Ne laissez pas l'ignorance saper les acquis des Québécoises

Ne laissez pas l'ignorance saper les acquis des Québécoises

Lettre à la ministre de la Condition féminine Christine St-Pierre Montréal, le 9 septembre 2008 Madame la Ministre, Depuis juin dernier, le Conseil du statut de la femme, ses travaux sur l’hypersexualisation et la personne même de sa présidente font l’objet d’attaques de la part de gens des médias, et ces attaques apparemment concertées n’ont rien à voir avec une critique journalistique honnête. Il n’est pas superflu de souligner que les attaques les plus agressives proviennent de blogueurs et de blogueuses (qui se disent journalistes) au service de médias (Journal de Montréal, Châtelaine) qui profitent largement de l’hypersexualisation banalisée dans la société québécoise. Ces attaques s’inscrivent dans la mouvance antiféministe que nous connaissons depuis quelques années et qui vise à arrêter la marche des femmes vers l’égalité. Pour nous en convaincre, il suffit de les entendre répéter que l’égalité est chose acquise alors que, tout autour de nous, nous constatons que ce n’est pas le cas, en dépit des progrès tangibles accomplis vers cet objectif depuis plusieurs années. -> Lire la lettre intégrale. Il est possible d'ajouter sa signature à cette lettre sur le site même en complétant deux lignes du petit formulaire à gauche de l'article. * Sexe et médias - Le Conseil du statut de la femme répond à Lise Ravary, directrice de Châtelaine C’est Mary Daily, je crois, qui écrivait que les hommes n’auraient pas à combattre le féminisme, dans un proche avenir, des femmes s’en chargeraient. Dans l’édition de septembre 2008 du magazine Châtelaine, Lise Ravary (féministe, mon oeil!) publie une critique de l’Avis du CSF, Le sexe dans les médias : obstacle aux rapports égalitaires. Certains propos de la directrice de Châtelaine laissent penser qu’elle n’a pas lu l’avis dont elle parle, ni même le résumé qui accompagne la version intégrale de ce document. La Direction de la recherche du CSF a transmis à Lise Ravary la réponse que vous pourrez lire plus bas. Dans le numéro d’octobre, la directrice de Châtelaine, qui croit peut-être détenir la légitimité et la crédibilité pour ce faire, demande l’abolition du Conseil du statut de la femme et, comme les masculinistes en 2003, son remplacement par un conseil mixte. Ce conseil se réunirait une fois l’an pendant trois jours... Diantre, trois jours de travail par an ! Dure année, pour ce conseil ! Une réunion sociale entre "gens du monde", peut-être... Il me semble que le monde se porterait mieux si les gens qui ignorent ce dont ils parlent se taisaient plus souvent et s’occupaient de leurs propres affaires (en l’occurrence, pour Lise Ravary, de son magazine de publicités et de promotions de toutes sortes destinées à maintenir les femmes centrées sur leur apparence et à accroître les profits des patrons, en plus d’encourager l’hypersexualisation (...). Quand une directrice de magazine à grand tirage, dont l’objectif est de faire des profits sur le dos des femmes et des adolescentes, se sert de ce magazine pour "bitcher" des personnes mieux informées qu’elle, je qualifie cette attitude de saloperie. (Micheline Carrier) -> Lire la suite, ainsi que la lettre du Conseil du statut de la femme en réponse au billet de Lise Ravary sur le rapport Le sexe dans les médias : obstacle aux rapports égalitaires. Sisyphe.org.