destinés à la lutte contre le VIH et le SIDA.
Spécialement pour les lecteurs du Courrier de l’UNESCO, Henning Mankell a accepté d’écrire l’éditorial de ce numéro, pour leur livrer ses préoccupations fondamentales.
Extrait de l'éditorial de Henning Mankell
La pauvreté constitue le défi le plus fondamental dans le monde d’aujourd’hui. Je ne connais aucun problème majeur qui ne soit lié à la pauvreté et au fossé croissant entre ceux qui ont tout et ceux qui sont obligés de chercher leur nourriture dans les dépotoirs de la planète.
Il en est du même du SIDA. Et pourtant, la pauvreté n’est pas un virus actif. Mais ses conséquences sont intrinsèquement liées au SIDA et aux épreuves de plus en plus dures qu’elle provoque dans les pays les plus pauvres du monde.
Le pire, c’est que la pauvreté et les problèmes qui l’accompagnent sont loin d’être inévitables. Nous aurions pu les prévenir hier déjà, les éliminer– si nous en avions la volonté. Nous avons les ressources et nous avons les moyens. Mais nous vivons toujours l’âge des problèmes inutiles.
Parlons de l’analphabétisme, maintenant. C’est une honte pour le monde entier qu’en 2008 l’analphabétisme attende encore d’être éradiqué. Des millions d’enfants sont obligés d’entrer dans la vie sans savoir lire et écrire. En leur refusant l’accès à ces outils élémentaires, nous rendons tous ces enfants incapables de se défendre contre les menaces du SIDA. Comment voulez-vous qu’une jeune personne incapable de lire des informations écrites, incapable de saisir la base de certaines connaissances vitales, se protège du danger d’être contaminée ? Bien sûr les gens parlent entre eux, bien sûr il y a la radio. Des troupes de théâtre sillonnent les pays pour informer la population. Mais cela ne change rien au fait que dans le monde où nous vivons, il faut savoir lire pour être informé.
(...)
Lire la suite de l'éditorial sur le site du Courrier de l'UNESCO
L’abécédaire : le seul livre qui compte
Mondialement connu comme auteur de romans policiers, qui lui ont valu le Grand Prix de la littérature policière par l'Académie Suédoise (1991), Henning Mankell a une autre activité, moins médiatisée : la santé et l’éducation en Afrique.Ce romancier suédois de 60 ans vit entre l’Europe et l’Afrique et dirige bénévolement le « Teatro Avenida », à Maputo (Mozambique). Il a publié en 2004 (Random House Uk Ltd), le livre « I Die, but the Memory Lives on » (Je meurs, mais les souvenirs perdurent), dont les droits d’auteur sont destinés à la lutte contre le VIH et le SIDA.
Spécialement pour les lecteurs du Courrier de l’UNESCO, Henning Mankell a accepté d’écrire l’éditorial de ce numéro, pour leur livrer ses préoccupations fondamentales.
Extrait de l'éditorial de Henning Mankell
La pauvreté constitue le défi le plus fondamental dans le monde d’aujourd’hui. Je ne connais aucun problème majeur qui ne soit lié à la pauvreté et au fossé croissant entre ceux qui ont tout et ceux qui sont obligés de chercher leur nourriture dans les dépotoirs de la planète.
Il en est du même du SIDA. Et pourtant, la pauvreté n’est pas un virus actif. Mais ses conséquences sont intrinsèquement liées au SIDA et aux épreuves de plus en plus dures qu’elle provoque dans les pays les plus pauvres du monde.
Le pire, c’est que la pauvreté et les problèmes qui l’accompagnent sont loin d’être inévitables. Nous aurions pu les prévenir hier déjà, les éliminer– si nous en avions la volonté. Nous avons les ressources et nous avons les moyens. Mais nous vivons toujours l’âge des problèmes inutiles.
Parlons de l’analphabétisme, maintenant. C’est une honte pour le monde entier qu’en 2008 l’analphabétisme attende encore d’être éradiqué. Des millions d’enfants sont obligés d’entrer dans la vie sans savoir lire et écrire. En leur refusant l’accès à ces outils élémentaires, nous rendons tous ces enfants incapables de se défendre contre les menaces du SIDA. Comment voulez-vous qu’une jeune personne incapable de lire des informations écrites, incapable de saisir la base de certaines connaissances vitales, se protège du danger d’être contaminée ? Bien sûr les gens parlent entre eux, bien sûr il y a la radio. Des troupes de théâtre sillonnent les pays pour informer la population. Mais cela ne change rien au fait que dans le monde où nous vivons, il faut savoir lire pour être informé.
(...)
Lire la suite de l'éditorial sur le site du Courrier de l'UNESCO